Le continent africain ne veut pas être en reste dans les nouvelles technologies de l’information. Dans le sillage du Sommet mondial sur la Société de l’information qui s’est tenu à Genève du 10 au 12 décembre 2003, les ministres africains en charge des Nouvelles technologies se sont réunis les 19 et 20 avril à Dakar.
Les pays africains ont décidé de la création d’un Comité ministériel de coopération permanente en matière de Nouvelles technologies de l’Information et de la communication (Ntic), sous la supervision du coordonnateur du volet Ntic du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). La proposition a été faite lors de la réunion des ministres africains chargés des nouvelles technologies qui s’est tenue les 19 et 20 avril 2004. Les ministres ont constaté que même si le Sommet mondial sur la Société de l’Information de Genève a permis des avancées significatives, il reste des questions en suspens. La rencontre de Dakar s’est penchée sur des propositions pour résorber le fossé numérique entre pays du Nord et du Sud. Selon le président Abdoulaye Wade par ailleurs coordonnateur du volet des Ntic du Nepad, de Dakar devait être " une étape majeure dans le processus africain d’intégration à la Société mondiale de l’Information et devrait permettre de faire un pas vers l’application du Fonds de solidarité numérique ".
Le comité sera chargé du suivi des politiques et des programmes africains dans le domaine des Nouvelles technologies. Sur un second volet, il a aussi pour objectif d’harmoniser les positions africaines sur les grandes questions en discussion au sein de la communauté internationale et de mettre en synergie au niveau régional, les nombreuses initiatives relatives à l’édification d’une société de l’information inclusive. Le comité regroupe trois ministres en charge des Nouvelles technologies.
Les experts africains comptent mobiliser les gouvernements, le secteur privé, la société civile, l’Onu et les organisations internationales pour la promotion des Ntic en Afrique. Pour les ministres, l’édification d’une société de l’information à dimension humaine est une entreprise commune qui requiert une coopération et un partenariat. Sur cette lancée, les experts souhaitent une plus grande participation de la société civile africaine, de la communauté internationale et surtout du secteur privé.
Le professeur Wiseman Nkuhlu, président du comité de pilotage du Nepad, a révélé que les nouvelles technologies de l’information sont intégrées dans les préoccupations de l’Union africaine. Au nom du président Alpha Omar Konaré, M. Waiseman a exposé les projets de l’UA dans le domaine des nouvelles technologies. Ainsi, la Commission africaine compte connecter quelque 600.000 écoles primaires africaines dans 16 pays pilotes. Cette connexion se fera par le biais d’un satellite reliant tous les pays africains. La Commission africaine a engagé des discussions avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement pour le financement d’un tel projet. Néanmoins, le professeur Wiseman en appelle à un renforcement des capacités. L’alphabétisation et l’enseignement primaire universel sont des facteurs essentiels pour édifier une société de l’information inclusive.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique occidentale (Cedeao) qui a déjà ficelé un projet a souligné la nécessité d’associer les communautés régionales dans les projets touchant les Ntic. Le sujet ayant le plus préoccupé les experts africains est la préparation de la réunion de Tunis prévue les 16 et 18 novembre 2005. Pour le ministre tunisien en charge des Technologies de l’Information et de la communication, l’agenda de Tunis 2005 va se pencher sur trois questions fondamentales. Il s’agit du suivi des décisions de Genève, du financement du Fonds de solidarité numérique et de la gouvernance d’Internet. D’autres sujets relatifs à la propriété intellectuelle, à la fuite des cerveaux et la dette africaine vont être abordés lors de la réunion de Tunis. Pour les experts africains, il faut que Tunis concrétise la réalisation du Fonds de solidarité numérique. Certains experts pensent à la Banque mondiale et la Banque africaine de développement pour son financement.
Le Fonds de solidarité numérique est une proposition du président Wade formulée lors de la rencontre de Genève. L’objectif de ce Fonds qui n’est pas uniquement destiné à l’Afrique est de financer des projets s’inscrivant dans le domaine des Nouvelles technologies. Cette initiative a reçu le soutien des villes de Genève, Lyon et Turin. Le président Wade a exhorté la communauté africaine à travers les ministres et chefs de délégation, à lancer la création du Fonds de solidarité numérique. Le projet tient compte de l’engagement de certains pays d’aller vers la création du Fonds de solidarité, tout en laissant aux autres, la possibilité de les joindre après étude. Il s’agira lors de la rencontre de Tunis, de prendre acte de la volonté de certains pays à le créer sur la base de leur volontariat.
Sady Ndiaye
(Source : Le Journal de l’économie, 26 avril 2004)
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