OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Octobre 2017 > Enquête : Voyage au coeur de la mafia à l’origine de l’affaire Birima Mangara

Enquête : Voyage au coeur de la mafia à l’origine de l’affaire Birima Mangara

dimanche 8 octobre 2017

Faits divers/Contentieux

Un an après l’éclatement de « l’affaire Mangara », les choses ont beaucoup avancé. Si le tribunal correctionnel de Dakar tarde à se pencher sur le dossier de diffamation opposant Mme Mangara au journaliste Mamadou Ndiaye, le temps -qui est l’allié de Ndèye Maty Fall- comme les enquêteurs de la police judiciaire sénégalaise ont résolu pas mal d’équation. En plus de démontrer que Mme Mangara a été victime d’une cabale montée de toutes pièces, l’enquête conduite par la DIC a mis à nu un réseau de malfaiteurs qui se partage des photos nues, des vidéos pornographiques et font du chantage à certaines femmes pour ne pas voir publiée leurs images. Enquête au coeur de la mafia Seneweb.

7 Octobre 2016, 7 Octobre 2017. Voila un an que, par le biais de l’émission Teuss de la Zik FM, « l’affaire Mangara » est entrée dans nos domiciles. Ce jour-là, sur les antennes de Ahmet Aidara, le journaliste Mamadou Ndiaye avait déclaré que suite aux investigations et filatures qu’il avait menées, il détenait des preuves de l’adultère de Mme Mangara, Ndèye Maty Fall. Alors qu’elle revenait de pèlerinage, à la Mecque, rituel financé par M. Mangara, lui même, la seconde épouse du ministre du budget s’attendait à un accueil chaleureux et jovial. Elle a eu droit à une réception tiède. Humiliante.

Comme elle l’avait promis à ses enfants -qui étaient venus la voir, avec leur tablette bloquée sur le fameux enregistrement disponible sur Youtube, pour lui demander si c’est son époux était à l’origine de cette ignominie, Ndèye Maty Fall est à la recherche de son honneur sali par des mercenaires de la plume. Elle a tenu depuis. Et elle compte aller au bout de cette affaire et voir tous les commanditaires et complices payer pour le mal qu’ils lui ont fait subir. A elle comme à tous ses proches dont certains, son oncle maternel qui était parti avec elle à la Mecque, ne sont plus de ce monde pour vivre ce jour. Et les jours de victoire à venir.

Après avoir porté plainte pour diffamation contre le journaliste Mamadou Ndiaye, aujourd’hui, elle passe son temps entre son travail et sa famille. Petit à petit, même si elle tarde à trancher dans l’affaire Mamadou Ndiaye, renvoyant, à chaque fois, le dossier sine die, la justice sénégalaise s’est prononcée sur le dossier de divorce introduite par le ministre Birima Mangara. Les époux sont séparés. Et le contact est coupé.

« Le combat de Mme Mangara pour son honneur souillé »

Malgré qu’il soit à l’origine de la plainte introduite devant les juges, le ministre du budget a perdu sa bataille judiciaire. Il été jugé « coupable d’injures graves » et d’atteinte à l’honneur de son épouse et condamné à payer 25 millions de CFA à Ndèye Maty Fall, pour les accusations graves qu’il n’a jamais osé répéter devant les juges ; préférant parler « d’incompatibilité d’humeur » pour obtenir le divorce. Parce que, au fond de lui même et avec le temps qui a fini par faire son oeuvre, l’époux sait qu’il n’a aucune preuve des graves accusations portées à l’encontre de son épouse.

Alors qu’elle était à l’écoute de ses avocats -qui étaient au tribunal, ce 4 mai dernier, pour faire face à Mamadou Ndiaye-, Mme Ndèye Maty Fall a reçu un appel masqué sur son téléphone. L’interlocutrice n’avait qu’un seul message à lui dire : » Madame Mangara, nous avons des vidéos et des captures d’images pornographiques que vous avez faites à la Mecque. Il faut venir me voir pour qu’on trouve une solution. Sinon, on va les publier.« , avait-elle déclaré sèchement.

Bien que choquée par cet appel qu’elle n’attendait pas, elle a tenu à rester maître de ses nerfs. « Je lui ai dit, publiez tout ce que vous avez de moi. Ou bien, allez les remettre à qui de droit« , a raconté, plus tard, Ndèye Maty Fall aux enquêteurs de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la DIC. Auparavant, elle a fait appel au Directeur de Publications de kewoulo.info pour lui narrer sa mésaventure.

les piednickelés du chantage

Prenant la mesure de la situation de chantage dans laquelle se trouvait la bonne dame, Babacar Touré a remué ses contacts et techniques scientifiques pour identifier l’appelant qui se cachait derrière le numéro privé. Son adresse aussi a été découverte.

Aussitôt, la rédaction de Kewoulo est entrée en contact avec Ndèye Aminata Dièye, une jeune dame qui réside à Pikine Guinaw Rails, dans la banlieue dakaroise. Lors de la conversation, elle reconnaît son appel et balance le nom de son commanditaire : Cheikh Amidou Kane, un nom qui n’est pas anodin pour toute personne ayant fait sa scolarité au Sénégal.

Mais, celui-là, est informaticien freelance. Travaillant actuellement, à Seneweb, Cheikh Amidou Kane est un hacker reconnu et très craint du milieu de la presse en ligne. Tous ceux qui l’ont embauché ou fréquenté se rappellent de lui comme d’un manipulateur, d’un voleur de données personnelles qui essaient, ensuite, de faire chanter ses victimes.

C’est à DakarActu où il était employé que Cheikh Amidou Kane qui a grandi à Thiès a fait la rencontre de Mamadou Ndiaye, un boy Médina, mercenaire de la plume et récemment élargi élargi de prison pour chantage et extorsion de fonds. Avec le journaliste à l’origine des accusations portées à l’encontre de Ndèye Maty Fall, ils ont monté leur business : ABC Solution et Dakarposte, lorsqu’ils ont été virés par Sérigne Diagne, le patron de DakarActu.

C’est ce Mamadou Ndiaye qui lui a parlé de Ndèye Maty Fall et lui a permis d’avoir son contact lorsqu’il lui a envoyé une capture d’écran d’une conversation WhatsApp. Et lui, Cheikh Amidou Kane, a montré cette capture d’écran et donné le contact à Ndèye Aminata Dièye pour procéder au chantage.

Un réseau de distribution de films porno au coeur de Seneweb

Fort de ces trouvailles, la rédaction de Kewoulo a conseillé à Mme Mangara de porter plainte à la DIC. Suivant nos conseils, il s’est rendue à la Direction de la police judiciaire où une plainte régulière a été déposée le 5 mai dernier. Cuellie à Pikine, Ndèye Amina Dièye n’a mis du temps à raconter « sa part de vérité » et à livrer Cheikh Kane. Entendu par les policiers, comme Ndèye Aminata Dièye, Cheikh Amidou Kane a parlé. Il a livré le nom de Mamadou Ndiaye.

Ce dernier convoqué a nié avoir demandé de faire chanter Mme Mangara. Pour voir clair dans cet imbroglio, les policiers ont fini par saisir les téléphones portables des deux compères. C’est à partir de là qu’est survenue leur perte. Dans l’un des téléphones portables, en plus de la capture d’écran d’une conversation WhatsApp qui devait constituer « la preuve de l’adultère » de Mme Mangara -puisqu’ils n’ont que ça contre Ndèye Maty Fall-, les enquêteurs ont mis en exergue des photos et vidéos porno de nombreuses jeunes femmes sénégalaises dont certaines avaient saisi la police depuis longtemps et étaient dans l’impasse avec l’enquête.

Les photos nues de Mbathio Ndiaye, les vidéos personnelles de la collégienne de l’école Macha Allah, celle de Nabouja Diallo, de Chicha Ndour et de la jeune dame des Parcelles Assainies sont passées par leur téléphones portables et leurs réseaux mafieux. Oui, vous avez bien lu : un réseau mafieux installé au coeur de Seneweb.

Depuis qu’il travaille à Seneweb.com, Cheikh Amidou Kane a transporté ses démons, avec lui, à Seneweb. Et a monté son réseau de délinquants au coeur du premier site internet de l’Afrique francophone. Confondu par les preuves matérielles obtenues dans son téléphone, Cheikh Amidou est passé à table. Face aux enquêteurs, il balancé Omzito, Abdoulaye Fall, Ndèye khoudia Soumaré et Ndèye Fatou Ndiaye, tous employés à Seneweb.

