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Entretien avec… Antoine Ngom, Président d’OPTIC : « Le Sénégal est un pays sans stratégie numérique »

mardi 31 mai 2016

On vous entend depuis quelques années réclamer plus de place dans les marchés publics de l’Etat, notamment en ce qui concerne l’économie numérique, est-ce qu’aujourd’hui, les choses ont changé ?

Le secteur privé ne constate pas d’amélioration sur ce sujet bien que la prise de conscience au plus niveau des autorités politique soit une réalité. Je le dis, parce que nous avons eu à saisir les plus hautes autorités sur le sujet, en occurrence le président de la République, qui a donné un certain nombre d’instructions restées sans suite. Nous sommes devant une situation qui n’est pas propre à notre secteur : une volonté politique est exprimée, des instructions sont même données, mais curieusement rien ne bouge, rien n’est fait. Cela exaspère encore plus le secteur privé, la PME sénégalaise du numérique en particulier, qui voit régulièrement des projets d’envergure lui échapper.

Quels marchés réclamez-vous ?

En fait, il y a deux types de marchés. Il y a les marchés qui sont de type Partenariat public-privé (Ppp), de concession, et les autres marchés qui sont de type classique financés par l’Etat Sénégalais ou les bailleurs de fonds. Voilà un secteur, le numérique, où nous pouvons sans risque de nous tromper, dire que nous avons l’expertise pour réaliser n’importe quel projet, quelle que soit son envergure.

Alors, ce que nous réclamons, c’est que tous les projets éligibles aux PPP soient l’occasion pour renforcer le secteur privé sénégalais, à l’instar de ce qui passe partout dans le monde.

Les projets PPP dans le numérique sont notre priorité, surtout ceux qui portent sur des sujets qui doivent relever de la souveraineté numérique. A côté de cela, il y’a les projets non PPP. Ceux qui sont financés par l’Etat sénégalais doivent revenir totalement au secteur privé sénégalais car il s’agit de revenus tirés des contribuables sénégalais.

Ceux qui sont financés par les bailleurs ne doivent pas être assujettis à des conditionnalités éliminant d’office les entreprises sénégalaises. Ils doivent nécessairement faire l’objet de co-traitance avec des entreprises sénégalaises mais aussi de transfert de technologie. L’idée est que chaque projet soit l’occasion de renforcer le secteur privé national, comme cela se passe partout dans le monde.

Dans tous les cas, l’entreprise sénégalaise doit être au cœur des projets structurants du numérique au Sénégal car c’est un domaine qu’elles maîtrisent clairement.

Vous parlez des projets structurants, mais est-ce que, techniquement et financièrement, vous avez les capacités nécessaires pour exécuter ces projets structurants de l’Etat ?

Comme j’ai eu à le dire précédemment, s’il y a aujourd’hui, un secteur pour lequel on peut être sûr à 100% qu’on a l’expertise locale pour réaliser des projets quel que soit leur taille de bout en bout, c’est bien dans le domaine du numérique. Nous en avons donc clairement la capacité technique. Maintenant, pour ce qui concerne la capacité financière, je vais encore parler des deux cas. Dès l’instant que nous bénéficierons de concessions dans des projets comme les cartes d’identité, les permis de conduire, l’état civil, etc… toutes les banques seront à nos portes pour nous appuyer parce qu’elles savent que tout Sénégalais a besoin de ces pièces d’identification. Nous n’avons donc aucun problème de financement dans le cadre des partenariats public privé de ce type.

Aujourd’hui, vous amenez la concession des cartes nationales d’identité, devant n’importe quelle banque, vous allez être financé.

Pour les projets qui ne relèvent pas de concessions PPP, le problème de la capacité financière ne devrait pas se poser car ils sont entièrement financés soit par l’Etat sénégalais soit par les bailleurs.

L’expertise dont vous parlez, où est-ce qu’elle a fait ses preuves ?

Tous les pays qui ont un secteur privé fort aujourd’hui ont commencé avec un secteur privé sans expérience. Pour nous, c’est donc un argument sans objet qui est souvent agité. La réalité est qu’aujourd’hui, nous avons l’expertise mais nous n’avons pas l’expérience forcément sur ces projets structurants. Parce qu’on ne veut pas nous donner la chance de l’avoir.

Ce qu’il faut, c’est de faire comme les autres pays, la Tunisie ou le Maroc, qui se lèvent et qui disent que tel projet, c’est le secteur privé national qui va le faire. On peut se casser les dents, on peut tomber mais on se relève. On tombe, on se relève jusqu’à avoir la maîtrise.

Vous prenez la monétique, les marocains sont les rois d’Afrique, et même au delà, en matière de monétique.

