OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2019 > Dématérialisation, digitalisation, biométrie, etc. : Quand on met la charrue (…)

Dématérialisation, digitalisation, biométrie, etc. : Quand on met la charrue avant les bœufs

samedi 31 août 2019

Editorial

A la fin du mois août 2019, l’approche de l’échéance pour le remplacement des permis de conduire papiers par des permis de conduire biométriques au format carte de crédit a créé un rush extraordinaire dans le principal centre d’enregistrement ce qui a conduit les autorités à prolonger l’opération jusqu’à la fin de l’année 2019. Le processus de remplacement des permis de conduire par des permis de conduire biométriques prend place avant le processus à venir de remplacement des cartes crises et des plaques d’immatriculation des véhicules et vient après la mise en circulation des cartes d’électeurs biométriques, des cartes nationales d’identité biométriques et des passeports biométriques. Lors du lancement de chacune de ces opérations de modernisation des pièces d’identification, l’argument massue qui a été régulièrement mis en avant par les autorités a été celui de la fiabilisation et de la sécurisation de ces différents types de documents du fait de l’impossibilité de leur falsification et/ou de leur reproduction. Cependant, personne ne semble s’être posé la question de savoir à partir de quel type de document de base on établissait la majeure partie de ces documents officiels sensées devenir infalsifiables. Le fichier de base qui permet à tout nouveau-né de devenir un citoyen, avec des droits et des devoirs, n’est rien d’autre que le fichier de l’Etat civil. Paradoxalement, personne ne semble se préoccuper sérieusement de la fiabilité de ce fichier, où plutôt de cet ensemble de fichiers, que constitue l’Etat civil. Or, chacun sait qu’au Sénégal en partie et en Afrique d’une manière générale, c’est un des dispositifs qui est le moins sérieusement géré et contrôlé et qu’il n’est pas compliqué de « renaitre » plusieurs fois, notamment pour diminuer son âge réel, afin de remplir les conditions pour s’inscrire à l’école, passer un examen scolaire, passer un concours administratif, jouer dans une catégorie sportive, tenter de faire une carrière sportive internationale, etc. La véritable question qui mérite d’être posée est de savoir comment peut-on continuer à laisser les collectivités locales, globalement dépourvues de moyens humains, matériels et financiers, gérer un fichier aussi critique pour la Nation que l’Etat civil ? La gestion actuelle de l’Etat civil, pleine d’amateurisme et de laxisme, a pour conséquence que chaque année des milliers d’enfants font face à des problèmes à la veille de passer un examen parce qu’ils n’ont pas été enregistrés à l’Etat civil ou pire parce qu’ils sont nés une seconde fois entre deux examens, sans parler des milliers de sénégalais et sénégalaises qui doivent recourir à la justice afin d’obtenir des jugements rectificatifs afin de corriger les erreurs relatives à leur lieu de naissance, à leur prénom, à leur nom de famille où à leur filiation. Et pourtant tout cela aurait pu être évité si l’Etat avait sérieusement pris ce chantier à bras le corps en décidant de créer un fichier national de l’Etat civil hautement sécurisé qui aurait fait des collectivités locales des utilisatrices de ce fichier ayant la responsabilité d’y entrer les données. Une fois renseigné, ce fichier aurait permis la délivrance de documents d’Etat civil quel que soit le lieu où l’on se retrouve, sur le territoire national ou à l’étranger. Afin d’éviter les erreurs que l’on retrouve le plus souvent dans les actes d’Etat civil, celui-ci aurait pu reposer sur une série de listes d’autorité comportant une série de transcriptions homologuées. Qu’il s’agisse des appellations de l’ensemble des localités du Sénégal et des différents niveaux de