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Entretien avec … Amadou Top, Directeur exécutif : « Les opérateurs de télévision n’auront plus besoin d’être sur toute la chaîne de production »

mercredi 29 janvier 2014

Une course effrénée contre la montre pour respecter la date butoir du 17 juin 2015 marquant la transition vers la télévision numérique terrestre au Sénégal a fini d’installer une vive polémique entre les acteurs. Amadou Top, directeur exécutif du Comité national de pilotage de la transition de l’audiovisuel analogique au numérique (Contan) parle « d’incompréhensions ». Dans l’entretien qui suit, Top évoque les avantages du tout numérique pour tous les Sénégalais.

Wal Fadjri : Le Contan remplace le Comité national pour la mise en œuvre de la transition…

Amadou TOP : Nous continuons le travail du Comité national qui avait été mis en place. Ce comité avait travaillé et produit un document remis aux autorités. C’est sur la base des réflexions qui ont été produites que les autorités ont décidé de mettre un comité de mise en œuvre pour le pilotage qui va au-delà des recommandations faites. Parce que nous ne nous arrêtons pas seulement au passage de la télévision analogique à celle numérique. Nous sommes aussi chargés de voir comment utiliser ce dividende numérique libéré par le passage afin de créer un environnement propice au développement des Tics et des services de l’information, à la création d’emplois, etc. C’est une ouverture des missions qui étaient prévues pour le passage de l’analogique au numérique.

De qui dépend le Contan ?

Nous dépendons du Conseil national de régulation de l’audiovisuel pour la présidence. Mais, c’est le président de la République qui pilote le Contan.

Pourquoi n’est-il pas rattaché au ministère de la Communication et de l’Economie numérique ?

Parce que le président de la République veut suivre personnellement ce projet qui lui tient à cœur, mais qui a pris un grand retard et qui est d’une grande importance pour le développement du pays. Il a décidé de le piloter et c’est son droit le plus absolu.

N’est-ce pas parce que c’est un business qui va générer beaucoup d’argent et que le ministre de l’Economie numérique (Cheikh Bamba Dièye) est juste « un allié » ?

Non ! (Il se répète trois fois) C’est le contraire. Cela va coûter beaucoup d’argent. S’il génère beaucoup d’argent, cela veut dire qu’on est passé à côté de nos ambitions. Parce que nous voulons que l’internet soit à très bon prix, que les opérateurs de télévisions paient le moins possible pour transmettre leurs signaux, etc. Et avec ça nous ne cherchons pas que cela soit générateur de grands revenus. Il n’y a pas de revenu important dans ça.

Dans vos missions allez-vous attribuer des fréquences comme le fait aujourd’hui l’Artp ?

Il y a des fréquences actuellement utilisées, qui vont être libérées. C’est ce que l’on appelle dividende numérique. Il faudra attribuer ces fréquences libérées pour en faire une télévision numérique. Mais, également, étant donné qu’on aura suffisamment de fréquences sur un canal… (Il ne termine pas la phrase, Ndlr). Par exemple, vous avez une chaine comme Wal Fadjri. Avec le seul canal que Wal Fadjri utilise aujourd’hui, on pourra avoir vingt chaines. Donc, il va y avoir beaucoup de libérations de fréquences. Il n’y a que 16 chaines qui fonctionnent actuellement. Cela veut dire que, sur un seul canal, on peut mettre beaucoup de chaines. Or, nous avons quatre canaux qui vont être libérés, dans un premier temps, et sur lesquels nous pouvons mettre quatre-vingt chaines de télévisions. Plus une autre partie que nous allons utiliser. Pas pour des chaines, mais pour l’Internet haut débit afin de créer des services à valeur ajoutée comme E-santé, E-éducation, le commerce en ligne, l’administration à distance… Ceci avec la 4G que le gouvernement mettra en place et qui va être mutualisée pour tout le monde. Quand on regarde l’internet aujourd’hui, c’est très cher et on ne peut pas l’avoir partout, parce que ce sont des monopoles. Nous voulons que cela soit disponible pour tous et qu’il y ait plus de pénétration. (…). Il y a 93 % de pénétration de téléphone car les gens y gagnent de l’argent et 7% seulement d’internet parce que cela ne les intéresse pas. Et la mise en place de la 4G relève de notre mission. C’est vraiment faire d’une pierre deux coups, c’est-à-dire passer de l’analogique au numérique en ayant des services à valeur ajoutée. Ces services sont extrêmement intéressants parce que les opérateurs de télévision n’auront plus besoin d’être sur toute la chaine de production. Ils ne vont plus produire des programmes, les duplexer, les mettre en forme, les transporter à travers leurs propres antennes et réseaux, les diffuser. A partir de maintenant, les téléopérateurs vont faire leur programme. Et, au lieu de passer par le satellite et payer des centaines de millions, ils auront juste un multiplexeur national. L’Etat va mettre en place une infrastructure nationale qui lui appartiendra. Elle sera à la disposition de tout le monde à travers une société de gestion. Cette dernière va comporter plusieurs acteurs dont les opérateurs de télévision qui pourront entrer dans ce système de gestion. Et là, les opérateurs de télévisions vont diviser leurs frais satellite par dix, vingt, trente.

