OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2023 > Avril 2023 > En Afrique, la taxation du mobile money risque de freiner les progrès en (…)

En Afrique, la taxation du mobile money risque de freiner les progrès en matière d’inclusion financière

mercredi 19 avril 2023

Fiscalité

Alors que le mobile money a transformé la vie de centaines de millions d’Africains et boosté la croissance économique sur le continent, la taxation des transactions représente un défi majeur pour la pérennité de ce service et pour les progrès qu’il génère en termes d’inclusion financière.

Les taxes sur les transactions de mobile money auxquelles recourent certains Etats africains pour tenter de renflouer leurs caisses risquent de freiner les progrès réalisés en matière d’inclusion financière sur le continent, selon un plaidoyer publié le 31 mars dernier par l’opérateur sud-africain de téléphonie mobile Vodacom Group.

Le rapport souligne que le succès fulgurant des services d’argent mobile déployés depuis plusieurs années dans de nombreux pays africains a conduit les gouvernements à instaurer des taxes sur les transactions de mobile money dans l’espoir d’augmenter leurs recettes fiscales. Ces taxes ont cependant impacté négativement les consommateurs. D’autant plus qu’elles ont été appliquées sans discernement aux transactions de détail de faible valeur, réalisées par des personnes à revenu modeste.

Etant donné que l’accessibilité et l’abordabilité constituent les principaux atouts de l’argent mobile sur le continent par rapport aux services financiers traditionnels, les taxes ont réduit considérablement le volume et la valeur des transactions dans plusieurs pays. Les populations non bancarisées qui utilisent le mobile money sont en effet très sensibles aux coûts des transactions, de sorte qu’une augmentation même marginale des frais associés à l’utilisation de ces services pourrait les rendre inabordables.

Une augmentation marginale des recettes fiscales

En Tanzanie, où les services de mobile money ont permis l’inclusion financière d’environ 16 millions de personnes entre 2015 et 2021, le gouvernement a introduit le 15 juillet 2021 une taxe sur les transactions de transfert et de retrait d’argent mobile, à l’exception des transactions de paiement impliquant les commerçants, les entreprises et le gouvernement. Cette taxe a engendré des baisses respectives du volume et la valeur des transactions de 17 % et de 28 % entre le 15 juillet et le 30 août 2021, ce qui a obligé les autorités à réduire à trois reprises le taux d’imposition en septembre 2021, puis en juillet et en septembre 2022.

Au Ghana, où le nombre des utilisateurs actifs de mobile money a augmenté de 16% entre 2016 et 2019, l’introduction d’une taxe de 1,5% sur les transferts, les paiements, les retraits d’argent réalisés via les comptes d’argent mobile en mai 2022, a également provoqué une réduction sensible du volumes et de la valeur transactions, étant donné qu’un nombre important d’utilisateurs sont revenus aux transactions en espèces.

Cette taxe n’a également augmenté que d’une façon très marginale les recettes fiscales du pays. La projection initiale du gouvernement ghanéen était de collecter 7 milliards de cédis (582 millions de dollars) entre mai et juillet grâce à cette taxe baptisé « e-levy », mais le montant collecté n’a pas finalement dépassé 611 millions cédis durant cette période, soit moins de 10% du montant ciblé.

Outre ses effets néfastes sur les consommateurs, Vodacom Group note que la taxation des transactions de mobile money pourrait entraver la capacité des opérateurs télécoms à réaliser des investissements. En Afrique subsaharienne, ces opérateurs sont déjà confrontés à des niveaux d’imposition élevés englobant la fiscalité générale (impôts sur le bénéfice, impôts sur les sociétés, taxe sur la valeur ajoutée) et la taxation spécifique au secteur de la téléphonie mobile comme les droits d’accise de 17 % sur le temps de communication.

Prendre en considération le principe de l’équité fiscale

Vodacom Group recommande dans ce cadre aux gouvernements de prendre en considération le principe de l’équité fiscale dans leurs stratégies de taxation du mobile money, afin de ne pas exacerber les fractures sociales en pénalisant les personnes à faible revenu, et de ne pas freiner les précieux gains réalisés en matière d’inclusion financière.