Discrètement et sur recommandation, ils ont créé un groupe WhatsApp dénommé « Seneweb Group ». Et dans ce groupe, qui 256 membres, ils se sont partagés des videos porno et des photos obscènes volées à des Sénégalaises.

Des films porno sénégalais qui interressent le monde

Convoqué un par un, toutes ces personnes ont été entendues par la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police. Et vu la complexité du dossier – certaines vidéos qu’ils se sont partagées sont actuellement sur des plateformes de téléchargement aux Usa-, le Sénégal risque de faire appel à Interpol pour solliciter une entraide judiciaire. Et essayer d’obtenir l’effacement de ces vidéos à caractère personnel visibles sur le net.

Pour sa part, Mme Mangara, contre qui ils ne disposent rien d’autre qu’une fausse capture d’écran de conversation WhatsApp, compte les jours. Et, elle reste à l’écoute du parquet qui a hérité du dossier depuis le 18 juillet dernier et tarde à agir.

De son côté, à ses amis qui veulent connaitre la suite réservée à cette grosse affaire, Cheikh Amidou Kane, certainement pour ne pas les inquiéter, répète que le dossier va être classé. « Le Sénégal n’a pas les moyens techniques et financiers pour mener, à terme, cette enquête qui le dépasse« , fanfaronne t-il. D’autres sources ont confié à Kewoulo de gros bonnets sont entrain de s’activer pour étouffer ce dossier au niveau du parquet.

(Source : Kewoulo, 8 octobre 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2065/2253 Régulation des télécoms
  • 174/2253 Télécentres/Cybercentres
  • 1614/2253 Economie numérique
  • 825/2253 Politique nationale
  • 2253/2253 Fintech
  • 253/2253 Noms de domaine
  • 814/2253 Produits et services
  • 693/2253 Faits divers/Contentieux
  • 381/2253 Nouveau site web
  • 2172/2253 Infrastructures
  • 827/2253 TIC pour l’éducation
  • 90/2253 Recherche
  • 121/2253 Projet
  • 1381/2253 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 874/2253 Sonatel/Orange
  • 775/2253 Licences de télécommunications
  • 132/2253 Sudatel/Expresso
  • 471/2253 Régulation des médias
  • 600/2253 Applications
  • 494/2253 Mouvements sociaux
  • 798/2253 Données personnelles
  • 63/2253 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2253 Mouvement consumériste
  • 179/2253 Médias
  • 322/2253 Appels internationaux entrants
  • 692/2253 Formation
  • 51/2253 Logiciel libre
  • 854/2253 Politiques africaines
  • 425/2253 Fiscalité
  • 83/2253 Art et culture
  • 284/2253 Genre
  • 743/2253 Point de vue
  • 482/2253 Commerce électronique
  • 713/2253 Manifestation
  • 156/2253 Presse en ligne
  • 62/2253 Piratage
  • 103/2253 Téléservices
  • 420/2253 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2253 Environnement/Santé
  • 174/2253 Législation/Réglementation
  • 167/2253 Gouvernance
  • 831/2253 Portrait/Entretien
  • 72/2253 Radio
  • 337/2253 TIC pour la santé
  • 133/2253 Propriété intellectuelle
  • 29/2253 Langues/Localisation
  • 504/2253 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2253 Téléphonie
  • 95/2253 Désengagement de l’Etat
  • 485/2253 Internet
  • 57/2253 Collectivités locales
  • 189/2253 Dédouanement électronique
  • 498/2253 Usages et comportements
  • 525/2253 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2253 Audiovisuel
  • 1366/2253 Transformation digitale
  • 191/2253 Affaire Global Voice
  • 75/2253 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2253 Service universel
  • 330/2253 Sentel/Tigo
  • 87/2253 Vie politique
  • 729/2253 Distinction/Nomination
  • 17/2253 Handicapés
  • 336/2253 Enseignement à distance
  • 319/2253 Contenus numériques
  • 292/2253 Gestion de l’ARTP
  • 89/2253 Radios communautaires
  • 799/2253 Qualité de service
  • 212/2253 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2253 SMSI
  • 224/2253 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1289/2253 Innovation/Entreprenariat
  • 655/2253 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2253 Internet des objets
  • 85/2253 Free Sénégal
  • 163/2253 Intelligence artificielle
  • 98/2253 Editorial
  • 9/2253 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous