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Emmanuel Hamez, D.G de Expresso : « Il n’est pas du tout dans l’agenda des soudanais de vendre leurs opérations »

mercredi 15 janvier 2014

Après cinq années d’exercice, l’opérateur Expresso, dernier arrivé sur le marché sénégalais des télécoms, a réussi à bousculer la hiérarchie en se classant 2eme derrière l’opérateur historique. En même temps, l’opérateur fait l’objet de « rumeurs » faisant état de velléités du groupe de se « débarrasser » de certaines de ses filiales africaines.

C’est le prétexte de cet entretien qu’à bien voulu nous accorder Emmanuel Hamez, Directeur général de Expresso Sénégal, lors d’un diner de presse organisé par l’opérateur le 28 décembre dernier à Dakar, pour afficher ses ambitions 2014, dans la rude bataille qui l’oppose à ses concurrents.

Au terme de l’exercice 2013 et en perspective, comment voyez-vous la concurrence dans votre secteur sur le marché sénégalais ?

Ben, la concurrence c’est nous qui l’avons provoquée. Je veux pas dire qu’il n’y avait pas de concurrence avant mais le constat c’est que depuis deux ans maintenant, le sénégalais a, à sa disposition, une pléthore d’offres nouvelles qu’il n’avait pas. Comme j’ai eu à l’expliquer, on est souvent copié et il vaut mieux être copié que de copier...

Vous êtes copié sur quels segments éventuellement ?

Notamment sur les offres pré-payées, sur le segment du besoin de base qui est celui de téléphoner ou d’avoir accès à la 3G. On a été les premiers à mener la 3G+ au Sénégal, c’était il y a trois ans maintenant, les autres opérateurs ont suivi. Notre dernière innovation consiste en une application qu’on peut télécharger à partir de stores, entre autres.

Cela dit, j’ai beaucoup de respect pour les autres opérateurs, simplement nous jouons notre rôle de challenger et nous entendons bien continuer à jouer ce rôle, mais on voudrait, après quatre années d’exploitation dépasser ce statut d’agitateur, de plan B et avoir la reconnaissance du fait qu’on est une proposition à part entière et une première solution.

Vous misez plus sur le marché corporate ou de particuliers ?

Vous savez le marché sénégalais est encore très particulier. Le marché corporate est un marché très spécifique, un marché de niches sur lequel on a des propositions avec notre cape sous-marin et internet à haut débit.

Mais ça reste un marché tout à fait particulier. Pour dire qu’en réalité, 90% de l’activité concerne un marché de particuliers et c’est plutôt sur ce segment que tous les opérateurs se bagarrent évidemment.

En même temps, votre maison mère, Sudatel, serait dans une dynamique de se « débarrasser » de ses filiales africaines, ce qui est plutôt paradoxal, le confirmez-vous ?

Alors Non, absolument pas ! J’avais déjà démenti cette rumeur au cours d’une conférence de presse. Je dirais même que la richesse de Sudatel, c’est maintenant ses opérations à l’étranger.

La Mauritanie qui fonctionne très bien, le Sénégal et la Guinée sont les trois opérations phares du groupe en dehors de l’opération soudanaise qui, elle-même, se porte très bien avec 7 millions d’abonnés...

Un marché drastiquement réduit aujourd’hui avec la scission du sud Soudan ?

C’est vrai avec une population qui est maintenant réduite à 25-30 millions, étant entendu que l’opérateur Soudani, pour ne pas le nommer, opère uniquement au Soudan du Nord.

Toutefois il n’est pas du tout dans l’agenda des Soudanais de vendre leurs opérations, il est plutôt dans leurs plans de les développer et de tirer toute la quintessence des investissements puisque-là maintenant on parle business. Il y a quand même eu beaucoup d’argent investi par les Soudanais au Sénégal par exemple...

Combien ?

200 millions de dollars pour la licence, 150 millions en termes d’investissements en matériels en réseaux, en quatre ans, et il est bien normal en retour qu’ils puissent voir un petit peu les dividendes de leur pari.

En tant que directeur général ayant travaillé moi-même presque une dizaine d’années au Soudan, je suis très honoré d’avoir le privilège de défendre des intérêts africains dans un pays africain.

Malick Ndaw

(Source : Sud Quotidien, 15 janvier 2014)

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