Est-ce à dire que le Contan sera chargé d’attribuer la 4G ?

Ce n’est pas le Contan qui va l’attribuer. C’est le gouvernement qui a décidé de mettre en place une infrastructure 4G qui va être mutualisée pour tout le monde. Quand vous regardez le problème de l’Internet dans ce pays, il y a des zones où il n’y en a pas et ça coûte cher. Pour 2Mbit vous l’avez à plus de cinquante mille au Sénégal en France pour 100 Mbit vous l’avez moins de quinze mille francs CFA. Parce que ce sont des monopoles qui l’ont. Nous voulons que l’Internet aille partout au Sénégal, dans le plus petit village, pour qu’on puisse faire de la formation à distance, de la santé à distance, etc. Il est dit par les Nations unies que si vous faites une croissance de 10 % de pénétration internet, cela vous ramène à un taux de croissance de 1, 4% du Pib. L’Etat n’a pas d’autre moyen que de prendre la 4G et d’en faire quelque chose de mutualisé. Cela ne veut pas dire que les opérateurs de téléphonie n’auront pas accès à la 4G. Ils pourront acheter de la capacité avec cet opérateur là comme vont le faire les téléviseurs. Ces derniers vont passer par un multiplexeur, les opérateurs de téléphonie aussi vont récupérer la capacité par ce qu’on appellerait un gestionnaire d’infrastructure. L’intérêt pour eux, c’est qu’ils n’auront pas à construire l’infrastructure de gestion de la 4G, ni besoin de surveiller les équipements de transport. Ils auront juste besoin de dire : vendez-moi. S’ils ne veulent pas de ça, cela veut dire qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. L’internet sera ouvert, car c’est un instrument de développement. Il n’aura plus d’internet coupé à cause de grève d’un opérateur ou autre. Tout le monde y aura accès pas seulement là où on croit qu’il y a de l’argent.

La mise en place de la 4G relève-t-elle de vos missions ?

Absolument ! Dans notre mission, l’Etat nous a demandé de faire tout pour que l’économie numérique soit une effectivité dans le pays et que tous les Sénégalais aient accès à part égale sur tous les services offerts.

Les opérateurs de télévision contestent le gestionnaire du multiplexeur et du diffuseur …

Je pense qu’il y a une incompréhension. Parce qu’on ne comprend pas pourquoi les opérateurs contesteraient le fait qu’il y ait un diffuseur dans lequel ils seraient parties prenantes. Il y a deux niveaux : l’infrastructure qui est d’envergure nationale. Tu prends n’importe quel opérateur de télévision, il couvre un quart du pays, la moitié ou les ¾. Mais personne ne couvre la totalité du pays. Parce que cela coûte excessivement cher. On leur dit : on vous enlève tout ça ; vous n’avez plus besoin de transporter le signal, on va mettre une infrastructure qui transporte ce signal pour vous. Aujourd’hui, vous payez entre 300 et 400 millions francs Cfa pour monter sur le satellite et couvrir une partie du pays. Demain, vous passez par une infrastructure nationale qui appartient à l’Etat et dans laquelle vous serez parmi les gestionnaires. Cela va vous permettre de payer peut-être cinq millions ou moins pour pouvoir être présent partout dans le pays. C’est tout bénéfique pour eux. S’ils ont compris le message, il n’y a aucune raison de protester.

« La Rts ne sera pas le diffuseur. Elle sera au même pied d’égalité que toutes les autres chaines de télévision. Elle produira son programme qu’elle enverra chez le multiplexeur. Il sera à la disposition de tout le monde à travers une société de gestion qui va comporter plusieurs acteurs dont les opérateurs de télévisions. »

Qui va gérer ce multiplexeur ou diffuseur ?

L’Etat n’a pas vocation à gérer la plateforme, à faire de l’argent. C’est comme aujourd’hui la Sde. L’Etat met en place une infrastructure pour que l’eau soit disponible. C’est sûr que personne n’a la mainmise sur l’eau. L’Etat fait en sorte que l’eau arrive au niveau des consommateurs, mais il met en gestion une société dans laquelle, des privés viennent injecter de l’argent et la gèrent pour l’Etat. L’Etat prendra des parts dans cette société de gestion, mais les privés y prendront part aussi. C’est-à-dire les détenteurs de télévision et n’importe quel Sénégalais qui a de l’argent pourra aussi le faire.

La Rts s’était positionnée pour être le diffuseur. Quand est-il ?

Ce chemin est complètement effacé. La Rts sera au même pied d’égalité que toutes les autres chaines de télévision. Elle produira son programme qu’elle enverra chez le multiplexeur. La Rts sera probablement actionnaire chez ce multiplexeur qui ne sera pas celui qui aura mis en place l’infrastructure. C’est différent. Je vous confirme qu’elle ne sera pas le diffuseur.

Des Coréens se sont-ils positionnés pour fabriquer cette infrastructure ?

On ne peut pas parler de Coréens parce que je n’ai pas entendu parler d’eux. Je n’ai pas reçu leur demande d’informations. Vous avez vu (pendant l’entretien, Ndlr) que des Français ont appelé pour demander des informations complémentaires. Il y a dix minutes, ce sont des Norvégiens qui appelaient pour la même chose. Je n’ai jamais eu la demande d’informations complémentaires d’un Coréen ni d’un Sud-Coréen. Donc, je ne sais pas d’où vient cette légende coréenne.

Le délai pour l’appel d’offres lancé le 17 janvier dernier dont la date butoir est fixée au 3 février prochain, c’est-à-dire lundi, est jugé très court. Pourquoi cet empressement ?

Le problème, c’est qu’on est pressé par les délais. Donc, on a été obligé de nous référer à l’article 32 du code des télécommunications qui fait qu’on peut se passer des procédures ordinaires des marchés publics. C’est le seul moyen de le faire. Si on était passé par les procédures des marchés publics, du code des télécommunications, on n’aurait jamais ce projet à temps. Parce que cela prendrait six mois encore sans qu’on puisse le démarrer. Cet appel d’offres, c’est uniquement pour construire les infrastructures au nom de l’Etat.

« Je n’ai pas entendu parler de Coréens, ni vu de Coréens encore moins des Sud Coréens. Je n’ai pas reçu leur demande d’informations. Seuls des Français, des Norvégiens et beaucoup de nationaux ont appelé pour des informations complémentaires. »

Quelles sont les chances des nationaux pour gagner cet appel d’offres ?

Elles sont égales pour tous, autant les nationaux que les étrangers. Tous ceux qui m’appellent pour demander des compléments d’informations, j’en tire la conclusion selon laquelle, ils sont intéressés. J’ai enregistré beaucoup d’appels de nationaux. On a juste dit aux postulants d’avoir les moyens financiers pour le faire et garantir qu’ils peuvent le faire à temps et techniquement. Car c’est une obligation de fermer l’analogique en juin 2015. Donc celui qui gagne doit commencer à amener ses équipements en avril et travailler en switch cast (commutateur ou interrupteur en français) parce que la télévision doit continuer à émettre.

Combien va coûter cette infrastructure ?

Nous n’avons pas fixé des prix, car nous n’achetons pas. Il y a trois volets dans la construction des infrastructures : volet infrastructure avec les fibres optiques pour l’internet haut débit qui va transporter les signaux de télévision, de téléphonie à internet 4G, et qui va se transformer en opérateur de câblodistributeurs pour pouvoir donner aux maisons du câble direct pour le haut débit. Le deuxième volet, c’est l’infrastructure Tnt (Télévision numérique terrestre) qui va amener partout, par les antennes numériques, la télévision. Le troisième volet consiste à propager l’internet partout au Sénégal.

Si l’on bascule le 17 juin 2015 au numérique, est-ce que la télévision du consommateur qui est à la maison va marcher ?

S’il a un décodeur numérique, oui. Il y a trois sortes de téléviseurs sur le marché : il y a des télés qui viennent avec un tuner numérique, celles là n’ont pas besoin d’ajouter quoi que ce soit. Il y a d’autres qui n’ont pas ce tuner numérique, mais qui ont une prise péritel ou HDMI (La liaison HDMI se présente sous forme d’une prise miniature comprenant 19 broches. C’est la prise standard type A). Les détenteurs de tels téléviseurs devront ajouter un décodeur numérique pour prendre tous les programmes. Et les derniers qui n’ont aucune prise, ni de tuner sont obsolètes, il faudra les sortir du marché. Les antennes qu’on a, pour l’essentiel, marcheront. Mais, la meilleure sera la vieille antenne classique râteau qu’on avait avant. Maintenant le seul problème qu’on va avoir est que, avec l’analogique, on avait une partie du programme ou des brouillages parce qu’ils prenaient sur un large spectre. Avec la télévision numérique, c’est deux options : zéro ou un. Ou vous avez des programmes très clairs ou vous n’avez rien. Il faudra que des gens viennent chez vous pour orienter votre antenne et la fixer sur l’émetteur le plus proche qu’il soit à 50, 10 ou 1 km de chez vous. Et ça, ce seront les deux tâches pour lesquelles, il y aura des dizaines voire des milliers d’emplois qui seront créés pour que des gens viennent dans les maisons pour regarder si votre téléviseur peut supporter directement le numérique, sinon vous installer des boîtiers et orienter vos antennes et faire en sorte que vous ayez la possibilité de faire les recherches de programmes.

