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Economie numérique : Le commerce en ligne souffre au Sénégal

jeudi 16 décembre 2004

Le Sénégal ne tire pas profit des techniques de l’information et de la communication (Tic). L’excellente infrastructure de télécommunications dont il dispose ainsi que toute la publicité faite autour de ces inforoutes n’ont pas encore permis l’émergence du commerce électronique.

Les auteurs du rapport d’évaluation de l’état de préparation au commerce électronique dressent un bilan peu reluisant de la situation de l’emploi des techniques de l’information et de la communication (Tic) à usage commercial au Sénégal. Dans leur conclusion, ils déclarent avoir constaté que "le commerce électronique y est encore embryonnaire". Les rédacteurs du rapport s’appuient sur un certain nombre de faiblesses pour justifier leur thèse. "Il est clair que, compte tenu notamment du faible taux de bancarisation, du faible niveau d’utilisation des moyens de paiement électronique et des habitudes culturelles, le commerce électronique ne peut guère se développer en direction des clients individuels du marché intérieur", écrivent-ils dans le rapport. Ledit document a été présenté hier aux participants présents au séminaire sur le programme "Passerelles pour le commerce électronique" pour les petites et moyennes entreprises (Pme).

Mais le Sénégal ne perd pas complètement du terrain où il peut développer le commerce électronique. En effet, le pays de la "Teranga" peut toujours tenter sa chance sur le marché extérieur qui a, lui aussi, les possibilités de développer le commerce numérique. "Bien que le commerce électronique ne soit pas le plus porteur sur le plan national, il pourrait être développé en direction des marchés extérieurs en misant, notamment sur l’exportation d’objets d’artisanat et la création de relations commerciales avec la "diaspora", notent les rapporteurs.

Les entreprises ne sont pas mieux loties, selon ces derniers. "Le développement du commerce électronique entre les entreprises installées au Sénégal ne semble pas non plus être un domaine très porteur pour le commerce électronique à court ou moyen terme", indiquent-ils. Et ils ne manquent pas de solution pour remédier à tout cela. En effet pour eux, "le développement significatif du commerce électronique passe obligatoirement par l’implication massive de l’Etat et des collectivités locales dans le commerce électronique". Les auteurs du document fondent leur conviction sur le fait que l’Etat, et dans une moindre mesure les collectivités locales, reste le premier employeur, le premier payeur du point de vue de la masse salariale distribuée, le plus important client en termes de consommation de biens et de services mais aussi le premier offreur de services à travers la fourniture de toute une série de services (éducation, santé, permis, autorisations, etc.) dont la délivrance exige un paiement.

A travers cette forte implication de l’Etat et les collectivités locales, les rédacteurs du document entendent donner une impulsion et lancer un signal fort afin, soulignent-ils, de "créer le cercle vertueux qui entraînera le développement du commerce électronique au Sénégal". Ils pensent aussi qu’au-delà d’avoir un comportement exemplaire, le rôle de l’Etat est également d’améliorer l’environnement global du commerce électronique dans tous les domaines qui sont de son ressort. Qu’il s’agisse, cite le rapport, de la définition d’une stratégie nationale en matière de commerce électronique, de la prise en compte des besoins liés à ce type de commerce à l’échelle internationale, de la mobilisation des ressources offertes par les partenaires au développement. Ce n’est pas tout. Le document cite aussi la sensibilisation aux opportunités offertes par le commerce électronique, la réforme/adaptation du cadre fiscal, douanier, légal et réglementaire, la création d’un climat de confiance dans le commerce électronique, la mise en place de dispositifs garantissant la sécurité des transactions, la protection des droits du consommateur, la formation initiale et continue des ressources humaines, l’appui aux petites et moyennes entreprises/petites et moyennes industries (Pme/Pmi), etc.

Ndakhté M. GAYE

(Source : Wal Fadjri, 16 décembre 2004)

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