Le rapport rappelle par ailleurs que le mobile money a eu des effets très bénéfiques sur l’inclusion financière en Afrique, où l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) a recensé 621 millions de comptes d’argent mobile à la fin de l’année 2021. Ce chiffre représente 1,3 fois le nombre de comptes bancaires sur le continent.

Outre le transfert de fonds, ce service a permis d’autres opérations financières via un simple téléphone mobile. Au fil des ans, les usages du mobile money se sont étendus pour englober les transferts de fonds internationaux, la consultation des comptes bancaires, le paiement de factures et de salaires, les recharges de cartes téléphoniques, les achats dans les boutiques, les services d’assurance, l’épargne et le même crédit.

Le mobile money a également eu un effet très positif sur le développement économique du continent puisqu’il a, entre autres, contribué à la réduction de la corruption, à l’amélioration l’efficacité de l’administration, à la formalisation des entreprises, à la diminution des coûts des transferts de fonds transfrontaliers et à la réduction de la pauvreté.

(Source : Agence Ecofin, 19 avril 2023)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2064/2264 Régulation des télécoms
  • 173/2264 Télécentres/Cybercentres
  • 1598/2264 Economie numérique
  • 830/2264 Politique nationale
  • 2264/2264 Fintech
  • 255/2264 Noms de domaine
  • 816/2264 Produits et services
  • 692/2264 Faits divers/Contentieux
  • 378/2264 Nouveau site web
  • 2165/2264 Infrastructures
  • 818/2264 TIC pour l’éducation
  • 90/2264 Recherche
  • 121/2264 Projet
  • 1383/2264 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 874/2264 Sonatel/Orange
  • 774/2264 Licences de télécommunications
  • 133/2264 Sudatel/Expresso
  • 469/2264 Régulation des médias
  • 600/2264 Applications
  • 496/2264 Mouvements sociaux
  • 793/2264 Données personnelles
  • 60/2264 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2264 Mouvement consumériste
  • 181/2264 Médias
  • 322/2264 Appels internationaux entrants
  • 694/2264 Formation
  • 51/2264 Logiciel libre
  • 848/2264 Politiques africaines
  • 420/2264 Fiscalité
  • 83/2264 Art et culture
  • 284/2264 Genre
  • 762/2264 Point de vue
  • 480/2264 Commerce électronique
  • 709/2264 Manifestation
  • 157/2264 Presse en ligne
  • 62/2264 Piratage
  • 103/2264 Téléservices
  • 420/2264 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2264 Environnement/Santé
  • 169/2264 Législation/Réglementation
  • 167/2264 Gouvernance
  • 837/2264 Portrait/Entretien
  • 74/2264 Radio
  • 337/2264 TIC pour la santé
  • 134/2264 Propriété intellectuelle
  • 29/2264 Langues/Localisation
  • 505/2264 Médias/Réseaux sociaux
  • 922/2264 Téléphonie
  • 95/2264 Désengagement de l’Etat
  • 487/2264 Internet
  • 57/2264 Collectivités locales
  • 188/2264 Dédouanement électronique
  • 498/2264 Usages et comportements
  • 518/2264 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 277/2264 Audiovisuel
  • 1361/2264 Transformation digitale
  • 191/2264 Affaire Global Voice
  • 75/2264 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2264 Service universel
  • 330/2264 Sentel/Tigo
  • 88/2264 Vie politique
  • 732/2264 Distinction/Nomination
  • 17/2264 Handicapés
  • 339/2264 Enseignement à distance
  • 320/2264 Contenus numériques
  • 292/2264 Gestion de l’ARTP
  • 90/2264 Radios communautaires
  • 819/2264 Qualité de service
  • 212/2264 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2264 SMSI
  • 224/2264 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1290/2264 Innovation/Entreprenariat
  • 654/2264 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2264 Internet des objets
  • 85/2264 Free Sénégal
  • 179/2264 Intelligence artificielle
  • 98/2264 Editorial
  • 9/2264 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous