L’Afrique est le continent avec le plus faible taux de pénétration Internet. Cela s’explique par le manque d’investissements pour développer des infrastructures high-tech. Or, l’une des conséquences principales de cette lacune est le coût exorbitant de l’accès au Web.
C’est particulièrement le cas en Sierra Leone, soulignait l’hebdomadaire britannique The Economist le 27 août 2011. A Freetown, la capitale, l’absence de fibre optique oblige les utilisateurs à se servir de l’unique bande passante fournie par le satellite d’Airtel, une compagnie indienne de téléphonie mobile. Or, cette rareté fait que le prix de la connexion est « 25 fois plus élevé qu’en Amérique ».
Et non seulement la connexion est plus chère, mais elle est en outre de moindre qualité. Dans les cybercafés, « les pages Web chargent d’une manière atrocement léthargique », écrit The Economist.
Ceux qui souhaitent avoir accès à une meilleure connexion peuvent s’offrir les services d’une technologie par satellite baptisée Very Small Aperture Terminals (VSAT), mais elle coûte plus de 5.500 euros par mois pour un débit de 2 mégabits. Elle reste donc le privilège des « ambassades, des banques et des compagnies minières ». Pour comparer, dans des pays développés comme la France, il est possible d’avoir une connexion haut débit 20 fois plus rapide mais... 250 fois moins chère.
La situation est semblable en République Centrafricaine, au Tchad, en Erythrée, en Guinée, ou encore au Liberia. Une des raisons qui explique pourquoi l’accès à Internet par téléphonie mobile est privilégié. Un service standard comme celui d’Airtel coûte 48 euros par mois. Mais cela reste hors de prix pour la majorité des Sierra Léonais, dont plus de 70% vit en dessous du seuil de pauvreté (moins de 0,86 euro par jour) (CIA, 2004).
Cette fracture numérique devrait cependant se résorber en 2012 ; c’est ce qu’indique en tout l’article « Internet en Afrique : la fin du désert numérique ? » publié sur le site du Monde en février dernier.
En effet, des câbles qui doivent permettre l’accès à la fibre optique sont en train d’être installés en Afrique de l’Ouest. Il y a le West African Cable System (Wacs, en violet sur la carte ci-dessous) et surtout, concernant la Sierra Leone, l’Africa Coast To Europe (ACE, en orange). Un projet de 530 millions d’euros, financé en grande partie par France Télécom Orange, et qui devrait permettre de baisser l’accès au Net haut débit.
(Source : Slate Afrique, 29 août 2011)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000