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Et si l’Internet portait la croissance de l’Afrique ?

jeudi 10 avril 2014

Economie numérique

Quelle place pour internet dans le développement des pays africains ? Si la réponse reste encore méconnue, force est de constater que l’internet constitue un gros business pour beaucoup d’entreprises. Le concours Africa Connected de Google a été l’occasion de s’en rendre compte.

Avec moins de 5% des utilisateurs d’internet dans le monde, l’Afrique a du chemin à faire. Surtout quand on sait que la moitié de ces internautes vit en Afrique du Sud, alors que la population de ce pays ne représente que 5% de la population africaine totale. Soit une vraie mine à exploiter. Comment ? Google semble avoir trouvé une esquisse de réponse. En effet, c’est à travers son concours Africa Connected, lancé en Août 2013, qui appelle les entrepreneurs, les créateurs, les innovateurs et les internautes amateurs à partager des histoires de la façon dont le Web a transformé leur vie et leur travail. Beaucoup ont commencé à développer un business, qui semble très adapté aux réalités africaines.

Selon Tidjane Dème, Directeur de Google Afrique Francophone, c’est un bon canal à saisir par les gouvernants. « Ce n’est pas cher du tout, ça crée des emplois et il appartient aux autorités de le comprendre et de mettre les conditions qu’il faut pour que chacun développe son business », estime-t-il.

A voir les parcours des dix lauréats, on comprend aisément l’appel du pied de M. Dème. Par exemple, SitawaWafula, blogueuse kenyane épileptique, inspirée par sa maladie. « En ce moment je suis touchée et honorée que la santé mentale et l’épilepsie qui sont considérées comme des sujets tabous aient été mises sur la même plateforme que des projets très innovants. Je ne peux pas croire que, ce qui vient si naturellement à moi, pour aider à sensibiliser sur la santé mentale, serait reconnu par une entreprise comme Google, et devienne une source d’inspiration pour d’autres », a-t-elle laissé éclater après avoir été choisie parmi les 5 derniers lauréats. Un potentiel énorme que Google semble avoir compris pour lancer ce concours ayant regroupé au début plus de 2000 participants venant de tous les coins d’Afrique. Selon M. Affiong Osuchukwu, l’un des initiateurs de Connected Afrique de Google, il y a plus d’un milliard de personnes vivant en Afrique sub-saharienne. Actuellement 16% d’entre eux sont connectés. « Avec Africa Connected, nous voulions démontrer comment le web est en train de changer des vies en Afrique. Nous voulons montrer comment le web contribue au développement socio-économique du continent. Chacun a gagné avec la façon dont il utilise l’Internet pour résoudre un problème, gagner sa vie, ou créer des opportunités, pas seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres », précise-t-il.

Quoi qu’il en soit, l’enjeu est énorme. Selon M. Dème de Google, si l’Afrique a raté la révolution industrielle qui est à l’origine de son retard par rapport aux pays développés, il est hors de question de rater cette autre révolution. « Aujourd’hui nous sommes à l’heure de la révolution technologique et nous ne devons pas la rater »,clame-t-il.

Des mesures urgentes s’imposent…

Même si le taux de pénétration reste encore faible, force est de reconnaître que des progrès remarquables sont notés, mais ils semblent encore insuffisants. La faute à des contenus parfois inadaptés. Selon Madame Dorothy Oko, responsable Communication à Google, même s’il y a beaucoup de choses sur internet, les contenus africains semblent faire défaut. « C’est aussi pour y remédier que nous avons organisé ce concours », ajoute-t-elle.

Comme s’il corroborait les propos de Dorothy, M. John Walubeugo, un des panélistes, estime que c’est la seule manière d’intéresser le maximum de personnes. « Avoir internet est une chose, mais y trouver un contenu adéquat en est une autre. Dans mon village par exemple, Une fois qu’une partie des programmes scolaires a été mis sur internet, les gens ont commencé à s’y intéresser en masse. Il faut aller vers ça », raconte-t-il.

L’autre réalité de l’internet et qui semble freiner son envol, c’est le coût de l’accès. D’ailleurs, le panéliste estime que des efforts sont aussi à faire par les gouvernants.

Vice-Président de Stakeholder Engagement Africa, du département Marketing, Google SSA, Pierre Dandjinou faisait une présentation sur le thème : « Impact de l’internet en Afrique : hier, aujourd’hui et demain ». Il estime que des efforts importants sont en train d’être faits, mais il faut voir la manière dont il faut l’utiliser. « C’est un gros business qu’il faut organiser. Il faut qu’on trouve les mécanismes adéquats pour tirer tout le potentiel de l’économie numérique », dira-t-il.

