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Développement du commerce en ligne : Une offre qui nécessite une réglementation

jeudi 31 mai 2018

Le commerce électronique ou commerce en ligne est aujourd’hui en pleine expansion au Sénégal. Nombre de personnes font leurs emplettes en ligne via le téléphone mobile ou l’ordinateur. Cette nouvelle forme d’échanges commerciaux est appréciée par de nombreux consommateurs qui n’ont pas manqué d’ évoquer les opportunités qu’offre le E-commerce.

Toutefois ils invitent les autorités étatiques à règlementer le secteur car jusqu’à présent aucun texte juridique n’a été pris dans ce sens. Interpellé sur la question, le directeur du Commerce intérieur, Ousmane Mbaye, informe qu’un projet de loi qui intègre ces nouvelles pratiques commerciales est en cours.

Défini comme une activité économique par laquelle une personne propose à distance et par voie électronique la fourniture de biens et services, le commerce électronique (E-commerce) ou vente en ligne commence à prendre une certaine ampleur dans les échanges commerciaux au Sénégal. Ils sont en effet nombreux les sites internet qui se livrent à ce genre de vente.

Les consommateurs ont de ce fait tendance aujourd’hui à effectuer en ligne la plupart de leurs achats. Ousmane Diop ne dira pas le contraire. Pour ce cadre d’une entreprise de la place, rencontré au centre ville de Dakar, le E-commerce offre beaucoup d’opportunités aux consommateurs.

« Depuis pratiquement deux ans, je fais l’essentiel de mes achats en ligne . Il suffit d’un clic et on te livre tout ce dont tu as besoin. On gagne du temps car on n’a pas besoin de faire le déplacement », confie-t-il. Une idée que partage Oumy Dia , une jeune fille d’une vingtaine d’années rencontrée aux Parcelles assainies de Dakar.

« La vente en ligne est aujourd’hui très développée au Sénégal. Avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment avec le mobile, on peut faire toutes nos commandes en ligne.

Vraiment c’est une bonne chose. Le seul hic noté c’est que parfois la livraison accuse du retard. En effet pour certains sites en ligne, il faut attendre plus d’une semaine après la commande pour qu’on te livre ta marchandise. Je pense que des efforts devraient être faits dans ce sens », soutient-elle.

Les réseaux sociaux comme Facebook, Whatsapp, Instagram sont maintenant incontournables dans le développement du commerce électronique. Ils constituent un moyen efficace pour les E-commerçants de faire face à la concurrence qui peuvent publier sur les réseaux sociaux leurs produits auprès d’une large audience.

A travers Facebook, des commerçants, couturiers et autres, ont tendance à poster leurs produits en indiquant les prix, l’adresse de l’entreprise et les numéros de téléphone de la personne à contacter si on est intéressé. Ce qui va permettre aux potentiels clients de faire leurs commandes en ligne.

Interrogée sur la question, cette gérante de produits cosmétique dans un magasin de la place soutient : « à chaque fois, je poste sur facebook et Whatsapp mes produits comme les cheveux naturels, sacs, chaussures et autres accessoires. Ce commerce est très rentable pour nous. Car nous recevons beaucoup de commandes à chaque fois que nous publions de nouvelles choses », se réjouit Amy Mbow.

Ndèye Aminata Cissé

(Source : Sud Quotidien, 31 mai 2018)

Post-Scriptum

Ousmane Mbaye, Directeur du Commerce intérieur sur la réglementation du e-commerce : « Un projet de loi qui intègre ces nouvelles pratiques commerciales est en cours »

« Pour le moment il n’existe pas de textes qui réglementent le commerce en ligne. Mais nous avons déjà élaboré un projet de loi et un projet de décret qui intègrent les nouvelles formes de pratiques commerciales, qui aujourd’hui commencent à se développer et n’ont pas encore un encadrement juridique. Le commerce en ligne présente un avantage pour les consommateurs mais cela doit être encadré.

Par exemple, il y a ce que l’on appelle le droit à la rétractation, c’est-à-dire le législateur protège celui qui commande un produit pour que, à la réception, si le produit n’est pas conforme à ses attentes, on lui permet de retourner la commande. Mais, il y a un temps qui est imparti pour se rétracter.

Cette loi prendra aussi en compte les formes de publicités pour voir s’il n’y a pas de publicités mensongères ou pas. Le projet de loi a été examiné en comité technique au niveau de la Primature.

Donc on attend d’examiner le projet de décret. Nous pensons que dans le courant de l’année 2018, nous aurons cette nouvelle loi qui va nous permettre définitivement d’encadrer comme il le faut ces nouvelles pratiques commerciales.

Maintenant, il y a la loi sur la protection des données personnelles qui dispose de certains éléments que le commerce en ligne doit prendre en charge.

Il existe une loi de 2008 sur les données personnelles par exemple quand on vend à quelqu’un un produit en ligne, on dispose de ses données, mais l’utilisation de ces données doit être conforme aux dispositions prévues en terme de gestion des données personnelles ».

Momath Cissé, Vice-Président de l’ASCOSEN : « C’est un secteur en pleine expansion mais il doit être réglementé »

« C’est un mode de vente qui de plus en plus s’adapte aux besoins des consommateurs qui sont maintenant sur mille et une choses. Donc c’est un secteur en pleine expansion qui doit être non seulement réglementé mais accompagné de textes pour protéger le consommateur.

En effet, il s’agit d’une nouvelle façon d’acheter et de vendre. Dans ce cas il y a un contrat qui lie au moins deux personnes. Quand l’acheteur voit le produit, il accepte parce que le produit lui convient. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne doit pas s’entourer de garantie.

D’ailleurs quand on ne voit pas le produit dans l’immédiat, on suppose qu’il est bon. Donc l’acheteur doit être protégé au cas où le produit ne lui convient pas et dans quel délai il peut retourner le produit. Il appartient à l’autorité de trouver les bases légales pour pouvoir protéger le consommateur car sans base légale aucune autorité ne peut agir. Dans le cas d’espèce le consommateur doit être protégé des abus futurs car il n’en manquera pas ».

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

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