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Dewenetti !

dimanche 31 décembre 2000

Enfin nous y voilà ! Après l’effervescence médiatique qui a enivré le monde entier il y a tout juste un an à l’occasion du faux passage au vingt et unième siècle, des milliards d’hommes et de femmes ont vécu cet événement exceptionnel qu’est le passage simultané à un nouveau siècle et à un nouveau millénaire. Cela étant, comme pour ramener les choses à des dimensions plus humaines, le hasard a voulu que les USA, première puissance technologique du monde et symbole autoproclamé de la démocratie, accompagnent le siècle finissant par un processus électoral digne d’une république bananière dans lequel on a recouru au comptage manuel d’une partie des bulletins de vote après que certains aient publiquement dénoncé le manque de fiabilité du décompte électronique. Ainsi donc, la fièvre du bogue de l’an 2000 et le canular de ces élections américaines, ont exprimé toute la relativité de notre maîtrise sur les technologies qui structurent progressivement notre quotidien. Au Sénégal, l’annonce par la Sonatel de l’élargissement de la bande passante Internet à 42 Mbits devrait permettre à notre pays de matérialiser la volonté si souvent énoncée de développer le secteur des téléservices. Cet accroissement quantitatif qui devrait se traduire par une amélioration qualitative des conditions d’accès à Internet est cadeau de fin d’année à la hauteur de la symbolique attachée au passage à un millénaire annoncé comme devant être celui des technologie de l’information et de la communication. Mais, si l’on veut promouvoir l’accès universel aux services de communication et hisser Internet au rang de service public, il faudra faire plus, notamment en corrigeant dans les meilleurs délais, l’hérésie majeure que constitue l’absence d’une autorité indépendante de régulation du secteur des télécommunications. En effet, la volonté du gouvernement de faire des nouvelles technologies un tremplin pour impulser un vaste mouvement de modernisation de l’Etat et de l’économie, ne saurait se concevoir en l’absence d’une telle autorité de régulation. Garante des règles du jeu dans un secteur stratégique, c’est elle et elle seule qui pourra faire en sorte que tous les acteurs intéressés puissent s’affronter dans le cadre d’une compétition saine et loyale et offrir des services de qualité à des coûts acceptables. Dans cette perspective, l’idée avancée par le gouvernement de créer une autorité multisectorielle chargée de réguler des sphères économiques aussi distinctes que l’eau, l’électricité et les télécommunication inquiète au plus haut point sur la volonté d’opérer la rupture tant attendue avec la situation actuelle et de faire véritablement des technologies de l’information et de la communication un des piliers majeurs de notre développement. Autant il est concevable qu’un souci de rationalisation invite à combiner la régulation des télécommunications et celle des médias au regard des convergences actuelles et futures, autant il semble risqué, sous prétexte d’économies d’échelle, de procéder à un mélange des genres qui, de toute évidence, fait fi de la complexité et de la spécificité des taches qui attendent les responsables de cette autorité de régulation. Contrairement aux secteurs de l’eau et de l’électricité, le secteur des télécommunications est en évolution constante, rapide et souvent imprévisible. De plus, qu’il s’agisse de veille technologique, de gestion du spectre des fréquences, d’attribution de licences, de la mise en oeuvre de nouvelles solutions ou de nouveaux services ou encore de la gestion des relations entre l’opérateur historique et les nouveaux arrivants sur le marché, toutes ces questions sont marquées d’une telle spécificité que la volonté de « rationaliser » à tous prix risque de conduire à l’inefficacité. Or, si le gouvernement ne se donne pas les moyens de réguler correctement et rapidement le secteur des télécommunications, la politique de développement des téléservices s’en trouvera sérieusement compromise avec toutes les conséquences néfastes que cela comportera sur la création d’emploi et de richesses. En cette période de vœux, souhaitons que l’Agence de régulation des Télécommunications voit enfin le jour pour le plus grand bien de l’Etat, des professionnels des TIC mais aussi et surtout des utilisateurs et des citoyens. Bonne année à tous et meilleurs vœux.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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