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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Mars 2015 > Diego Camberos, Directeur général de Tigo Sénégal : « Il est important que (…)

Diego Camberos, Directeur général de Tigo Sénégal : « Il est important que la régulation prenne en compte l’évolution du secteur »

mercredi 25 mars 2015

Sentel/Tigo

Avec l’évolution rapide du secteur, marqué par l’orientation vers le e-commerce, l’assurance et d’autres services financiers, le gendarme des télécoms doit mettre à jour ses règles. C’est en tout cas le souhait du Directeur général de Tigo, deuxième opérateur de téléphonie du pays. Dans cet entretien avec Wal fadjri, Diego Camberos évoque également l’arrivée annoncée d’un quatrième opérateur mais surtout le dossier de transfert d’une partie de son personnel vers son équipementier qui secoue l’entreprise.

Wal fadjri : Depuis quelque temps, votre marque fait des bonds dans le classement de l’Artp. A quoi sont dues ces performances ?

Diego Camberos : Cela est dû à la combinaison de plusieurs facteurs. Il y a, d’une part, les investissements réalisés par Tigo pour la modernisation du réseau, le déploiement de la 3G, la 4G qui est en phase pilote, l’amélioration générale du réseau. Nous continuons d’innover avec le lancement de notre service Tigo cash, le développement de produits et services adaptés aux besoins de clients. Mais cela est aussi dû à la qualité et à l’expertise des équipes qui m’aident à déployer tous les moyens pour offrir le Digital life style à nos clients. Et nous continuerons à le faire.

Le Sénégal va bientôt rentrer dans la 4G alors que la 3G n’a pas connu de maturité. Est-ce que cette nouvelle technologie ne risque pas d’être un effet de mode ?

Non, ce n’est pas un effet de mode. La 4G est une technologie qui offre de nouvelles opportunités, surtout en matière d’internet. C’est plus rapide et les coûts sont plus rentables pour le client. D’autres pays l’ont et ça a fait une différence. Nous continuerons d’améliorer le réseau 3G. Il y a peu de temps, nous n’avions que la 2G, maintenant nous avons la 3G, aujourd’hui nous testons la 4G et demain, ce sera la 5G. Nous suivons la tendance. C’est tout à fait normal.

Les opérateurs vont bientôt acheter cette licence 4G. Selon vous, quel est le meilleur procédé pour l’attribution de ces licences ?

On ne peut pas parler de meilleure façon d’avoir cette licence. Nous travaillons en étroite collaboration avec l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp). La phase pilote est lancée. Maintenant, nous attendons le retour de l’Artp. Nous espérons que l’attribution de la licence se fera de manière équitable. De notre côté, tout est prêt aussi bien sur le plan technique que commercial. Nous attendons juste la licence pour pouvoir lancer les produits 4G.

En termes de réglementation des télécommunications, est-ce que Tigo a une visibilité assez claire qui lui permet d’investir pour les prochaines années ?

Nous avons un plan d’investissement sur 5 ans qui est mis à jour chaque année. Et chaque année, nous déployons le plan. Nous avons une idée claire de ce que nous ferons. Ces quatre dernières années, nous avons investi plus de 100 milliards de francs Cfa et nous continuerons d’investir dans le réseau pour offrir le Digital life style à notre client. C’est cela notre vision.

Est-ce que, dans l’environnement des affaires, en termes de régulation, la visibilité est claire pour Tigo ?

La régulation existe. Nous travaillons avec l’Artp afin de prendre en compte les nouvelles dynamiques du secteur. Aujourd’hui avec internet, la pénétration des smartphones, l’assurance, l’e-commerce, les services financiers, il est important que la régulation prenne en compte cette évolution du secteur car aujourd’hui c’est plus bien que de la voix. Et nous y travaillons avec l’Artp. C’est très important car c’est un pilier essentiel du développement des télécommunications.

Donc, vous n’avez pas l’impression que le régulateur suit ?

Je ne dis pas que le régulateur ne suit pas. C’est un processus permanent et nous travaillons en étroite collaboration avec le régulateur afin de prendre en compte les évolutions du secteur.

A votre avis, quel sera le segment du marché qui sera déterminant dans la croissance des télécommunications dans les prochaines années ?

C’est l’internet. Car, c’est le domaine le plus dynamique. C’est la tendance globale.

Quelles sont les réformes dont le secteur a besoin pour accélérer son développement ?

Nous savons que le ministre des TIC est en train de travailler sur un document stratégique sur les réformes, et nous sommes ouverts pour apporter notre contribution. Il s’agit surtout d’avoir une vision claire de comment le secteur d’activités peut contribuer à l’économie du pays. Ce secteur représente plus de 8% de l’économie globale, et il est important qu’on puisse travailler en partenariat avec les acteurs et la régulation.