Parce qu’on leur a fait confiance. A un moment donné, il faut se dire, l’expertise, elle est là, construisons l’expérience.

Et, c’est vrai que l’expertise est là. Les Sénégalais en matière de numérique sont très forts et peuvent tout faire. Il faut leur donner l’occasion de le faire. On ne peut pas accepter qu’on dise, vous n’avez jamais fait de cartes d’identité nationale, vous n’en ferrez jamais.

Non. Je ne suis pas d’accord. C’est une technologie que nous maîtrisons parfaitement. On aurait tort de ne pas donner l’occasion de renforcer son secteur privé qui a l’expertise. Nous nous sommes beaucoup améliorés en matière d’organisation de nos entreprises. Nous nous sommes organisés en consortiums au sein d’Optic qui sont accompagnés par des cabinets de la place très réputés pour nous permettre justement de pouvoir adresser plus facilement des projets structurants comme celui des cartes nationales d’identité qui demandent souvent plusieurs types d’expertises qu’on ne trouve pas forcément dans une seule Pme chez nous.

Nous avons pris les devants en nous mettant ensemble autour de projets structurants sur lesquels nous travaillons depuis 2013. Aujourd’hui, nous avons des dossiers solides qui montrent clairement que nous avons la capacité d’exécution.

Vous parlez de vous donner une chance mais on a vu que l’Etat a confié le projet de transition de l’analogie au numérique à une entreprise sénégalaise. Mais à l’arrivée, on a constaté que c’était un fiasco total. Est-ce que ce ne sont pas ce genre de manquements qui pousse le gouvernement à s’orienter vers les entreprises étrangères ?

Il faut toujours un début. Ce n’est pas parce qu’on est tombé une fois qu’on doit nous écarter. Si on tombe, c’est l’occasion d’apprendre de nos échecs et de se relever. On retombe, on se relève jusqu’à ce qu’on tienne bon. Un Etat qui n’est pas prêt à payer ce prix, ce n’est pas un Etat qui soutient son secteur privé.

Au niveau du secteur privé du numérique, nous n’étions pas très d’accord sur beaucoup de choses concernant la façon dont ce dossier Tnt a été géré. On avait dit qu’il y avait beaucoup trop de choses qu’on mettait dans le panier. On avait dit qu’il fallait juste se limiter à la transition.

Il y avait déjà beaucoup à faire sur la transition de l’analogie au numérique pour avoir à se disperser et aller faire d’autres choses qui sont dévolues à d’autres structures au niveau de l’administration. Je ne peux que me réjouir du fait que ce projet ait été confié à une société sénégalaise. Ce n’est pas grave qu’on tombe et qu’on se relève. A un moment donné, on va avoir une structure sénégalaise qui est reconnue et qui aura fait fonctionner la Tnt malgré quelques difficultés. C’est comme ça qu’on acquiert de l’expérience.

Les groupements que nous avons créés pour adresser les projets d’envergures sont des structures qui se sont professionnalisés, qui se sont attachées le conseil et l’assistance des cabinets experts dans les montages contractuels complexes qui nous permettent d’embrasser tous les aspects des projets d’importance de ce type pour pouvoir les mener à bien. Il se peut que pour une première fois, on ait des écueils mais cela va nous renforcer et nous permettre de faire mieux et surtout d’avoir désormais des structures sénégalaises ayant les capacités à faire la même chose ailleurs dans les pays africains par exemple.

Je veux dire si l’on confie les cartes nationales d’identité à un groupement sénégalais, il va bien le réaliser et ce sont des revenus qui restent au Sénégal et qui sont réinjectés dans l’économie nationale. Ce sont des opportunités qu’on va ouvrir à l’international et qui vont donc aider à améliorer la balance commerciale sénégalaise.

Est-ce que vous avez une fois fait des propositions au gouvernement par rapport à la réalisation de ce genre de projets ?

On a écrit au président de la république, Macky Sall en 2013 pour lui présenter un certain nombre de projets d’envergures. Il en a retenu cinq et nous a répondu officiellement. Il a marqué son intérêt pour cinq projets et a saisi les ministères en charge de ces projets pour faire des séances de travail, échanger, approfondir l’étude des dossiers concernés et voir comment concrètement passer à la mise en œuvre. Donc, Oui, nous avons saisi les autorités au plus haut niveau. Nous leur avons communiqué les projets que nous avons sur la table.

Quels sont ces projets ?

Il y a un projet qui concerne l’identification numérique sécurisée : l’état civil et la carte nationale d’identité. Les autres concernent la couverture maladie universelle (CMU), la numérisation du foncier, les titres de transport dont les permis de conduire, la modernisation des registres de la police et de la gendarmerie.

