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E-gouvernance : le coup de main de l’Inde à l’Afrique

dimanche 23 février 2014

En avant-garde de la gouvernance électronique depuis les années 70, le pays de Gandhi partage son expérience en Afrique à travers plusieurs initiatives dont le Pan-African e-Network.

Au sein de la plus grande démocratie du monde, les dirigeants successifs, qu’ils soient du même bord politique ou non, ont rapidement su tirer avantage de ce que les technologies de l’information et de la communication pouvaient apporter à l’amélioration de la gouvernance locale et globale, mais aussi dans l’offre de service public. Avec 3,3 millions de kilomètres carrés et près de 1,2 milliard d’habitants, associer la technologie et la gestion des affaires publiques est loin d’être un luxe. Dans presque toutes les grandes villes indiennes d’aujourd’hui et depuis près de trois décennies, figurent parmi les grandes priorités : gérer d’importants volumes de dossier sur les transports publics, les naissances de personnes physiques et les créations d’entreprises, la gestion de la salubrité ou encore l’éclairage publique, dont l’ampleur nécessite une intelligence bien plus rapide et plus complexe que celle d’un seul homme ou même de plusieurs.

Même si bon nombre de pays développés ont connu une grande avance dans la gouvernance électronique, l’Inde, qui se positionne parmi les dix premiers du domaine, fait figure d’exemple pour de nombreux pays en développement. Le pays accumule aujourd’hui une longue expérience qui a débuté en 1970 avec la création d’un département de l’informatique. Dans les années 1980, avec l’avènement de l’ordinateur personnel, la plupart des bureaux dans les administrations publiques du pays en étaient pourvus, même si cela ne servait que pour le traitement des textes.

Le Pan-African e-Network

Aujourd’hui, l’Inde partage son expérience avec certains pays africains. C’est en 2004, alors qu’il prononçait un discours lors de la cérémonie inaugurale du Parlement panafricain, que le Dr A. P. J. Abdul Kalam, ancien président de l’Inde, a émis l’idée de connecter tous les pays d’Afrique via le satellite et la fibre optique. Le but initial de l’initiative était de connecter les dirigeants africains, afin qu’ils puissent faire face aux défis de l’enseignement ou de la santé, bénéficier de la vidéo-conférence et des autres valeurs ajoutées. Suivant cette volonté exprimée, le ministre indien des Affaires étrangères va lancer le programme e-Network, qui s’appelle aujourd’hui Pan-African e-Network.

Ce réseau s’étend aujourd’hui, selon des informations disponibles sur le site du projet, dans 48 pays en Afrique qui ont signé un accord en vue de participer au processus. Une architecture unique gère ces relations et transite par un satellite qui met en liaison une des universités indiennes et une ou plusieurs universités africaines. Ainsi la formation en ligne permet aujourd’hui à deux organisations régionales africaines des grandes universités, en plus de l’Afrique centrale couverte par le Cameroun, d’être reliées au concentrateur et d’atteindre 53 classes virtuelles. Il s’agit de la Makerere University en Ouganda et de la Kwame Nkrumah University of Science and Technology du Ghana.

Parti d’une simple idée, le projet Pan-African e-Network est aujourd’hui la manifestation la plus visible du gouvernement indien sur le continent africain, à travers un réseau de services d’éducation et de soins de santé. Dans la pensée de ses précurseurs, son but était de connecter à travers le continent africain 53 centres d’apprentissage, 53 hôpitaux, cinq universités régionales et cinq hôpitaux régionaux. Le projet a pour mission d’aider l’Afrique dans le renforcement des capacités à travers un enseignement de qualité, grâce au concours des meilleures universités indiennes. L’autre volet du projet consiste en une coopération en matière de santé, par une facilitation des consultations entre les malades africains et des spécialistes basés en Inde.

Le projet, qui a été élaboré pour un coût global de 117 millions $, est piloté par le Ministère indien des affaires extérieures. TCIL (Telecommunication Consultants India Ltd) a été désignée comme l’agence d’exécution, chargée de livrer le service clé en main. Son rôle est de concevoir le réseau, d’acquérir et d’installer l’équipement, ainsi que de fournir un soutien pendant cinq ans après la mise en service du réseau dans les pays respectifs, entre autres.

« L’Inde a contribué à hauteur de 2,165 milliards FCFA » selon Bruno Koné, ministre ivoirien en charge des TIC« Il faut préciser que ce projet (Pan African E-Network, ndlr), initié par l’Inde, comprend un réseau de télécommunications reliant les 53 Etats de l’Union africaine (UA) entre eux, et ces Etats avec l’Inde, en vue de fournir des services de télé-éducation, ou e-éducation, de télémédecine, ou e-santé, et de communication diplomatique. Pour sa mise en œuvre, l’Inde a équipé chacun des Etats africains de trois sites, dont un site de télé-éducation, un site de télémédecine et un site de communication diplomatique. Ainsi, pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire, nous évaluons la contribution de l’Inde sur ce projet, pour les cinq ans de 2009 à 2014, à 2,165 milliards FCFA, incluant le coût des équipements, la bande passante, l’ingénierie et le personnel d’appui.A ce jour, deux des sites, à savoir le site de l’e-éducation, installé à l’Ecole Nationale Supérieure (ENS), et celui de l’e-santé, installé au CHU de Yopougon, fonctionnent normalement, et à partir du site de l’ENS, et à travers ce réseau, une trentaine d’étudiants ivoiriens prennent des cours à distance dans des universités indiennes. Le site de communication diplomatique, précédemment installé au Ministère des affaires étrangères, ayant été complètement pillé au cours de la crise postélectorale de 2010, une procédure est en cours pour le rétablir. C’est donc un projet important dans notre dispositif de vulgarisation des TIC, qui permettra à nos projets e-éducation et e-santé de s’ouvrir plus facilement vers l’international. »Propos recueillis par B-O.D. in RTN 62

Beaugas-Orain Djoyum, pour le magazine Réseau Telecom n°67

(Source : Agence Ecofin, 23 février 2014)

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