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Démentèlement d’une bande qui opérait sur internet : Un américain grugé de 200 millions

mardi 3 mai 2005

Les éléments de la sûreté urbaine du Commissariat central de police de Dakar ont réalisé, le week-end dernier, un beau coup. Ils ont fait tomber un réseau d’escrocs de haut vol. L’intervention effectuée par les hommes du commissaire Yague s’est déroulée, samedi matin, et a permis d’arrêter quelque sept personnes, cinq hommes et deux femmes. La bande était dirigée par un ressortissant du Nigeria du nom de Emmanuel O. Okeke alias Francis Sow. Son épouse et sa belle-mère, toutes deux sénégalaises ont aussi été prises dans les filets des limiers de la police.

L’opération de police a été déclenchée suite à une plainte déposée par un citoyen américain qui a été délesté de la somme de 369 541 dollars Us, soit environ 200 millions de francs Cfa. Le consul de Norvège à Dakar a, lui aussi, été victime des agissements de la bande qui lui a soutiré quelque 15 millions de francs Cfa.

« C’est samedi dernier, dans la matinée, sur les coups de 9 heures, que les policiers étaient descendus dans une villa cossue du quartier Nord-Foire à Dakar pour arrêter Emmanuel O. Okeke et son épouse », explique une source proche de l’enquête.

Sur les indications des personnes arrêtées, les enquêteurs ont mis le cap vers la Cité Fadia, dans la banlieue dakaroise où ls ont épinglé quatre complices de Okeke. D’importantes sommes d’argent, des chéquiers, des ordinateurs et des tenues et fausses cartes professionnelles de policier ont été saisis. Mais, la saisie la plus spectaculaire reste deux grossses malles bourrées de faux billets de dollars américains en coupures de 100.

Les escrocs ont pu ferrer leur victime par un modus operandi ingénieux. Par internet, Emmanuel O. Okeke a pris contact avec ce citoyen américain pour lui faire croire qu’il serait un fils de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Laurent Désiré Kabila. Ainsi, serait-il en fuite pour échapper à son frère qui a pris le pouvoir. Aussi, a-t-il pu sortir de son pays avec plus de 12 millions de dollars américains. Mais, pour éviter que ses pourchasseurs ne prennent l’argent, il a pris le soin de « noircir » les billets de banque. Pour persuader son interlocuteur de ce qu’il dit, Okeke lui propose de faire le déplacement au Sénégal où il s’est réfugié et se trouve désormais en sécurité.

La victime sera à Dakar et se fera montrer les malles remplies de billets de dollars noircis. Quelques billets seront « lavés » devant lui avec un liquide pour le convaincre qu’il s’agissait de vrais dollars. Seulement, les escrocs lui expliqueront qu’ils n’avaient pas une quantité suffisante de liquide pour laver le reste des billets. Car, la personne qui gardait le liquide nécessaire était tombée entre les mains de rebelles. C’est sur ces entrefaits que des hommes portant des uniformes de la police sénégalaise firent irruption et brandirent des cartes professionnelles pour procéder à l’arrestation du groupe. Après quelques conciliabules entre Emmanuel O. Okeke et les « policiers », ces derniers acceptèrent de relâcher les personnes arrêtées, mais décidèrent d’emporter avec eux la pièce d’identité de l’Américain ainsi que les malles contre une décharge.

La victime retournera tranquillement dans son pays. Okeke le contactera, plus tard, pour lui annoncer avoir trouvé un arrangement avec les policiers qui exigeaient, pour restituer les mallettes, certaines sommes d’argent. La victime acceptera d’avancer les sommes réclamées, par le biais de virements bancaires internationaux. C’est ainsi que l’épouse de Okeke et sa belle-mère ont ouvert les comptes bancaires à la Cbao et à la Bhs pour recevoir les virements.

Grâce à l’aide des services de l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar, la victime a accepté de porter plainte et de fournir un témoignage éloquent sur la bande.

Emmanuel Okeke qui menait un train de vie princier a été arrêté avec ses complices, « faux policiers », ainsi que sa gent féminine. Le groupe devra être déféré au parquet demain mercredi.

Mamadou Ticko DIATTA

(Source : Le Quotidien, 3 mais 2005)

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