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Femmes et secteur des TIC - L’Etat veut susciter la vocation chez les élèves et étudiantes

L’Union internationale des télécommunications (Uit) célèbre, demain, la Journée internationale des filles dans les Tic. La Direction du traitement automatique de l’information a organisé une visite guidée pour des élèves de différents établissements de Dakar afin de les familiariser avec les Tic.

En participant au concept « Jiggen ci Tic » (les filles dans les Tic), à travers une journée portes ouvertes, initiée par le ministre de la Communication, des Télécommunications, le ministère de l’Economie et des Finances veut pousser les filles à s’intéresser davantage à cette filière, longtemps sous la domination des hommes.

Hier, lors de la visite guidée dans les locaux la Direction du traitement automatique de l’information (Dtai), Mme Gnagna Diop Sow, conseillère technique a rappelé, au nom du ministre Amadou Kane, le dynamisme qui existe au niveau du secteur des Tic. C’est pourquoi, souligne-t-elle, « nous devons pousser les filles vers ces filières ». Car de son point de vue, tout en demeurant très démocratiques, donc non sexistes, les Tic donnent plein de possibilités pour l’épanouissement professionnel de la gente féminine. Au nom du ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Mansour Faye, conseiller technique a soutenu que les femmes étaient au cœur de nos sociétés et « elles avaient des difficultés réelles pour accéder aux secteurs des Tic ». C’est donc là, de son avis, tout le sens de cette journée portes ouvertes qui devraient permettre « à ces filles décideurs de demain de se familiariser avec le monde des technologies ».

Dans la présentation faite de la Dtai, il est ressorti que cette direction, qui n’accueillait pas beaucoup de femmes, commence à s’ouvrir davantage. Mieux encore, elles qui étaient confinées à des boulots d’opératrices de saisie commencent à « déguerpir de ce menu fretin ». De plus en plus, souligne Mme Koura Kane Wane, sa directrice, elles se bonifient en compétences et occupent, de plus en plus, des postes d’ingénieurs informaticiens. Aujourd’hui, évoque Mme Wane, « 26% de l’effectif de la Dtai sont des femmes ».

A la fin, si c’était pour susciter des vocations dans le secteur très masculin des Tic, les organisateurs de cette visite guidée d’hier ont réussi leur pari. Surtout si l’on se fie aux questions soulevées par la demoiselle Waré Kâ du collège Martin Luther King. Elle qui, avec d’autres filles des établissements scolaires tels Lamine Guèye, Notre Dame, Itecom venues visiter la Dtai, se voit déjà dans la peau d’un ingénieur. Surtout, si l’on en juge ses interrogations sur les modalités d’accès à la Dtai, ainsi que les différentes missions qui sont assignées à cette structure.

Amadou Maguette Ndaw

(Source : Le Soleil, 24 avril 2013)