Depuis trois années, il porte la voix de l’Afrique au Conseil d’administration de l’Icann. L’ingénieur gambien Katim S. Touray, avec le Sud africain Mike Silva, représente un continent souvent resté en marge des décisions sur la gouvernance de l’Internet. Une anomalie à corriger, selon Dr Touray.
Il est l’autre Africain membre du Conseil d’administration de l’Icann parmi les vingt, avec le Sud africain Mike Silva. L’ingénieur agronome gambien, Katim S. Touray, qui a fait ses études supérieures aux Etats-Unis, est aussi un féru de Tic. Présent à Dakar dans le cadre la 42e réunion de l’Icann, nous l’avons rencontré à la table ronde ministérielle africaine préparant l’agenda du continent. Se réclamant comme un véritable Saloum-Saloum, cette région naturelle à cheval entre le Sénégal et la Gambie, le Dr Touray est revenu, tantôt dans la langue wolof, ou en français et anglais, sur sa nomination en 2008 au sein du Conseil d’administration de l’Icann.
Depuis, Katim Touray a fait de son mieux pour porter la voix africaine durant toutes ses présences aux réunions d’Icann. « Il faut s’assurer que la voix de l’Afrique soit entendue. L’Internet influence dorénavant sur tous les modes de vie. La bonne gouvernance, le partage des décisions, sur tout cela on remarquait que l’Afrique n’est pas souvent associée... », confie Dr Touray. Ne dit-on pas que les absents ont toujours tort ? Une anomalie qui, selon l’ingénieur gambien, doit être corrigée par les Africains, en étant présents le maximum possible lors des réunions sur la Gouvernance mondiale de l’Internet. Car, dit-il, l’Afrique doit se faire entendre, mais également écouter les autres lors de ces grandes réunions de l’Icann. L’essentiel, trouve-t-il, est de se soutenir pour avoir un internet de qualité à travers le monde.
Katim Touray cite l’exemple de collaboration entre son pays, la Gambie, et le Sénégal, à travers leurs opérateurs téléphoniques leaders pour l’accès à l’internet à travers la fibre optique. Revenus des Etats-Unis en 2002, Katim Touray dit avoir retrouvé son pays natal, la Gambie, assez au diapason des Technologies de l’Information et de la Communication. « Il y a une nette amélioration en ce qui concerne les Tic en Gambie. La disponibilité et le débit de l’internet y sont assez suffisants, estime Dr Touray. Même si, dans certains pays africains, dans de nombreuses zones, on est encore loin de la perfection avec l’Internet à haut débit et tous les nouveaux services qu’il offre comme dans les pays occidentaux développés.
La 42e réunion de l’Icann qui s’ouvre, ce dimanche 23 octobre, à Dakar, sera une occasion, selon Katim Touray, de reparler des voies et moyens à développer les Tic sur le continent africain. Il trouve que c’est déjà une bonne chose que les Africains échangent entre eux à travers cette table ronde, avant l’ouverture de la 42e session de l’Icann.
Omar Diouf
(Source : Le Soleil, 21 octobre 2011)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000