Alors que le gouvernement égyptien a plusieurs fois déjà censuré des sites web et des plateformes Internet sous le prétexte de la sécurité national, il pourra peut-être désormais s’appuyer sur une base juridique pour justifier sa censure. Le 5 juin 2018, le parlement égyptien a approuvé une loi sur la cybercriminalité visant à encadrer les pratiques en termes de censure des contenus en ligne, de confidentialité des données, de piratage, de fraude, et à réguler les messages dont les autorités craignent qu’ils propagent « des idéologies terroristes et extrémistes ».
Dans un communiqué de presse publié le 2 juillet 2018, l’ONG Amnesty dénonce ce projet de loi et notamment les dérives qu’il pourrait occasionner. Aussi, elle demande au Parlement égyptien de « rejeter ces projets de loi draconiens et au président de renvoyer la loi relative à la cybercriminalité devant le Parlement pour qu’elle soit amendée ».
Selon Najia Bounaim, directrice des campagnes pour l’Afrique du Nord à Amnesty International, « Ces projets de loi renforceraient encore les vastes pouvoirs du gouvernement égyptien en matière de surveillance, de censure et de blocage des réseaux sociaux et des blogs, tout en criminalisant les contenus qui enfreignent des normes politiques, sociales ou religieuses définies en termes vagues ».
Cette loi accorde aux autorités judiciaires le droit d’« ordonner la censure de sites » chaque fois qu’un site héberge du contenu qui « représente une menace à la sécurité nationale ou compromet la sécurité nationale ou l’économie nationale ». La loi renforce également les bases légales permettant aux autorités de s’en prendre aux voix dissidentes ou aux critiques politiques. « Au cours de l’année écoulée, les autorités égyptiennes ont bloqué des centaines de sites, sans aucun fondement juridique. Si elles sont adoptées, ces lois légaliseront cette censure généralisée et intensifieront l’attaque contre le droit à la liberté d’expression en Égypte, qui compte déjà parmi les environnements les plus répressifs au monde pour les médias et le journalisme », explique Amnesty International.
L’ONG affirme également que depuis un an, les autorités égyptiennes ont bloqué 500 sites, dont des plateformes indépendantes d’information et des pages d’organisations de défense des droits fondamentaux.
(Source : TIC Mag, 6 juillet 2018)
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