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Dossier Licom - Télécommunications au Sénégal : les freins de la libéralisation

mercredi 30 juin 2010

Le secteur des télécommunications et des TIC est aujourd’hui dans une mauvaise passe au Sénégal. Il bruit d’embrouilles et de scandales. Le litige entre l’Etat du Sénégal et Sentel pendant devant le Centre International de Règlement des Différends liés à l’Investissement (CIRDI) et le scandale des 20 milliards de commission sur la vente de la licence à Sudatel entachent sérieusement l’environnement des affaires de ce secteur qui fait partie des plus florissants du pays. Les acteurs des TIC et des télécommunications sont quasi unanimes à parler de nébuleuse et surtout à dénoncer cet état de fait qui pourrait annihiler les progrès notablement effectués depuis quelques années.

L’image du Sénégal luit de moins en moins sur le plan des affaires en matière des télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Cela relève d’actes d’hautes personnalités nichées au cœur de l’Etat, de litiges et de scandales de nature à dissuader des investisseurs et à rendre sceptiques les acteurs du secteur.

Arrivé sur le marché sénégalais à la faveur de la libéralisation du marché des télécommunications de 1998, Millicom International Cellular plus connu sous le nom de Sentel ou Tigo a vécu ses premiers déboires au lendemain de l’alternance. Il a été invité par le fils et conseiller spécial du chef de l’Etat d’alors, Karim Wade et Thierno Ousmane Sy chargé des TIC à la présidence à renégocier le contrat de cession de la licence de GSM. Il avait été signé avec l’ancien régime socialiste pour un coût de 50 milliards de francs Cfa. Après un conflit larvé de près de sept (7) ans, l’Etat dépoussière le dossier à l’issue de l’attribution de la deuxième licence globale (téléphone mobile, fixe, internet et tv) à SUDATEL à un coût de 100 milliards de F CFA. Il a voulu obliger Sentel à renégocier le prix d’acquisition de sa licence et lui sert une assignation pour une comparution le 20 novembre 2008. Millicom International a évoqué l’incompétence des tribunaux sénégalais à statuer sur cette affaire et a porté le litige devant le Centre International de Règlement des Différends liés à l’Investissement (CIRDI). Elle a reproché au gouvernement sénégalais d’avoir mis fin « illégalement » au contrat qui les liait et a réclamé à cet effet, des dommages et intérêts.

Ce conflit n’étant pas encore vidé avec le deuxième opérateur de téléphonie sénégalais qui représente une importante part de marché dans les télécommunications après la Sonatel, l’Etat du Sénégal est éclaboussé par une histoire de commission sur la licence globale de la Sudatel. C’est un scandale découvert par l’hebdomadaire « La Gazette » et qui implique d’hautes autorités de la République. Au départ, il avait été annoncé que la licence globale de télécommunications a été vendue à Sudutel à 200 millions de dollars US soit 100 milliards de francs CFA. Après les personnalités de la présidence de la République qui ont exclusivement travaillé sur la transaction de bout en bout ont parlé de 80 milliards. Soit un écart de 20 milliards, le nœud gordien du scandale.

Cette affaire n’a pas seulement pollué l’environnement des affaires dans le domaine des télécommunications, mais presque tous les secteurs de la vie active du Sénégal. Tout le monde s’est saisi du dossier et chacun y va avec son propre commentaire.

La clameur populaire est tellement intense que ces autorités ne peuvent plus évoluer dans le mutisme. Le conseil spécial du chef de l’Etat en charge des TIC, Thierno Ousmane Sy, un des principaux éléments de cette cession de la deuxième licence globale, puis le président de la République, Abdoulaye Wade et finalement le troisième opérateur tour à tour montent au créneau pour rétablir la vérité des faits.

Ibrahima Lissa Faye

(Source : Pressafrik, 30 juin 2010)

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