Chargé par les autorités de réfléchir sur la faisabilité du Fonds de développement numérique (Fdn), le cabinet Performances Group a organisé, hier, un atelier de validation du rapport de son étude. Celle-ci évalue à 100 milliards de FCfa les besoins de financement pour la période 2019-2023.
Le secteur numérique représente 5% du Pib du Sénégal, mais l’innovation technologique reste extrêmement faible. Plus de 75% des activités se concentrent essentiellement dans des segments à faible valeur ajoutée, notamment les télécommunications.
Pour inverser cette tendance, la Stratégie « Sénégal numérique 2025 » recommande d’aller vers des secteurs beaucoup plus innovants comme le block-chain, la nanotechnologie ou l’intelligence artificielle.
Mais il se pose l’épineuse question du financement. Chargé de réfléchir sur la faisabilité d’un Fonds de développement numérique (Fdn), le cabinet Performances Group a partagé les conclusions de son étude lors d’un atelier organisé, ce mardi 10 juillet, à Dakar.
L’étude en question a permis de déterminer les différentes phases d’évolution d’une start-up. Mais entre l’idée et la phase de maturité, en passant par l’amorçage et le développement, plus de 83% des start-ups auront traversé la « vallée de la mort ». Faute de mécanismes de financement adéquats pour passer chaque étape.
Pourtant, les besoins de financement sont souvent dérisoires, surtout au début. On estime à environ 10 millions de FCfa les besoins de financement pour la première phase (entre l’idée et le lancement), entre 10 et 50 millions de FCfa pour la phase amorçage et 50 millions FCfa pour la phase développement.
Pour développer l’écosystème du numérique au Sénégal, l’étude de Performances Group évalue à 100 milliards de FCfa les besoins du Fdn sur cinq ans (2019-2023).
Un bench-marking réalisé dans un certain nombre de pays (Afrique du Sud, Rwanda, Maroc, France, Israël) a permis de constater qu’il faut une forte implication de l’Etat. Sauf pour le cas du Rwanda où le secteur privé est en première ligne.
L’essentiel du financement du Fdn devrait provenir de la Contribution du secteur des télécommunications (Cst). « C’est l’option de financement la plus pertinente », explique Babacar Bâ, associé chez Performances Group et coordonnateur de l’étude.
L’objectif est de faire émerger 600 promoteurs de projets Tic viables et de financer 1 500 start-ups et 70 programmes de renforcement du capital humain sur cinq ans.
D’après les prévisions, grâce à son effet de levier, le Fdn devrait générer 47,5 milliards de FCfa d’investissements, 166 milliards de chiffre d’affaires, 59 milliards de valeur ajoutée et 5 400 emplois dans le secteur du numérique.
S. Ka
(Source : Le Soleil, 11 juillet 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000