D’après un draft du projet de loi de finances 2023, consulté par Investir au Cameroun, un nouveau système de collecte des droits et taxes douaniers sur les téléphones portables, tablettes et terminaux numériques devrait être mis en place l’année prochaine. Selon ce document, il ne s’agit plus de le faire via une plateforme numérique et à partir du crédit de communication des abonnés des opérateurs de téléphonie mobile. Il faut dire que cette approche, arrêtée dans la loi de finance 2019, avait été vivement contestée obligeant le président de la République à suspendre son application. Paul Biya avait en plus demandé au gouvernement de « soumettre à sa haute sanction un mécanisme plus approprié de recouvrement desdits droits de douane et autres taxes ».
Le nouveau mécanisme proposé par le gouvernement repose sur l’obligation faite aux sociétés de téléphonie mobile locales « de configurer leurs systèmes de manière à éviter toute connexion au réseau d’appareils de communication non répertoriés par la douane, à l’exclusion de ceux utilisés provisoirement par les touristes et les visiteurs en court séjour au Cameroun », apprend-on du draft du projet de loi de finances 2023. On ignore pour l’instant comment cela se fera, des textes d’applications devant préciser certaines modalités étant attendus.
Réduction de 50% de la valeur imposable
On sait néanmoins que les opérateurs de téléphonie mobile devraient travailler notamment à partir d’une base de données des téléphones dédouanés que la douane ou son mandataire devra mettre à leur disposition. Pour inscrire leurs téléphones dans la base de données de la douane, les importateurs des téléphones portables, tablettes et terminaux numériques sont tenus de les déclarer lors du franchissement des frontières et de s’acquitter des droits et taxes de douane exigibles par tous les moyens de paiement autorisés.
Comme mesure d’incitation, le gouvernement prévoit un abattement de 50% de la valeur imposable des téléphones portables, tablettes et terminaux numériques. En plus « les téléphones, tablettes et terminaux numériques ayant déjà été connectés à un réseau de téléphonie local avant la date de mise en œuvre effective du nouveau dispositif sont considérés comme dédouanés et bénéficient de l’amnistie des fiscale », précise le document consulté par Investir au Cameroun.
La collecte des droits et taxes de douane sur les téléphones portables au Cameroun est un défi. « Aujourd’hui, moins de 100 millions de FCFA sont collectés par mois sur les 2 milliards environ encaissés dans les années 2000. Cette baisse contraste avec l’augmentation du nombre et de la qualité des téléphones importés dans un contexte sécuritaire délicat », déclarait la direction générale des douanes en 2020. Alors que les recettes ont fléchi de plus de 97% au cours des deux dernières décennies, cette administration publique estime à près de 4 millions le nombre de téléphones importés au Cameroun par an.
(Source : Investir au Cameroun, 22 novembre 2022)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
17 227 783 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 420
Taux de pénétration des services Internet : 97,12%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
297 046 abonnés
256 076 résidentiels (86,21%)
40 970 professionnels (13,79%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
20 854 830 abonnés
Taux de pénétration : 117,57%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000