Est-ce qu’il y a de la place pour un quatrième opérateur de téléphonie au Sénégal ?

Non. Je ne pense pas qu’il y ait de place pour un autre opérateur. Avant d’envisager l’arrivée d’un nouvel opérateur, il faut déjà qu’on s’assure que les 3 opérateurs actuels ont une croissance saine.

Donc, un quatrième opérateur va déstructurer le marché ?

Oui. Ce ne serait pas bénéfique pour le marché qui est déjà très compétitif, nous le constatons tous. Si les opérateurs actuels n’arrivent pas à croître, cela aura un impact sur leur revenu, et, bien sûr, sur leur capacité à investir dans le pays, et ainsi que sur leur contribution (taxes par exemple). Ce serait une vision à court terme plutôt qu’à long terme.

Qu’est-ce qu’il faut faire pour baisser les tarifs afin que les consommateurs le ressentent davantage ?

Le marché sénégalais est l’un des marchés les plus compétitifs avec les tarifs les plus abordables. En plus des tarifs accessibles, nous offrons aux clients des forfaits, des bonus intéressants. Le fait de rendre accessibles nos offres contribue à la croissance de notre activité.

Pendant longtemps la question de la licence payée à la modique somme de 50 millions de francs Cfa a poursuivi Tigo comme un boulet. Peut-on dire que cette affaire est définitivement enterrée ?

Bien sûr que cette affaire est derrière nous. Le problème a été résolu en 2012. Nous avons commencé à réinvestir sur le marché. Et nous avons une licence pour exercer.

En payant 53 milliards de francs Cfa pour prolonger cette licence de dix ans, n’avez-vous pas l’impression d’avoir roulé l’Etat du Sénégal dans la farine ?

C’est un gros investissement. Il faut remettre les choses dans leur contexte. 53 milliards, c’est un investissement important. Quand nous comparons ce coût à ceux des licences dans d’autres pays de la zone, c’est un montant raisonnable.

Dans le cadre du lancement de la 3G dans les régions, Tigo propose des smartphones à des prix défiant toute concurrence pour faire profiter de la meilleure connexion internet à ses abonnés. N’est-ce pas de la concurrence déloyale ?

On ne peut pas parler de concurrence déloyale. Parce que les autres opérateurs vendent aussi des smartphones à des prix compétitifs. Notre rôle, c’est de rendre accessibles les smartphones à nos clients afin qu’ils puissent avoir accès à l’internet. C’est notre responsabilité. On ne peut pas parler de concurrence déloyale.

Jusqu’à une période récente, c’est Dakar, sa banlieue et Touba qui avaient la 3G. Quand est ce que Tigo va se tourner vers les autres régions ?

Nous avançons progressivement de région en région, et nous continuerons à accroître la couverture. Nous sommes un opérateur national. L’idée est de couvrir l’ensemble du territoire national. Notre plan d’investissement le prévoit. Nous continuons à le dérouler cette année.

L’actualité pour l’entreprise, c’est le transfert du personnel. Qu’est-ce qui l’a motivé ?

Nous sommes en train de changer notre manière d’opérer. Notre secteur d’activité est en train d’évoluer. La technologie devient de plus en plus complexe et nous devons être en mesure d’offrir à nos clients la meilleure qualité de réseau. Aujourd’hui, nous avons un bon réseau. Mais, nous devons regarder vers le futur et être prêts à aborder toutes les évolutions technologiques. On doit pouvoir créer un écosystème afin d’offrir la meilleure qualité de réseau à nos clients. Le meilleur équipementier sur ce marché, c’est Ericsson. Il a été choisi par le groupe Millicom International Cellular (maison mère de Sentel Gsm, Ndlr) pour gérer notre réseau. Le Sénégal sera le dernier à aller à ce modèle. Nous suivons les personnes concernées. Elles iront chez Ericsson avec les mêmes avantages, les mêmes anciennetés et le même type de contrat. C’est très important.

Est-ce que Ericsson garantit que, après cinq ans, ces travaillerons ne seront pas licenciés ?

Le contrat avec Ericsson est de cinq ans. Mais, il est renouvelable. Il ne faut pas confondre le contrat à durée indéterminée des employés chez Ericsson et le contrat Tigo-Ericsson de 5 ans qui est renouvelable. Nous travaillons avec Nokia Siemens depuis plus de quinze ans et ce contrat est régulièrement renouvelé. Le contrat d’Ericsson est un accord global que Millicom a signé. La sécurité dans cet accord est que les employés de Tigo partent avec leurs mêmes avantages et un contrat à durée indéterminée.

Propos recueillis par Ibrahima Anne & Seyni Diop

(Source : Wal Fadjri, 25 mar 2015)

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