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Fonds de solidarité numérique : Les Etats africains harmonisent leurs positions

mardi 20 avril 2004

Après le sommet mondial sur la Société de l’information, tenu à Genéve, en Suisse au mois de décembre dernier et où, le président de la République du Sénégal, au nom du groupe Afrique, avait émis l’idée de la création d’un Fonds de solidarité numérique (Fsn), les ministres africains en charge des Nouvelles technologies de l’information et de la communication sont en conclave depuis hier à Dakar. Cette réunion a pour objet la mise à niveau et l’harmonisation des positions africaines sur les conclusions des assises de Genève, mais aussi de préparer la rencontre de Tunis où le Fonds de solidarité numérique fera l’objet d’une attention particulière.

Ainsi, pour le ministre de l’Information du Sénégal, M. Mamadou Diop Decroix, il s’agit d’asseoir les mécanismes qui permettent de créer les conditions d’une concertation au sein de la communauté africaine, d’unifier les vues et les positions sur les grandes questions relatives au projet du Fsn avant la rencontre de Tunis d’une part, et d’autre part, de mettre en synergie les différentes initiatives. En effet, « compte tenu des grands enjeux de la société de l’information et la communication, les Etats africains multiplient les initiatives sans avoir les résultats escomptés. Ainsi, ce manque de coordination et de politique commune demeure une limite à ces efforts. Alors, c’est pour corriger ces impairs que les différents acteurs se retrouvent pour adopter des positions communes ». A en croire M. Diop, la mise en place d’un comité ministériel à l’issue de la rencontre est la preuve que les pays africains ont senti la nécessité de fédérer les forces et de regarder dans la même direction. Il ajoute que ce comité va permettre de suivre en permanence les développements sur les questions liées à la société de l’information, mais également permettre au président Abdoulaye Wade qui a en charge le volet des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) dans le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), d’avoir un outil de mise à niveau constante pour ses pairs africains et de faciliter les prises de décisions.

De son côté, le président de la République estime que le continent est conscient des problèmes des Ntic et, à ce titre, doit être inséré dans les politiques gouvernementales. Pour lui, il faut faire de sorte à réduire ou éliminer le fossé existant entre les pays du Nord et ceux du Sud et, par cette même occasion, accéder à l’information et à la communication par les nouvelles technologies. Et Me Wade de préciser que cette politique suppose une dotation en équipements adéquats qui, à son tour, intègre des financements solides et l’accès de l’équipement à toutes les couches, y compris les analphabètes. « Il faut franchir le gap du numérique et il appartient aux pays qui se trouvent au-dessus de la marge de tirer ceux qui sont au-dessous afin de rétablir l’équilibre. Cette donne passe par la résorption du déficit de technologie et de techniques pour que les pays du Sud puissent accéder au savoir par Internet ; c’est ce qui explique l’idée du Fonds de solidarité numérique », explique Me Wade.

Toutefois, cette volonté manifeste des pays africains à réussir le pari de briser la fracture numérique n’est pas sans connaître des dangers au niveau des peuples. En effet, le président de la République est d’avis qu’il faut maîtriser la sécurité du réseau, en ce sens que les Ntic sont porteuses d’éléments de culture, et le transport de ces éléments culturels, qui s’impose de facto à certains Etats, pourrait, en un point, avoir des répercussions ou des conséquences chez les populations. C’est pourquoi, se convainc-t-il, face à la révolution informationnelle et numérique en cours, il urge aux pays n’ayant pas encore atteint le niveau d’adaptation, de la contrôler pour ne pas la subir. « Il ne faut pas manquer le virage, mais il s’agit plutôt d’aller à la même vitesse que les pays développés ou même aller plus vite qu’eux dans la mesure où la marge de progression est très importante », soutient Me Wade.

Ndiaga NDIAYE

(Source : Le Quotidien 20 avril 2004)

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