Le Président de la République a saisi et instruit les ministères en charge de ces projets de nous recevoir afin d’approfondir les échanges autour de ces projets mais également d’étudier les modalités de mise en œuvre.

Nous avons fait des réunions et le résultat des courses est que les Ministères préfèrent soit endetter le Sénégal à travers les bailleurs de fonds, soit confier les projets à des structures étrangères. Oui, ces ministères préfèrent aller endetter le Sénégal pour faire ces projets plutôt que de prendre un consortium d’entreprise sénégalais qui va avoir une concession pour mettre en œuvre des projets où l’Etat n’aura pas à faire d’investissement. C’est quelque chose qui est incompréhensible.

Le cadre juridique de la nouvelle loi PPP nous permet de le faire si nous faisons fi de la contrainte principale qui pose réellement problème.

Laquelle ?

Celle du plancher de l’offre spontannée. Il faut au minimum un investissement de 50 milliards de francs Cfa pour prétendre à l’offre spontanée et donc à une négociation directe. C’est impossible pour notre secteur. Nous n’avons pas un seul projet à 50 milliards.

Oui, sur nos projets, pour lesquels le secteur privé a travaillé d’arrache pieds pour concevoir des dossiers solides, on ne peut pas faire de la négociation directe du fait de cette contrainte de 50 milliards.

On pensait qu’on avait une loi qui nous permettrait de mettre en œuvre ces projets qu’on étudie depuis 2013 et pour lesquels l’autorité politique au plus haut niveau a marqué son intérêt et donné des instructions. Aujourd’hui, on a malheureusement une loi avec des décrets d’application où il ne nous est pas possible avec la limite de 50 milliards d’aller en négociation directe dans le cadre de ces projets.

Vous estimez qu’il y a des lacunes dans la loi PPP ?

Je pense que sur ce point bien précis, il faut l’assouplir. Parce qu’il y a des secteurs sur lesquels cela n’a aucun sens. Vous savez que cette loi remplace l’ancienne loi CET qui était plutôt liée aux infrastructures. Le numérique, l’économie du savoir, est à mille lieux de cela. Il faudrait qu’on puisse moduler ce plancher afin que des secteurs comme les nôtres puissent bénéficier des opportunités qu’offre cette nouvelle loi. Les opportunités qui sont dans cette loi PPP ne sont donc pas pour nous. Je veux dire qu’une grande firme asiatique ou européenne peut venir monter un business plan pour dire qu’il va amener 50 milliards sur la table. Et, on lui confie le projet. Je suis presque sûre qu’il ne mettra pas sur un projet numérique, 50 milliards. En tout cas, il aura certainement démontré la capacité de pouvoir amener ce montant. Je pense que pour notre secteur, nous n’avons pas vraiment besoin de cela.

Comment accueillez-vous les négociations entre l’Etat avec cette firme asiatique dont vous parlez pour la conception des cartes nationales d’identité ?

On a appris par voie de presse que l’Etat sénégalais était en passe de signer avec une firme asiatique un contrat pour la confection de nouvelles cartes nationales d’identité. C’est un projet qui fait partie des projets de notre consortium. On ne peut pas dire que l’Etat n’a pas été informé de cela. Parce que, nous avons saisi les plus hautes autorités pour dire que le secteur privé du numérique s’est organisé pour pouvoir adresser un certain nombre de projets d’envergure. Mieux que ça, nous avons eu un retour favorable de la plus haute autorité pour dire que ces projets intéressent l’Etat sénégalais.

Donc, nous sommes un peu surpris d’apprendre qu’il y a un contrat qui est passe d’être signé avec une firme asiatique. Nous souhaitons être reçus par les autorités en charge de ce dossier pour qu’on puisse trouver une autre alternative à ce qui est proposé par la firme asiatique. Je pense que ce serait un minimum.

Est-ce que vous avez aussi sensibilisé les autorités sur les risques d’externaliser les données des Sénégalais ?

Je suppose qu’ils vont prendre les dispositions nécessaires pour que nos données d’identification restent au Sénégal. Par contre, je suis un peu étonné qu’on aille très vite vers cette solution externe alors qu’on sort d’une autre solution externe qui a amené la situation actuelle que l’on connait. On était avec Delarue. Je pense qu’à la fin, ce partenariat ressemblait presque à du chantage. Il faut qu’on sorte de cette situation. Avec un consortium sénégalais, cela ne se produirait pas.

L’affaire Adama Bictogo qui aurait empoché 12 milliards sur la suspension des visas biométriques défraie la chronque. appréciation faite-vous de cette affaire ?

