La gratuité des 6 mois était partie pour permettre aux Sénégalais de ne pas débourser les 10 000 francs pour obtenir la carte d’identité biométrique de la Cedeao qui offre plus de fonctionnalités et, surtout, de sécurité. Mais aussi une carte d’électeur au verso, plus commode pour l’électeur. Longues files d’attente, nuits blanches, pannes de machine, insuffisance de commissions et de ressources humaines... Sur la cartographie de ces opérations s’affichent colère et galère des citoyens qui peinent à disposer de ce moyen de se déplacer, d’exercer son droit de vote ; bref d’exprimer pleinement sa citoyenneté. Le Quotidien tâte le pouls du Sénégal. Et ce n’est pas loin de « Sésame, ouvre-toi ! ».
Ziguinchor : Une commission, 1000 souffrances
Il est 9 heures ce mercredi matin. A la préfecture de Ziguinchor, c’est toujours la grande affluence depuis le lancement officiel des opérations pour l’obtention de la carte d’identité biométrique de la Cedeao et d’électeur. I. Seydi, la cinquantaine, vient du quartier périphérique de Lyndiane. « Je suis arrivé sur place aux environs de 5 heures du matin et j’ignore encore si je vais avoir mon récépissé aujourd’hui avant d’aller vaquer à mes occupations », lance-t-il. Ce n’est point facile non plus pour les responsables de la commission que dirige Boufane Sambou. Sur les lenteurs notées depuis le démarrage des opérations, il estime que pour ce qui est de l’inscription des dossiers cela passe très vite. Mais une rapidité qui a aussi des conséquences sur l’état de la machine. « Quand la machine chauffe, elle s’arrête. Il faut donc attendre quelques minutes avant de la redémarrer à nouveau pour poursuivre les opérations », a indiqué M. Sambou.
Aux pannes de la machine s’ajoutent les coupures intempestives d’électricité qui les envoient, par moments, au chômage. La dame Nd. Diédhiou, les nerfs à bout, de renchérir : « J’ai arrêté ces derniers jours le commerce espérant être parmi les premiers servis. Mais on a l’impression que rien ne bouge au niveau de cette commission tellement le rythme est lent. » Face à de telles complaintes le président de la commission se dit obligé, chaque jour, avant le démarrage des opérations, d’appeler les Ziguinchorois à faire preuve de tolérance et de compréhension.
Ibou Mané
Matam : 295 inscrits en 5 jours
Les opérations de production de la carte d’identité biométrique et d’électeur ont démarré le 10 novembre dernier à la préfecture de Matam. A la date du mardi 15 novembre, seules 295 personnes ont été enregistrées. Depuis l’ouverture des inscriptions, les citoyens ruent tous les matins vers la préfecture de Matam pour s’inscrire aux fins d’obtenir leur carte d’identité biométrique et d’électeur.
Dans cette première phase, on note une forte affluence des populations. Dans le département de Matam, il y a une seule commission administrative qui fonctionne pour le moment, mais « progressivement », assure le préfet Diadié Dia qui ajoute que d’autres commissions seront ouvertes dans les sous-préfectures de Matam, notamment dans l’arrondissement d’Ogo dont le siège se trouve à Ourossogui et celui des Agnam. Selon toujours l’autorité administrative, il est également prévu des commissions mobiles qui vont sillonner les différentes communes pour faciliter aux citoyens l’accès à ce qu’il qualifie de « service extrêmement important ».
Le préfet indique que les opérations se déroulent dans de bonnes conditions, même si le nombre d’inscrits durant 4 jours n’a pas atteint la barre des 400. Il y a une forte affluence des citoyens qui fait qu’une seule machine ne peut pas enrôler un nombre important.
Idy Mbodji, un habitant de Souballo (quartier de Matam), invite les autorités à multiplier les commissions pour permettre aux citoyens de s’inscrire sans trop perdre de temps.
Djiby Dem
Saint-Louis : La commission multiplie les astuces
A Saint-Louis, plus de 1 194 personnes ont été déjà enregistrées à la date du 17 novembre, soit une moyenne de 100 par jour. Pour accéder à la seule commission de délivrance de la carte d’identité communautaire et d’électeur, il faut obligatoirement s’inscrire la veille. Il y a quelques jours, il fallait même passer la nuit ou se réveiller très tôt et se bousculer pour espérer s’inscrire.
Pour amoindrir les difficultés, une liste de 100 personnes est retenue par jour, la veille à partir de 14 heures pour les inscriptions du lendemain. Un nombre qui peut être légèrement dépassé au cas où la commission est en avance sur son travail. Dans ce cas, elle puise sur la liste d’attente. La commission qui compte 6 personnes, travaillant sous la supervision de la Commission électorale départementale autonome (Ceda) et des représentants des partis politiques, a également mis en place une forme d’organisation qui lui permet de prendre en charge les personnes du troisième âge et les handicapés tous les lundis, mais aussi les chefs de service entre 7h 30 et 8h. Elle envisage également de voir comment prendre en charge les élèves de la Terminale en vue de leur faciliter leur inscription.
Des personnes trouvées sur place ont invité dans leur ensemble l’Etat à multiplier les commissions en mettant une dans chaque quartier pour donner à un plus grand nombre la possibilité de s’inscrire.
Cheikh Ndiongue
(Source : Le Quotidien, 22 novembre 2016)
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