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Entretien avec Monsieur Makhtar Fall, Directeur technique de l’Agence de régulation des télécommunications et de la poste

jeudi 1er mars 2007

Entretien avec Monsieur Makhtar Fall, Directeur technique de l’Agence de régulation des télécommunications et de la poste du Sénégal réalisé en marge de l’Assemblée générale de Association des régulateurs des télécommunications de l’Afrique de l’Ouest (ARTAO) organisée les 27 et 28 février 2007 à Bamako (Mali).

Mali-ntic  : Présentez- vous ?

M.Fall : Je m’appelle Makhtar Fall, je suis le directeur technique de l’agence de régulation des télécommunications de la poste du Sénégal. Je suis là dans le cadre de la réunion, de la quatrième Assemblée Générale Ordinaire de l’Association des régulateurs des télécommunications de l’Afrique de l’Ouest (ARTAO).

Mali-ntic : Pouvez- vous nous dire deux mots sur votre organisation au Sénégal ?

M.Fall : L’ARTAO est un cadre de coopération, de concertation au niveau des autorités de régulation de l’Afrique de l’Ouest. Elle regroupe en ce moment quatorze (14) membres, tous de l’Afrique de l’ouest. Nous organisons des réunions régulières. Le secrétariat exécutif est basé à Abuja (Nigeria) et là, nous organisons des réunions régulières pour permettre aux différents membres d’échanger des expériences, de discuter sur des thèmes actuels. Tout ceci pour permettre à nos états de mettre en place ce que nous appelons la société de l’information. Donc, il s’agit d’accompagner un peu le développement des télécommunications et des TIC en général. Nous travaillons à la mise en condition du développement des télécommunications et des TIC au profit de la population en générale.

Mali-ntic : Le paysage est comment, est ce que dans ces différents pays, vous vous sentez au même niveau, est-ce que vous voyez un même problème, les mêmes défis, comment se présente le paysage ?

M.Fall : Oui et non à votre question parce que nous sommes tous des pays africains d’abord, nous sommes des pays africains de l’ouest, par conséquent, les niveaux de développement sont presque similaires le développement socio-économique j’espère, mais au niveau du développement des télécommunications et des TIC proprement parlées, il y a quelques différences. On peut considéré quand on regarde de plus près un pays comme la Guinée qui n’a pas encore mis en place une autorité de régulation. Quand on regarde un pays comme le Libéria qui a été un peu pénalisé par des années de guerre, on peu effectivement quand on regarde dans le fond de ce que nous appelons les indicateurs au niveau des télécommunications et des TIC, on peut considérer que les pays ne sont pas au même niveau. L’objectif de ce cadre de concertation c’est de permettre à ceux qui sont devant, de tirer ceux qui sont derrière. Donc partager un peu les expériences.

Mali-ntic : Quelles sont les questions qui on été discutées au cours de cette Assemblée ?

M.Fall : au cours de cette assemblée, on a discuté du projet d’harmonisation du cadre politique et réglementaire. C’est un point très important sur lequel nous voulons avancer. C’est ce que nous appelons la mise en œuvre pratique pour l’implémentation des décisions et des directives qui ont été adoptées par les chefs d’états et de gouvernement au mois de janvier dernier à Ouagadougou. Vous savez aussi que le secrétaire exécutif qui était en place, avait démissionné depuis le mois d’octobre de l’année dernière, donc, cette réunion avait aussi à son ordre du jour la nomination d’un nouveau secrétaire exécutif. Nous avons fait cela. Entre autres, nous avons discuté aussi du budget de l’année 2007, nous avons adopté aussi un certain nombre de documents sur les activités, le budget des années passées etc.

Mali-ntic : Il y a un problème qui s’est passé ici, ce qu’on a du mal à apprécier véritablement le rôle du régulateur des télécommunications, genre les opérateurs de téléphone ou TIC de façon générale, la problématique c’est de savoir si le comité de régulation des télécommunications (CRT) ou autre structure peut couvrir les deux secteurs, est ce que c’est une préoccupation chez vous aussi au Sénégal ou dans d’autres pays ?

M.Fall : C’est vrai que c’est une préoccupation quelque part pour ceux qui ne sont pas avertis, mais ceux qui sont avertis et qui suivent de près le développement de l’activité, savent en ce moment qu’on ne peut plus faire de distinction entre les télécommunications et les TIC. C’est à cause du phénomène qu’on appelle la convergence parce que tout converge maintenant la télécommunication, l’informatique. On a des convergences au niveau des services, des convergences au niveau des opérateurs. Vous savez bien qu’en ce moment les opérateurs de télécommunications font autres choses. Si, on prend l’exemple du Sénégal, l’opérateur historique SONATEL est entrain de faire de la télévision par câble. Donc ça c’est un exemple d’intégration au niveau des équipements, au niveau des terminaux. Donc tout va ensemble maintenant. Ceci a fait que les activités, les missions au niveau des autorités de régulation, nous sommes tenus de tenir compte de ces phénomènes de convergences. Au niveau des autorités de régulation, nous prenons en charge correctement tout ce qui est télécommunications et TIC parce que ça va ensemble. On ne peut plus faire de façon nette et formelle une distinction entre les télécommunications et les TIC. Certains même disent que les télécommunications sont contenues dans les TIC.

Mali-ntic : Le problème qui se passe aussi, c’est qu’il n y a pas beaucoup de réglementation en tout cas au Mali ici, et on a tendance à accuser le comité de régulation alors que l’état aussi doit prendre des textes, alors si vous êtes confrontez à des problèmes de ce genre ?

M.Fall : Non, je ne suis pas d’accord avec vous, c’est peut être des personnes qui ne sont pas au courant des choses, mais il n y a pas de vide réglementaire. Les textes de bases qui mettent en place les autorités de régulation définissent un certain nombre de règles, de lignes directrices, à partir de ce moment il n y a pas de vide. Il peut se passer maintenant au niveau des autorités de régulation qu’ils mettent un peu de temps à prendre des textes d’application parce qu’une fois que la loi fondamentale est adoptée, ce qu’on appelle le code des télécommunications, il y a toute une série de décrets, d’arrêtés qui sont pris pour aller un peu dans les détails des choses. Nous appelons cela l’esprit régulateur. Il peut y avoir de retard ça et là, mais cela ne constitue pas un manque juridique ou un frein aux activités des autorités de régulation.

Je crois que ce qui est attendu aux autorités de régulation, c’est de créer les conditions d’une saine concurrence entre les opérateurs, pour maximiser le profit des consommateurs en général. Et effectivement comme on le dit, au niveau des pays membres de l’ARTAO que je connais bien, jusqu’à présent ils prennent en charge correctement cette mission dans le cadre d’une politique générale définie par les autorités, par les états dans le cadre d’orientation fixée par les autorités publiques.

Mali-ntic : Je vous remercie.

Entretien réalisé par Filifing DIAKITE

(Source : Mali NTIC, Mars 2007)

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