Le secteur privé sénégalais du numérique a vivement protesté lors de l’attribution de ce dossier. Nous avons même trouvé cela humiliant car c’est un projet que nous sénégalais pouvions parfaitement réaliser, surtout qu’il s’agit d’un sujet touchant à notre souveraineté numérique. Cette situation nous a amené à nous organiser en groupements pour proposer à l’Etat les projets dont nous avons parlé tantôt. En tant que professionnels du secteur, nous trouvons ce montant clairement exagéré eu égard à la fois aux investissements nécessaires pour un tel projet mais également aux dommages et intérêts induits.

Nous demandons la constitution d’une commission d’arbitrage incluant des professionnels du secteur afin d’opérer à une évaluation plus juste. Le Sénégal se doit de respecter ses engagements mais se doit également de préserver et sauvegarder ses intérêts.

Le secteur de l’économie numérique est la poule aux œufs d’or au Sénégal. Mais, on voit que seules trois entreprises, notamment les opérateurs de téléphonie, en profitent.

Que faire pour corriger cela ?

Ce n’est pas une mauvaise chose que nous ayons un secteur de télécommunications fort, innovant et qui soit parmi les leaders en Afrique. Encore que ce secteur souffre clairement de problèmes de gouvernance, de régulation et de cadre juridique inadapté qui freinent son développement. Nous devons aussi faire en sorte que tout l’écosystème en profite, notamment les PME du numérique. Vous avez une économie numérique qui participe pour 8 à 10% du Produit intérieur brut (Pib) et vous avez des Pme du secteur dans de sérieuses difficultés. C‘est ce que j’entends tous les jours des membres de mon secteur qui me disent que « ça ne va pas ». Le revenu des Pme du numérique est très faible par rapport au revenu global de l’économie numérique.

Cela veut dire quoi ?

Cela veut dire qu’on a quand même une marge importante de progression. Si on met en place une stratégie de soutien des Pme du numérique, on peut porter ce taux de 10% à 15%, voire 20% d’ici dix ans. La stratégie du numérique qui est en préparation accorde une place très importante aux Pme du numérique parce qu’on sait que c’est là en fait qu’il y a des marges de croissance importantes dans le secteur. Aujourd’hui, si ce secteur bénéficie du soutien qu’il faut, je peux vous assurer que la part du numérique dans le Pib sénégalais va bondir de façon extraordinaire. Dans ce secteur, c’est plutôt de ce côté qu’il faudra revoir les choses en regardant ce qu’il faut changer en matière d’environnement juridique, règlementaire, fiscal, le cadre institutionnel.

Il y a souvent de mauvaises décisions qui ont défrayé la chronique. Tout cela est lié à un cadre institutionnel qui n’est pas adéquat. Aujourd’hui, c’est clair que la perspective du conseil national du numérique est salutaire et c’est une réforme à prendre très rapidement.Cela permettra de prendre désormais les bonnes décisions pour le secteur. Aujourd’hui, on commence à être à la traîne alors que le Sénégal a toujours été en avance dans le domaine du numérique dans les innovations.

Vous parlez d’être à la traîne mais est-ce que le conflit entre l’Artp et les opérateurs de téléphonie sure la 4G ne va pas accentuer cette perte de vitesse dans la compétitivité ?

Il est clair que c’est un manque à gagner énorme que de ne pas avoir la 4G. La 4G devrait contribuer à faire l’aménagement numérique en haut débit ou en très haut débit du territoire. C’est cela qui tirera le secteur numérique vers le haut. Le fait de ne pas avoir la 4G dans notre pays alors que les pays voisins l’ont est dramatique pour les acteurs du secteur, les consommateurs et l’économie.

Cette situation est dûe d’abord à un manque de concertation. La seconde raison, c’est que le Sénégal est un pays sans stratégie du numérique. Quand on n’a pas de stratégies du numérique et qu’on veut aller vers quelque chose d’aussi important que la 4G, on crée des situations de ce genre.

Pour le prix de la licence, soit on privilégie un montant important de licence pour les ressources de l’Etat à mettre au Trésor, soit on privilégie l’aménagement numérique du territoire pour qu’on puisse avoir un accès à internet partout à un prix raisonnable. Mais on ne peut pas faire les deux.

Et, la position du curseur, elle est déterminée par la stratégie du pays. Si la stratégie du pays est claire et que tous les acteurs savent où est-ce qu’on veut aller, il sera plus facile de se mettre autour de la table pour fixer le niveau du curseur et de fixer le prix de la licence et du cahier de charge.

On gagnerait à dialoguer et à se concerter. En se mettant autour de la table, on trouvera forcément des solutions. C’est ce qu’on a commencé à faire en rencontrant les différents acteurs pour qu’on arrive à trouver une solution très rapidement à cela. Car, avec le numérique, il y a des opportunités extraordinaires à saisir.

(Source : Wal Fadjri, 31 mai 2016)

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