Mais, cela a un coût. Qui va le prendre en charge ?

Le comité prendra cela en charge avec l’opérateur qui sera chargé de mettre en place les infrastructures des Tnt.

« Le ménage qui n’aura pas de décodeur numérique, ni de tuner numérique, ni une prise péritel ou HDMI devra changer son téléviseur. Un arrêté ministériel interdisant l’importation de tout équipement qui ne sera pas utilisable à partir de juin 2015 sera pris à partir de mars prochain. »

Donc le consommateur n’aura rien à débourser ?

Je ne peux pas dire cela encore, car les décodeurs ont un prix, mais l’Etat est prêt à participer au coût du décodeur. On va voir maintenant les mécanismes à suggérer à l’Etat pour faciliter l’accès à ces décodeurs aux citoyens. Comme on ne sait pas encore qu’est-ce qui sera dans les offres des gens qui vont répondre à l’appel, on attend. Quand on aura les offres, on choisira librement les bonnes. Là on proposera des stratégies à l’Etat, on verra avec les banques ou même est-ce qu’il ne faut pas offrir cela gratuitement aux plus démunis, etc. Il y a plusieurs options. Par exemple, aux Usa il y a eu une réduction de 50 % pour tous. En France, l’Etat a donné gratuitement à une partie de la population ; tout le reste, on leur a demandé d’acheter. Chaque pays à sa stratégie en la matière.

Est-ce que des mesures ont été prises pour freiner cette importation de téléviseurs dits « venants » dont on sait que, dans quelques mois, ils ne seront plus opérationnels ?

Nous allons faire une sensibilisation. Mieux, il y aura un arrêté ministériel interdisant l’importation de tout équipement qui ne sera pas utilisable à partir de juin 2015. Ce ne sera pas seulement les téléviseurs, car l’Europe a fait son passage au numérique et comme on sait, les gens sont en train d’utiliser l’Afrique comme poubelle pour y renvoyer tous les équipements obsolètes. Dans les rédactions aussi, il va falloir changer les caméras et avoir des caméras numériques. Là aussi certains s’empressent d’aller acheter des caméras à bas prix croyant qu’ils font de bonnes affaires. Mais, quand on commencera à travailler avec le numérique, ils se rendront compte que ces caméras ne seront plus utiles. Le ministre des Télécommunications ou celui du Commerce va prendre cet arrêté interdisant, à partir du mois de mars prochain, l’importation de ces produits. A la frontière, il y aura une barrière douanière pour empêcher que les gens amènent ces choses là qui trompent les citoyens qui les achètent. Il nous faudra au moins cinquante mille personnes pour aller dans les maisons informer les populations. Les associations de consommateurs seront membres de la task-force. Nous avons tout un programme de rencontres avec des secteurs qui s’activent dans la vie associative et civile. Il faut qu’ils entrent dans chaque maison et leur dire que c’est une obligation : le Sénégal a signé un accord mondial dans ce sens et que la date butoir est le 17 juin 2015.

Le Pulaar qui regarde sa télévision à Podor que verra-t-il de différent à partir du 17 juin 2015 ?

Beaucoup de choses. Il verra que la qualité du service n’est pas la même. Il va avoir la télévision, c’est sûr, car nous allons couvrir tout le pays. Il n’y aura pas une seule parcelle du pays qui ne sera pas couverte. Il va avoir une télévision sur laquelle, il va avoir plus de chaînes. Parce que nous allons avoir jusqu’à 40 chaînes et plus. On n’aura plus ce problème de manque de fréquences. Il va avoir des bouquets s’il le désire. Il va avoir la possibilité d’avoir l’Internet sur sa télévision, il va avoir la possibilité de faire de la télévision de rattrapage. Cela veut dire que vous êtes en train de regarder votre télé, il y a une image qui vous a échappé. Si vous voulez la revoir, vous faites revenir l’image pour mieux la comprendre. Il va y avoir des chaînes thématiques -ce que nous encouragerons beaucoup- et surtout qu’elles soient dans les langues nationales. Bref tout cela, il l’aura dans une qualité de définition qui est largement supérieure à ce qu’il a maintenant. Il n’y aura pas photo comme on dit. Il l’aura 24h/24. Et dans l’avenir, il pourra se connecter à sa tablette ou I-Phone via sa télévision. Ce seront des atouts supplémentaires.

Propos recueillis par Fatou K. Sène

(Source : Wal Fadjri, 29 janvier 2014)

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