OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Août 2024 > En Afrique, la taxation du mobile money devrait exonérer les plus petites (…)

En Afrique, la taxation du mobile money devrait exonérer les plus petites transactions

vendredi 30 août 2024

Fracture numérique/Solidarité numérique

Le rapport souligne que l’instauration de taxes sur les services de mobile money représente une source de recettes fiscales supplémentaires pour les gouvernements, mais impacte négativement les ménages les plus pauvres lorsqu’elle n’exclut pas les transactions de détail de faible valeur.

Selon un rapport publié le 25 juillet dernier par l’Institute of Development Studies, un thnik tank rattaché à l’Université du Sussex (Royaume-Uni), les impacts négatifs de la taxation du mobile money en Afrique seraient acceptables si elle épargnait les ménages les plus pauvres en exonérant les plus petites transactions.

Intitulé « Taxing Mobile Money in Africa : Risk and Reward », le rapport précise que les services financiers numériques (SFN), dont notamment l’argent mobile, connaissent un succès fulgurant sur le continent, en raison notamment de leur accessibilité et de leur abordabilité par rapport aux services financiers traditionnels.

Les gouvernements encouragent l’adoption de ces services pour booster le développement économique, augmenter l’inclusion financière et améliorer l’efficacité de l’administration.

Les SFN constituent également une nouvelle source de recettes fiscales pour les Etats. Actuellement, 15 pays africains, taxent de différentes manières les services de mobile money : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la RDC, le Tchad, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.

Les systèmes de taxation du secteur varient d’un pays à l’autre en termes d’assiette fiscale, de types de transactions taxées, et d’exonérations. Ainsi, la base d’imposition pourrait être la valeur des transactions réalisées par les utilisateurs, les frais facturés par les fournisseurs de services ou encore le chiffre d’affaires des opérateurs de téléphonie mobile. À l’exception de la Tanzanie, où les retraits à partir de portefeuilles mobiles (cash out) sont soumis à trois taxes différentes, le taux effectif de taxation se situe généralement à moins de 1 % du montant de la transaction.

En Afrique comme ailleurs, les recettes fiscales provenant de la taxation de l’argent mobile sont modestes, mais non négligeables. Elles représentent en moyenne environ 1 % du total des recettes fiscales.

En Ouganda par exemple, la taxation du mobile money qui a été introduite en 2018 a par exemple généré un peu moins de 50 millions de dollars durant l’exercice budgétaire 2022/2023. Le Zimbabwe, où les recettes des taxes appliquées au secteur du mobile money a représentaient 9,3% de l’ensemble des recettes fiscales mobilisées par l’Etat en 2022, constitue un cas à part.

Protéger les ménages à faible revenu

Le rapport indique d’autre part que les effets de la taxation du mobile money sur la croissance de ce marché sont peu significatifs sur le moyen et le long terme. Les progressions des volumes et des valeurs des transactions financières réalisées via le téléphone mobile ont souvent tendance à revenir aux niveaux antérieurs à l’instauration des taxes dans un laps de temps relativement court. Cela rend insignifiantes les conséquences de la taxation sur le taux global d’adoption du service ainsi que sur l’inclusion financière.

Au Ghana par exemple, l’introduction de la taxe électronique de 1,5 % sur les transferts, les paiements, les retraits d’argent réalisés via les comptes d’argent mobile en mai 2022 a été suivie d’une baisse modérée de l’utilisation des différents services de mobile money actifs dans le pays par les consommateurs. L’utilisation de ces services a reculé de 5,2 % en volume et de 18,6 % en valeur entre mai et juin de la même année. Mais le marché a renoué avec la croissance dès le mois de juillet, récupérant en l’espace de quelques mois la valeur globale des transactions antérieure à l’instauration de cette taxe baptisée « e-levy ».

