Depuis plusieurs années, les gouvernements africains ont multiplié les initiatives en faveur de la numérisation. Il contribue ainsi au développement de l’économie numérique sur le continent.
En Afrique, l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) a augmenté de 4,8 % entre 2022 et 2024, passant de 0,405 4 à 0,424 7. C’est ce que révèle un rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU) publié en septembre 2024.
Intitulé « E-Government Survey 2024 », ce rapport analyse les avancées réalisées par les 193 Etats membres dans le développement numérique des administrations publiques. Il indique également que l’Afrique affiche la deuxième plus forte progression après l’Asie, avec une augmentation de 7,7 %.
Bien que modeste, cette amélioration démontre les efforts constants de nombreux pays africains pour développer leurs services publics numériques. Parmi eux, Maurice et l’Afrique du Sud se distinguent en rejoignant le groupe des pays avec un EGDI très élevé (supérieur à 0,75), une première pour le continent.
Cependant, malgré cette tendance positive, l’e-gouvernement en Afrique fait face à plusieurs obstacles qui ralentissent son développement. Selon l’ONU, même si l’EGDI moyen du continent augmente, il reste largement inférieur à la moyenne mondiale, qui s’élève à 0,638 2 en 2024.
Plusieurs facteurs expliquent ce retard. « D’importantes disparités en matière d’infrastructures numériques, de connectivité, de compétences numériques et de préparation à l’e-gouvernement persistent au sein de la région » explique l’ONU. Par exemple, seuls 37 % des Africains utilisaient Internet en 2023, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT). Ce taux d’adoption reste particulièrement bas dans les zones rurales où l’accès à Internet est limité.
D’autres pays africains ont réalisé des avancées dans la digitalisation des services publics
Dans le groupe à EGDI élevé, qui englobe les pays ayant un indice compris entre 0,5 et 0,75, nous avons des nations comme la Tunisie et les Seychelles. Au total, 17 pays africains figurent dans ce groupe contre 16 en 2022. Ces pays ont réalisé des progrès significatifs dans la fourniture de services gouvernementaux de qualité. C’est le cas de l’eSwatini, de la Libye ou encore du Sénégal. Le Maroc et l’Egypte qui se trouvent dans ce groupe ont atteint pour la première fois le top 100 mondial.
Dans la classe des pays à EGDI intermédiaire, on retrouve 28 pays africains contre 32 en 2022. Ce sont les pays dont les scores se situent entre 0,25 et 0,5. Le Bénin, l’Angola, le Burkina Faso, le Cameroun ou encore le Congo y figurent. Enfin, désormais 7 pays africains sont dans le groupe à EGDI faible contre 6 en 2022. Le Burundi qui faisait partie du groupe à EGDI intermédiaire a régressé.
Melchior Koba
(Source : Agence Ecofin, 25 septembre 2024)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000