Toutefois, à l’heure où la sécurité des données fait débat entre des pays qui souhaitent sécuriser leur connexion et d’autres qui pensent le contraire, Pierre Dandjinou estime que ce serait un grand recul. « Si chaque gouvernement essaie d’avoir sa propre régulation de l’internet, nous risquons de nous retrouver avec un internet balkanisé, ce qui n’augure pas les échanges et ça fausse les règles du jeu. Je pense qu’il faut l’ouvrir et l’unifier », plaide-t-il.

Ce concours a permis, aujourd’hui, à de jeunes entrepreneurs africains de donner un nouvel élan à leur business. Comme l’atteste un des lauréats, M. Christopher Panford, qui estime que les gouvernements doivent prendre conscience de ce potentiel. « C’est l’avenir de notre économie et les gouvernements doivent l’encourager et l’accompagner ».

Au-delà de l’accompagnement des gouvernements, un autre casse-tête devra être réglé, c’est la question des infrastructures. Selon Delia Sieff, l’Afrique souffre traditionnellement d’un manque d’infrastructures de télécommunications fixes.

Quelle place pour l’internet mobile ?

Avec un taux de pénétration de 46% en Afrique, l’internet mobile constitue aujourd’hui une locomotive pour la l’économie numérique en Afrique. Mais couvre-t-il les besoins ? John Walubeugo pense que même si le taux de pénétration est correct, le téléphone n’est pas adapté pour certaines recherches. Selon lui, il ne faudrait pas focaliser le combat sur l’internet mobile, « ce n’est pas mal certes, mais il n’est pas très adapté à toutes les recherches  ».

Pourtant, selon une étude publiée par Rfi.fr, au Kenya 30% des flux financiers passent par le téléphone mobile. Mieux, le marché de la téléphonie mobile génère ainsi 7% des recettes fiscales totales de l’Afrique subsaharienne. Au Kenya, par exemple, 99 % des abonnements Internet sont mobiles.Au Sénégal, malgré la présence de trois opérateurs commercalisant tous désormais la possibilité de l’internet mobile, le coût de la connexion reste élevé. Ce qui n’empêche guère les populations de le préférer. Aujourd’hui, l’internet mobile représente, à lui tout seul 88% du marché, puisque l’ADSL, qui est l’apanage d’un seul opérateur reste réservé à une certaine élite.

Google met la main à la pâte

Conscient du potentiel de l’internet pour le business, Google a compris qu’il fallait mettre les entreprises dans les conditions de performances. C’est tout le sens qu’il faut donner au concours Africa Connected. En effet, ils étaient plus de 2 200 à participer. Au final, dix ont été retenus et conviés à Nairobi au Kénya pour les prix. Les cinq premiers ont reçu chacun 25 000 dollars, en plus d’un encadrement de six mois par des experts de Google pour faire avancer leur projet en ligne. Les cinq autres recevront aussi une récompense de 10 000 dollars.

Un coup d’œil sur les cinq lauréats, montre à quel point le net peut changer des vies. Par exemple, la kenyane SitawaWafula, a utilisé Google Blogger pour établir un premier blog sur la santé mentale en Afrique de l’Est. Aujourd’hui, son projet majeur est la construction d’un centre de ressources physique où les gens peuvent accéder à des informations en ligne et obtenir de l’aide, si nécessaire, à la gestion de leurs conditions de malade.

Après avoir été diplômé de l’Université, la nigériane Eseoghene Odiete a appris comment créer des sacs à main en utilisant Google Search et YouTube. Mieux, elle rêve de construire une marque internationale qui favorise les motifs africains. Eseoghene propose également des cours de formation pour d’autres femmes qui veulent se lancer en affaires.

Au Ghana, c’est dans les transports que Christopher Panford a innové. Aujourd’hui, il dirige une société de transport qui aide les jeunes pilotes ghanéens à accéder à des prêts automobiles. Il utilise Google Maps pour surveiller en permanence l’emplacement des véhicules issus des prêts bancaires. Ceci a le don de rassurer les banques que leurs investissements sont protégés.

Découvert par la BBC dans « Bienvenue à Lagos », Eric Obuh du Nigéria est devenu connu dans le monde entier. Depuis, il partage ses chansons avec de nouveaux publics sur YouTube. Il utilise Google + et YouTube pour sensibiliser sur les jeunes défavorisés dans les bidonvilles de Lagos, en les aidant à lever des fonds de bourses d’études, et encourager les enfants à rester à l’école.

Last but not least, l’ougandais Eunice Namirembe a construit un centre d’appels pour la mise à disposition d’ambulance fonctionnelle 24 heures sur 24 en utilisant la console Google Cloud et Google Maps pour enregistrer les informations du patient et ses déplacements. Avec ces outils, son équipe est en mesure d’aider à connecter plusieurs Ougandais aux services médicaux, sauvant ainsi des vies.

Oumar Fédior

(Source : Réussir Business, 10 avril 2014)

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