Les données montrent cependant que la réduction du volume et de la valeur des transactions qui suit l’instauration de taxes sur les services de mobile money est particulièrement prononcée parmi les ménages les plus pauvres, surtout lorsque ces taxes sont appliquées sans discernement aux transactions de détail de faible valeur. Ces ménages sont, en effet, très sensibles aux coûts des transactions, de sorte qu’une augmentation même marginale des frais associés à l’utilisation des services d’agent mobile pourrait les rendre inabordables.

Pour limiter les effets néfastes de la taxation sur les ménages à faible revenu, l’Institute of Development Studies recommande aux autorités fiscales africaines de suivre l’exemple du Ghana, qui combine désormais une exonération fiscale des transactions de faible valeur avec une mesure de partage des frais liées à ces petites opérations de détail par le biais d’un accord avec les opérateurs de téléphonie mobile.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 30 aout 2024)

Documents joints

  • 555guilum.png (PNG - 183.9 kio)
  • 444guilum.png (PNG - 209.9 kio)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 7833/9920 Régulation des télécoms
  • 660/9920 Télécentres/Cybercentres
  • 6069/9920 Economie numérique
  • 3316/9920 Politique nationale
  • 9062/9920 Fintech
  • 990/9920 Noms de domaine
  • 3243/9920 Produits et services
  • 2756/9920 Faits divers/Contentieux
  • 1355/9920 Nouveau site web
  • 9920/9920 Infrastructures
  • 3181/9920 TIC pour l’éducation
  • 364/9920 Recherche
  • 438/9920 Projet
  • 5763/9920 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 3640/9920 Sonatel/Orange
  • 3018/9920 Licences de télécommunications
  • 588/9920 Sudatel/Expresso
  • 1984/9920 Régulation des médias
  • 2292/9920 Applications
  • 1921/9920 Mouvements sociaux
  • 2958/9920 Données personnelles
  • 255/9920 Big Data/Données ouvertes
  • 1068/9920 Mouvement consumériste
  • 672/9920 Médias
  • 1261/9920 Appels internationaux entrants
  • 3010/9920 Formation
  • 164/9920 Logiciel libre
  • 3778/9920 Politiques africaines
  • 1853/9920 Fiscalité
  • 299/9920 Art et culture
  • 1105/9920 Genre
  • 2993/9920 Point de vue
  • 1877/9920 Commerce électronique
  • 2884/9920 Manifestation
  • 564/9920 Presse en ligne
  • 242/9920 Piratage
  • 400/9920 Téléservices
  • 1800/9920 Biométrie/Identité numérique
  • 571/9920 Environnement/Santé
  • 758/9920 Législation/Réglementation
  • 649/9920 Gouvernance
  • 3253/9920 Portrait/Entretien
  • 305/9920 Radio
  • 1421/9920 TIC pour la santé
  • 504/9920 Propriété intellectuelle
  • 110/9920 Langues/Localisation
  • 2043/9920 Médias/Réseaux sociaux
  • 3570/9920 Téléphonie
  • 363/9920 Désengagement de l’Etat
  • 1878/9920 Internet
  • 213/9920 Collectivités locales
  • 768/9920 Dédouanement électronique
  • 2041/9920 Usages et comportements
  • 1931/9920 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 1046/9920 Audiovisuel
  • 5716/9920 Transformation digitale
  • 699/9920 Affaire Global Voice
  • 265/9920 Géomatique/Géolocalisation
  • 603/9920 Service universel
  • 1252/9920 Sentel/Tigo
  • 322/9920 Vie politique
  • 2932/9920 Distinction/Nomination
  • 97/9920 Handicapés
  • 1232/9920 Enseignement à distance
  • 1286/9920 Contenus numériques
  • 1106/9920 Gestion de l’ARTP
  • 318/9920 Radios communautaires
  • 3429/9920 Qualité de service
  • 756/9920 Privatisation/Libéralisation
  • 279/9920 SMSI
  • 885/9920 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4946/9920 Innovation/Entreprenariat
  • 2518/9920 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 77/9920 Internet des objets
  • 308/9920 Free Sénégal
  • 1351/9920 Intelligence artificielle
  • 349/9920 Editorial
  • 40/9920 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous