OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2021 > Avril 2021 > Décodeurs TNT : à qui profite le marché africain ?

Décodeurs TNT : à qui profite le marché africain ?

dimanche 18 avril 2021

Télévision/Radio numérique terrestre

Les spécialistes et les professionnels de la Télévision numérique terrestre (TNT) sont unanimes : des décodeurs TV abordables sont la clé d’une adoption rapide de cette technologie. Pourtant, l’approvisionnement s’avère tout aussi difficile que le financement du processus.

Sur le continent, les exigences d’un profil de décodeur commun sont définies par zone économique sous-régionale. Toutefois, les coûts liés à ces boîtiers de différentes tailles et de différentes formes varient d’un pays à l’autre, au sein d’une même région. Dans l’espace UEMOA-CEDEAO, l’adaptateur TNT à la norme DVB-T2 / MPEG4 est vendu 10 000 FCFA maximum en Côte d’Ivoire et 15 000 FCFA au Sénégal. Au Burkina Faso, où le gouvernement a fixé le prix à 10 000 FCFA, le décodeur MPEG4 est disponible à des prix de détail compris entre 17 500 FCFA et 20 000 FCFA, selon une enquête de L’Economiste du Faso.

Les faits montrent par ailleurs qu’en matière de fourniture de récepteurs, à travers le continent, les expériences sont diverses. D’après un rapport de Balancing Act 2018, intitulé « Migration de l’analogique au numérique en Afrique : mise en œuvre, défis et progrès », le Swaziland a eu des problèmes pour se procurer suffisamment de boîtiers. Au Nigeria, où des millions d’adaptateurs vont être nécessaires, c’est la politique de financement qui pose problème. En Égypte, 70,2 millions de dollars ont été provisionnés pour subventionner ces équipements. Ce ne sont là que quelques-uns des exemples. On pourrait citer le Ghana, où une investigation de la National communications authority (NCA) a permis de découvrir qu’en plus des décodeurs homologués, certains concessionnaires vendaient des récepteurs non certifiés.

Pourquoi tant de divergences entre les pays dans la chaîne d’approvisionnement en décodeurs TNT ? Comment la distribution est-elle organisée ? Ces équipements sont-ils produits selon les normes ? Faut-il les acheter à l’étranger ou les assembler sur place ? A qui profite ce marché ?

La Chine, principal pourvoyeur en décodeurs

Il semble probable, d’après les informations de Cio Mag, que la majorité des décodeurs disponibles sur les marchés africains soient fabriqués en Asie, principalement en Chine, même si certains pays africains ont pris des mesures pour s’assurer que les appareils sont fabriqués (ou peuvent être assemblés) localement. « Le souhait des fabricants est de pouvoir couvrir autant de pays que possible avec leurs produits. Il est donc utile que plusieurs pays d’une même région aient des exigences communes », révèle, à Cio Mag, Emily Dubs, Directrice de la Technologie au Bureau de projet Digital video broadcasting (DVB). Basé à Genève, en Suisse, le consortium européen DVB définit l’ensemble des normes de télévision numérique utilisées dans un grand nombre de pays.

Si DVB ne s’attache pas à la taille des fournisseurs de décodeurs TV, ni à la valeur financière de ce marché, le Bureau admet toutefois qu’un « profilage régional ou sous-régional » est utile. Il garantit l’accès des populations à des décodeurs homologués. Un tel profilage, rassure Emily Dubs, « offre une certitude à toutes les parties de la chaîne de valeur et contribue à soutenir, avec succès, le déploiement des services TNT ».

Réseaux DVB, ISDB-T et DTMB

A ce jour, trois services de décodeurs sont diffusés en Afrique : le réseau européen DVB, le système japonais ISDB et le service chinois DTMB. Selon notre spécialiste, la technologie DVB-T2 de deuxième génération est diffusée dans trente-sept pays, tandis que la technologie DVB-T de première génération est utilisée dans neuf pays. « Une petite poignée de pays a à la fois des réseaux DVB-T et T2. Et, dans quelques pays, il n’y a pas de service TNT officiel, mais uniquement la télévision payante sur TNT proposée par des opérateurs privés », explique la Directrice de la Technologie chez DVB. Elle ajoute : « Le Botswana a lancé les services ISDB-T. L’Angola a également adopté le système, un service pilote, lancé en 2018, restant opérationnel aujourd’hui.

Selon Emily Dubs, tous les autres pays d’Afrique, qui n’ont pas encore lancé de services TNT, ont indiqué qu’ils utiliseraient le DVB-T2, à l’exception des Comores, où le système DTMB chinois est utilisé depuis 2016. « Historiquement, les récepteurs ISDB-T étaient généralement plus chers que les récepteurs DVB-T / T2. Pour une part en raison d’une technologie plus complexe, pour l’autre à cause du déploiement beaucoup plus large de la DVB, ce qui se traduisait par de fortes économies d’échelle ».

Afin d’apporter plus d’éclairage sur les différences technologiques entre les standards ISDB-T et DVB-T2, une étude comparative a été menée, en 2015, par des universitaires sud-africains. Oswald Jumira et Jaco du Toit, sous la conduite de Dr R Wolhuter, ont étudié l’architecture, les paramètres et les coûts liés aux décodeurs. Cette enquête révèle que le système DVB-T2 de deuxième génération est bien supérieur à ISDB-T et DVB-T. Il nécessite pratiquement la même puissance d’émetteur que DVB-T (ou ISDB-T) pour fournir un débit de données net de 50 % supérieur à ce qui peut être fourni via DVB-T et ISDB-T, dans la même bande passante de canal de 8 MHz (1,7 dB supérieur C / N requis pour fournir 59 % de débit de données net en plus). Le DVB-T2 peut être déployé dans des SFN beaucoup plus grands, offrant une efficacité spectrale encore plus importante.

« Les récepteurs doivent être abordables, sinon la transition numérique échouera »

Dans cette enquête, on apprend également que le prix et les coûts liés aux décodeurs sont d’un grand intérêt lorsque l’on considère la norme TNT à adopter dans un pays donné. Enfin, l’étude défend la thèse selon laquelle le coût du récepteur est le critère le plus important, en particulier pour les pays en développement. « Les récepteurs doivent être abordables, sinon la transition numérique échouera (…) Même si tous les nouveaux téléviseurs ont un décodeur numérique terrestre intégré, le cycle de remplacement des téléviseurs est généralement de dix ans ou plus. Les décodeurs offrent un moyen crucial de lancer la transition vers la télévision numérique et les consommateurs aiment les décodeurs à bas prix, car ils évitent d’avoir à remplacer les téléviseurs », concluent les universitaires sud-africains.

Anselme Akéko

(Source : CIO Mag, 18 avril 2021)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2057/2246 Régulation des télécoms
  • 173/2246 Télécentres/Cybercentres
  • 1594/2246 Economie numérique
  • 822/2246 Politique nationale
  • 2246/2246 Fintech
  • 252/2246 Noms de domaine
  • 812/2246 Produits et services
  • 692/2246 Faits divers/Contentieux
  • 380/2246 Nouveau site web
  • 2169/2246 Infrastructures
  • 821/2246 TIC pour l’éducation
  • 90/2246 Recherche
  • 121/2246 Projet
  • 1379/2246 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 871/2246 Sonatel/Orange
  • 773/2246 Licences de télécommunications
  • 132/2246 Sudatel/Expresso
  • 467/2246 Régulation des médias
  • 600/2246 Applications
  • 494/2246 Mouvements sociaux
  • 793/2246 Données personnelles
  • 60/2246 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2246 Mouvement consumériste
  • 179/2246 Médias
  • 321/2246 Appels internationaux entrants
  • 693/2246 Formation
  • 48/2246 Logiciel libre
  • 850/2246 Politiques africaines
  • 420/2246 Fiscalité
  • 83/2246 Art et culture
  • 284/2246 Genre
  • 755/2246 Point de vue
  • 479/2246 Commerce électronique
  • 709/2246 Manifestation
  • 156/2246 Presse en ligne
  • 62/2246 Piratage
  • 102/2246 Téléservices
  • 419/2246 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2246 Environnement/Santé
  • 168/2246 Législation/Réglementation
  • 167/2246 Gouvernance
  • 830/2246 Portrait/Entretien
  • 74/2246 Radio
  • 337/2246 TIC pour la santé
  • 133/2246 Propriété intellectuelle
  • 29/2246 Langues/Localisation
  • 504/2246 Médias/Réseaux sociaux
  • 917/2246 Téléphonie
  • 95/2246 Désengagement de l’Etat
  • 486/2246 Internet
  • 57/2246 Collectivités locales
  • 189/2246 Dédouanement électronique
  • 498/2246 Usages et comportements
  • 520/2246 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2246 Audiovisuel
  • 1360/2246 Transformation digitale
  • 191/2246 Affaire Global Voice
  • 75/2246 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2246 Service universel
  • 330/2246 Sentel/Tigo
  • 87/2246 Vie politique
  • 730/2246 Distinction/Nomination
  • 17/2246 Handicapés
  • 337/2246 Enseignement à distance
  • 319/2246 Contenus numériques
  • 292/2246 Gestion de l’ARTP
  • 89/2246 Radios communautaires
  • 799/2246 Qualité de service
  • 212/2246 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2246 SMSI
  • 224/2246 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1284/2246 Innovation/Entreprenariat
  • 654/2246 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2246 Internet des objets
  • 85/2246 Free Sénégal
  • 162/2246 Intelligence artificielle
  • 98/2246 Editorial
  • 9/2246 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous