OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2022 > Juillet 2022 > Données sensibles : le Maroc fait le choix de la souveraineté numérique

Données sensibles : le Maroc fait le choix de la souveraineté numérique

jeudi 28 juillet 2022

Politiques africaines

Le Maroc vient d’interdire l’hébergement de ses données sensibles à l’étranger. Objectifs : défendre sa souveraineté numérique et se prémunir d’éventuels piratages.

En 2021, le Maroc avait subi près de 600 cyberattaques, qui ciblaient notamment le gouvernement ou des organismes publics. De quoi faire craindre le pire pour les données sensibles du royaume. Le constat, fait par Abdellatif Loudiyi, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale, a inquiété les députés de la première chambre, qui sont actuellement en train de finaliser un cadre réglementaire lié à la « confiance numérique ».

En attendant la finalisation de ce cadre, Ghita Mezzour, ministre marocaine déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, a annoncé une première décision importante il y a une semaine : les données sensibles marocaines ne pourront plus être hébergées dans des serveurs situés en dehors du territoire national.

La Convention de Malabo délaissée par les Etats africains

Une grande avancée, alors que le continent peine à prendre la mesure de la souveraineté numérique. Depuis son adoption en 2014, la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données personnelles — la Convention de Malabo — n’a été signée que par une dizaine de pays et ratifiée par une poignée d’entre eux — Sénégal, Maurice et Togo.

Selon Marc Bidan, professeur des universités en management des systèmes d’Information qui a rédigé un article sur le sujet dans Management & Datascience, « la problématique des données personnelles — et donc de la souveraineté au sens du RGPD européen ou Patriot Act américain — n’est pas tout à fait au centre des préoccupations » des gouvernants africains. « Il faut les accompagner et les encourager », préconise-t-il.

« A cause du manque d’équipement sur place, de l’absence de législation spécifique et d’une confiance limitée en la fiabilité des infrastructures existantes, les données sensibles africaines sont hébergées à l’étranger, déplore Marc Bidan. Cette situation de dépendance numérique ne peut durer et elle doit évoluer vers la souveraineté et un peu plus d’autonomie ».

Pour une souveraineté numérique pleine et entière

Philippe Wang, vice-président exécutif de Huawei Afrique du Nord, explique dans une tribune que « la plupart des données des pays africains sont, en effet, hébergées par des centres de stockage d’informations situés à l’étranger. Or, les data centers sont des infrastructures essentielles à la constitution d’une souveraineté numérique. En sous-traitant leurs données par des acteurs nationaux, les Etats africains renforcent leur souveraineté digitale, et donc, étatique ». Une tribune étonnante lorsque l’on sait que Huawei a plusieurs fois été accusé d’espionnage en Afrique.

La souveraineté numérique, si elle est primordiale, doit donc avant tout être symbolisée par des acteurs locaux. Or, pour le moment, sur le continent, les opérateurs étrangers ont les mains libres. « En tant que gouvernement, nous sommes conscients des questions liées au fournisseur et à la technologie, mais certaines d’entre elles relèvent davantage de la politique que de la technologie », affirmait, il y a peu, Joe Mucheru, ministre kényan des Technologies de l’information et de la Communication.

La décision marocaine est donc une excellente nouvelle pour la souveraineté numérique du royaume. A condition que la cybersécurité soit assurée par des sociétés et organismes marocains. Or, rappelle Philippe Wang de Huawei, « la construction d’une souveraineté numérique africaine pleine et entière est minée par le manque de moyens techniques et technologiques, financiers et humains ». L’interdiction d’héberger des données sensibles hors du territoire national est donc importante, mais cela nécessitera, à l’avenir, que le Maroc forme de nombreux spécialistes en cybernétique.

Frédéric Ange Touré

(Source : Le Journal de l’Afrique, 28 juillet 2022)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2409/2708 Régulation des télécoms
  • 218/2708 Télécentres/Cybercentres
  • 1862/2708 Economie numérique
  • 962/2708 Politique nationale
  • 2708/2708 Fintech
  • 324/2708 Noms de domaine
  • 962/2708 Produits et services
  • 831/2708 Faits divers/Contentieux
  • 450/2708 Nouveau site web
  • 2706/2708 Infrastructures
  • 954/2708 TIC pour l’éducation
  • 107/2708 Recherche
  • 168/2708 Projet
  • 1731/2708 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 964/2708 Sonatel/Orange
  • 883/2708 Licences de télécommunications
  • 165/2708 Sudatel/Expresso
  • 528/2708 Régulation des médias
  • 728/2708 Applications
  • 617/2708 Mouvements sociaux
  • 898/2708 Données personnelles
  • 81/2708 Big Data/Données ouvertes
  • 346/2708 Mouvement consumériste
  • 202/2708 Médias
  • 399/2708 Appels internationaux entrants
  • 999/2708 Formation
  • 53/2708 Logiciel libre
  • 1028/2708 Politiques africaines
  • 867/2708 Fiscalité
  • 105/2708 Art et culture
  • 350/2708 Genre
  • 993/2708 Point de vue
  • 561/2708 Commerce électronique
  • 836/2708 Manifestation
  • 197/2708 Presse en ligne
  • 81/2708 Piratage
  • 127/2708 Téléservices
  • 559/2708 Biométrie/Identité numérique
  • 185/2708 Environnement/Santé
  • 202/2708 Législation/Réglementation
  • 205/2708 Gouvernance
  • 959/2708 Portrait/Entretien
  • 94/2708 Radio
  • 429/2708 TIC pour la santé
  • 173/2708 Propriété intellectuelle
  • 32/2708 Langues/Localisation
  • 607/2708 Médias/Réseaux sociaux
  • 1181/2708 Téléphonie
  • 118/2708 Désengagement de l’Etat
  • 549/2708 Internet
  • 67/2708 Collectivités locales
  • 261/2708 Dédouanement électronique
  • 617/2708 Usages et comportements
  • 588/2708 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 337/2708 Audiovisuel
  • 1665/2708 Transformation digitale
  • 257/2708 Affaire Global Voice
  • 93/2708 Géomatique/Géolocalisation
  • 224/2708 Service universel
  • 394/2708 Sentel/Tigo
  • 107/2708 Vie politique
  • 859/2708 Distinction/Nomination
  • 19/2708 Handicapés
  • 403/2708 Enseignement à distance
  • 392/2708 Contenus numériques
  • 339/2708 Gestion de l’ARTP
  • 108/2708 Radios communautaires
  • 1060/2708 Qualité de service
  • 238/2708 Privatisation/Libéralisation
  • 76/2708 SMSI
  • 280/2708 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1446/2708 Innovation/Entreprenariat
  • 739/2708 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 28/2708 Internet des objets
  • 108/2708 Free Sénégal
  • 253/2708 Intelligence artificielle
  • 109/2708 Editorial
  • 13/2708 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous