S’il ya un réseau social qui n’a cessé tout au long de ces derniers mois à se faire parler de lui, c’est bien Facebook. Je ne m’inscris pas dans cette perspective manichéiste consistant à voir en ce réseau que du bien ou du mal exclusivement. Mon propos n’est pas de juger quoi que ce soit, mais juste de chercher à vous rendre compte du constat que j’ai fait ici au Sénégal, particulièrement sur le campus social et pédagogique de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. J’ai envie de dire, avec une petite dose de caricature, que, partout où je tourne la tête, je tombe sur la page d’accueil du site. C’est devenu presque un impératif pour les étudiants de consulter fréquemment sa page facebook, de commenter les dernières actualités, de donner leurs opinions sur les derniers albums de leurs camarades, amis et parents. Quand ils se retrouvent en classe, certains se permettent même d’exiger de la part des autres des explications : « Je t’ai vu sur facebook toi.Je t’ai ajouté....Je t’ai commenté ... » attendant évidemment que l’autre réponde !
Je suis tenté de dire, que sous le magistère facebook, les relations et rapports se désacralisent de fil en aiguille. Auparavant en effet, quand il fallait rencontrer quelqu’un, on passait par toute une sorte de protocole qui pouvait prendre énormément de temps. Parfois, on faisait recours à l’influence d’un proche pour « court-circuiter » et accéder à sa source. Maintenant, on me dit que je peux écrire, parler à mon prof, mon Recteur en l’espace de quelques secondes : il suffit juste que je fasse un clic.
Avec facebook, l’accent est beaucoup mis sur l’instantanéité, c’est-à dire, la vitesse de la livraison de l’information et celle qui y est apportée pour sa compréhension. Ce qui est étrange au Sénégal, c’est que je retrouve des personnes qui n’ont pas forcément fait l’école ou tout au moins, ne l’ont pas fréquentée pour une longue durée, et qui pourtant surfent bien sur le premier réseau social mondial. J’ai retrouvé par exemple ma cousine, une femme que je n’avais pas vu depuis plus de 15 ans. Elle est devenue couturière à Dakar. Elle a, à l’instar de tout le monde quasiment, sa page facebook où elle affiche sur son profil son métier.
Néanmoins, ce serait injuste de croire qu’il n’ya que « ludicité » sur ce réseau. En effet, on se partage également des documents. C’est le cas du Club de Sociologie de l’UGB. Si j’en crois mon informateur, il a décidé de créer un facebook pour se partager également des cours, des articles... Vous pouvez également en témoigner. Cet article que vous êtes entrain de lire n’a, en effet, rien de ludique-j’espère- et pourtant je l’ai posté sur facebook.
Avec ces constats, je suis sûr que ce premier réseau social est entrain de faire les plus belles pages de sa vie. En atteste le classement célébrités de l’année 2010 où le très jeune cofondateur de ce site, Mark Zuckerberg, 25 ans, parti de rien, est arrivé « 212e avec 4 milliards de dollars. Avec tous ses records d’abonnés et de visiteurs par jours, on a du mal à accepter que facebook n’était pourtant au départ, qu’un portail ouvert pour exercices à la maison !
Ousmane Guèye
(Source : Par devoir de critique, 3 janvier 2011)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000