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Dysfonctionnements du système Gaïndé : Les entreprises se plaignent d’endosser des surcoûts élevés

mercredi 10 août 2011

La migration vers le système « Gaïndé 2010 » a occasionné un certain nombre de dysfonctionnements dans le dédouanement et les opérations connexes. Ce qui a négativement impacté sur les entreprises sénégalaises, qui endossent des surcoûts élevés.

Dans sa détermination à moderniser le système de dédouanement à travers son « système Gaïndé 2010 », la douane s’est heurtée à des dysfonctionnements sérieux. Et même si les informaticiens des soldats de l’économie ont promis de juguler ces dysfonctionnements d’ici à fin août, cette situation aura cependant irrité les industriels sénégalais.

« Allongement des délais et augmentation des coûts, c’est vrai. Et cela a une incidence grave parce que ça bloque les procédures de transfert pour régler les fournisseurs à l’étranger et ça c’est très grave. Quand vous travaillez 10 à 15 ans avec lui, il vous fait confiance. Et subitement, les acomptes ne viennent pas. Parce que vous ne pouvez pas faire d’acompte sans déclaration de douane », a souligné Christian Bass du Syndicat professionnel de l’industrie et des mines du Sénégal (Spids), hier, lors de la journée de concertation du Conseil national du patronat. Une rencontre à laquelle étaient présents Baïdy Agne, président du Cnp et la plus haute autorité de la douane, M. Matar Cissé. Et M. Bass ajoutera que « les sorties d’entrepôts fictifs ont été bloquées. Cela veut dire que les exportations tout simplement ont été bloquées. Et tout cela veut dire perte de marchés, inflation sur le marché national. Et c’est le consommateur au final qui paie. Si votre activité est bloquée, vous perdez 40%, ça va se traduire par un licenciement. Tout cela pour dire que c’est quelque chose de très grave ».

Mais ce qui révolte M. Bass, c’est que « les opérateurs de la chaîne en profitent pour faire de l’argent » alors que « le magasinage, les surestaries, si tout marchait bien, devaient être à budget zéro, ce qui n’est actuellement pas le cas ».

Et Baïdy Agne qui parlait de « surenchère » s’est lui-même demandé « comment accepter que l’opérateur économique supporte les coûts additionnels des opérateurs de transport maritime et de dédouanement, alors qu’il subit déjà un préjudice pour service non fourni dans les délais ? ». Il sera suivi par Sohaïbou Guèye, du Groupement économique du Sénégal (Ges), qui dira : « Ce qui me paraît moins évident, c’est la question de l’imputabilité du manque à gagner occasionné aux entreprises. Cette question reste en suspens. La question n’a pas été réglée ». Et « la question des surestaries, des délais que nous estimons courts, nous occasionne des surcoûts qu’il faut quelque part prendre en compte », insiste-t-il. Il formulera ensuite ses attentes et celles de ses camarades par rapport à « Gaïndé 2010 » : « Des attentes relativement à la productivité et à la rentabilité de nos entreprises. Mais nous ne l’attendons pas simplement sous l’angle d’engranger quelques points sur le classement du Doing Business, ou sous l’angle d’augmenter les recettes du Trésor public ». Le représentant de Métal Afrique, M. Jaber, dira ouvertement : « Pour Dp Word, on n’a pas eu pratiquement de réduction. Nous avons eu à payer tous le magasinage qu’il y a eu. Alors que la Direction de la douane leur a demandé de faciliter le magasinage aux industriels, car elles ne sont pas à l’origine des dysfonctionnements du système Gaïndé ». Le représentant de Dp World se défendra en rétorquant que « Dubaï Ports World n’a pas essayé de faire de l’argent sur cette situation dramatique ».

Baïdy Agne analysera que ces dysfonctionnements auront bel et bien un impact sur l’économie. Car « si nous n’arrivons pas à faire les déclarations nécessaires pour permettre à l’industrie sénégalaise de faire des exportations, ce coût-là pour notre économie globale est un coût élevé qu’il faut apprécier », tout en louant cependant la volonté de la douane de vouloir moderniser le système.

Des recettes exceptionnelles de 45 milliards malgré les dysfonctionnement

Le Directeur Général de la Douane, Mamadou Makhtar Cissé a hier expliqué que « les dysfonctionnements touchent les sorties d’entrepôts », mais pas toutes les opérations. Et avec les dysfonctionnements de l’outil informatique, c’est l’option manuelle qui a été privilégiée. Et c’est ce qui explique même les recettes positives des derniers mois, en dehors de toutes attentes. « L’informatique est un outil très performant. Mais s’il n’existe pas on doit pouvoir traiter les dossiers et sortir les marchandises du port. Ce qui explique qu’au mois de juin, au plus fort de la crise, que nous ayons pu, malgré tous les dysfonctionnements, collecter des recettes d’un niveau de 43 milliards. Parce que les procédures manuelles ont fonctionné, les chèques ont été consignés. Nous avons collecté 45 milliards alors que l’Etat en attendait 43 » a-t-il indiqué pour répondre à Baïdy Agne qui s’étonnait, que « la Douane ait fait des recettes exceptionnelles pendant les dysfonctionnements ». Et à l’en croire, « les difficultés concernent les opérations qui n’impactent pas sur les recettes ». Par exemple, « la compétitivité des entreprises qui exportent parce que c’est les procédures les plus compliquées à informatiser ». Et M. Cissé qui souligne qu’il reste trois points à régler sur le manifeste pour que le système revienne à la normale, d’ajouter que « si nous ne déployons pas cet outil, la plateforme de Dakar ne sera jamais une plateforme moderne ». Il dira même, que si la migration était à refaire, il le referait.

Youssouf Sané

(Source : Le Populaire, 10 août 2011)

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