découpages administratifs auxquels elles sont rattachées (région, département et arrondissement), les prénoms les plus usités ainsi que les noms de famille. Ce fichier national de l’Etat civil, fiabilisé et sécurisé avec notamment l’utilisation de la technologie blockchain, serait accessible par l’ensemble des centres d’Etat civil du pays ainsi que le réseau des représentations diplomatiques sénégalaises à l’étranger, afin que ces structures soient à même de délivrer des actes d’Etat civil aux intéressés à travers un service de proximité. Si des frais de délivrance devaient être perçus, afin de ne pas priver certaines collectivités locales dépourvues de moyens de cette source de revenus, ceux-ci pourraient être reversés, selon une clé de répartition à définir, entre le centre d’Etat civil où la naissance du demandeur aurait été enregistrée et la structure qui aurait délivré l’acte d’Etat civil. Une fois cet instrument en place, nous pourrions enfin avoir des garanties quant à la fiabilité de l’ensemble des documents d’identification dont la production dépend, en amont, de l’Etat civil. Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, il urge de doter le pays d’un fichier national d’Etat civil digne de ce nom.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2245/2612 Régulation des télécoms
  • 195/2612 Télécentres/Cybercentres
  • 1819/2612 Economie numérique
  • 899/2612 Politique nationale
  • 2612/2612 Fintech
  • 300/2612 Noms de domaine
  • 909/2612 Produits et services
  • 856/2612 Faits divers/Contentieux
  • 427/2612 Nouveau site web
  • 2467/2612 Infrastructures
  • 912/2612 TIC pour l’éducation
  • 103/2612 Recherche
  • 132/2612 Projet
  • 1613/2612 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 962/2612 Sonatel/Orange
  • 856/2612 Licences de télécommunications
  • 146/2612 Sudatel/Expresso
  • 511/2612 Régulation des médias
  • 651/2612 Applications
  • 552/2612 Mouvements sociaux
  • 848/2612 Données personnelles
  • 98/2612 Big Data/Données ouvertes
  • 313/2612 Mouvement consumériste
  • 187/2612 Médias
  • 349/2612 Appels internationaux entrants
  • 949/2612 Formation
  • 56/2612 Logiciel libre
  • 988/2612 Politiques africaines
  • 565/2612 Fiscalité
  • 90/2612 Art et culture
  • 297/2612 Genre
  • 947/2612 Point de vue
  • 544/2612 Commerce électronique
  • 804/2612 Manifestation
  • 173/2612 Presse en ligne
  • 73/2612 Piratage
  • 107/2612 Téléservices
  • 543/2612 Biométrie/Identité numérique
  • 162/2612 Environnement/Santé
  • 172/2612 Législation/Réglementation
  • 187/2612 Gouvernance
  • 947/2612 Portrait/Entretien
  • 80/2612 Radio
  • 404/2612 TIC pour la santé
  • 147/2612 Propriété intellectuelle
  • 36/2612 Langues/Localisation
  • 572/2612 Médias/Réseaux sociaux
  • 1052/2612 Téléphonie
  • 104/2612 Désengagement de l’Etat
  • 519/2612 Internet
  • 61/2612 Collectivités locales
  • 213/2612 Dédouanement électronique
  • 555/2612 Usages et comportements
  • 545/2612 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 293/2612 Audiovisuel
  • 1584/2612 Transformation digitale
  • 209/2612 Affaire Global Voice
  • 81/2612 Géomatique/Géolocalisation
  • 179/2612 Service universel
  • 352/2612 Sentel/Tigo
  • 92/2612 Vie politique
  • 783/2612 Distinction/Nomination
  • 20/2612 Handicapés
  • 369/2612 Enseignement à distance
  • 379/2612 Contenus numériques
  • 310/2612 Gestion de l’ARTP
  • 97/2612 Radios communautaires
  • 961/2612 Qualité de service
  • 228/2612 Privatisation/Libéralisation
  • 72/2612 SMSI
  • 264/2612 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1364/2612 Innovation/Entreprenariat
  • 681/2612 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 25/2612 Internet des objets
  • 96/2612 Free Sénégal
  • 231/2612 Intelligence artificielle
  • 128/2612 Editorial
  • 11/2612 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous