Le financement de la transition numérique de l’audiovisuel au Sénégal nécessitera beaucoup d’argent selon le président du comité national du numérique Malick Ndiaye qui attend de tout boucler avant de donner le montant définitif.
Personne ne peut dire pour le moment combien coûtera exactement le passage au numérique de l’audiovisuel au Sénégal. Ce qui est sûr, affirme le président du comité national du numérique (Cnn) Malick Ndiaye, ‘ce sera beaucoup d’argent, je ne peux pas dire le montant exact, mais ça fera plus de vingt milliards de francs Cfa’. Le président du Cnn s’exprimait ainsi mardi, lors du séminaire de deux jours (24 et 25 mai) sur le thème ‘La dimension juridique et économique du passage au numérique du secteur de l’audiovisuel’. Cette estimation ne concernera que l’infrastructure numérique que doit acquérir l’Etat pour l’équipement du multiplexe et de la diffusion. Pour financer le passage au numérique dans le secteur de l’audiovisuel, L’Etat peut se servir d’une partie de la manne financière dégagée par les dividendes numériques ou faire un emprunt. L’autre partie peut être versée dans le fonds d’appui à la création audiovisuelle. Un fonds jugé ‘impératif’ si le Sénégal veut régler le problème des contenus et programmes des télévisions.
Mais qui financera cette transition ? La question était au cœur des débats. Pour Malick Ndiaye, le financement ne peut venir que de l’Etat. Car, dit-il, ‘l’infrastructure numérique d’un pays ne peut pas appartenir à un privé’.
Bouna Manel Fall, spécialiste du droit des médias, est plus tranchant. Pour lui, il faut un partenariat public-privé où tous les acteurs participeraient à la transition. L’expert de l’Organisation intergouvernementale de la Francophonie Emmanuel Adjovi abonde dans le même sens même s’il opte pour que l’Etat supporte une bonne partie de la facture jugée très lourde. ‘Demander uniquement aux privés de financer la transition pourrait poser des risques sur la démocratie. Car s’ils contrôlent les multiplexes et la diffusion, ils dicteront leurs lois par exemple dans la location des canaux’, souligne-t-il. Selon Adjovi, si l’Etat seulement s’acquitte de cette tâche, il peut y avoir des risques. ’L’Etat, lorsqu’il n’est pas démocratique, peut empêcher des privés qui ont des chaînes qui participent du pluralisme à avoir des voix discordantes’, fait-il savoir.
F. K. Sène
(Source : Wal Fadjri, 27 mai 2011)
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