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Dans les pays les plus pauvres, le téléphone mobile devient un outil de développement

mercredi 18 juillet 2012

Téléphonie

Cent vingt-huit ans avaient été nécessaires pour faire entrer le téléphone fixe dans le foyer d’un milliard de personnes. Il en aura fallu à peine vingt pour donner accès au téléphone mobile à six milliards de personnes, soit plus des trois quarts de l’humanité. Y compris dans les régions jusqu’alors coupées de tout moyen de communication. Pour la Banque mondiale, qui a publié mardi 17 juillet un rapport « Maximizing mobile » (« Tirer le meilleur du mobile »), cette révolution technologique est un nouvel outil pour le développement.

Plus de 30 milliards d’applications ont été téléchargées en 2011, constatent les auteurs de l’étude, et le nombre d’abonnements à la téléphonie mobile concerne cinq milliards de personnes dans les pays en développement. La progression y est impressionnante : de 29 % des abonnés à un mobile dans le monde en 2000, les pays émergents en représentaient 77 % en 2010. Au Sénégal, 85,8 % des foyers possédaient un abonnement à une compagnie de téléphonie en 2009, un taux supérieur à celui du Canada (77,2 %) et même des Etats-Unis (82,7 %).

L’insuffisance du réseau fixe ou sa mauvaise qualité explique souvent le recours aux mobiles. Au-delà, estime Rachel Kyte, vice-présidente de la Banque mondiale, « le téléphone mobile offre de formidables opportunités pour améliorer le développement humain et économique, fournissant un accès basique aux informations en matière de santé, permettant de régler en espèces ou encore favorisant la création d’emplois ».

Paiement dématérialisé

Les exemples sont multiples et variés. Le Kenya qui, d’après la Banque mondiale, « s’est taillé la part du lion dans le secteur du mobile pour le développement », a conçu un système de paiement dématérialisé, « le paiement mobile M-PESA ». A l’origine du projet, un constat : le prix d’envoi de devises du Kenya en Tanzanie voisine était dix fois plus élevé que les transactions du Royaume-Uni vers le Pakistan. En Palestine, les jeunes diplômés cherchent leur nouveau job en se servant de la « JobMatch ».

La santé et l’agriculture sont cependant les domaines où les initiatives restent les plus nombreuses. Dans les pays où les systèmes d’information sont quasi inexistants, le mobile offre des opportunités tant aux agriculteurs qu’aux négociants, par la collecte de données locales, notamment sur l’état des récoltes ou les cours du marché.

Au Ghana, par exemple, un programme informe par SMS les cultivateurs de maïs, de manioc et d’arachide des meilleurs prix. Dans la province de Katsamonu, au nord de la Turquie, cinq petites stations météorologiques collectent et donnent, par les mobiles, des informations très locales sur la température, l’humidité, la fertilité des sols...

En Inde, un réseau d’information, le Reuters Market Light (RML), du nom de l’employée de Reuters qui l’a créé, est « un des plus grands services d’information indien », détaille l’étude. Il sert 250 000 clients, dans des milliers de villages, livrant des informations personnalisées aux éleveurs et aux agriculteurs, couvrant plus de 250 secteurs de récolte, 1 000 marchés à travers 13 Etats, tout cela dans huit langues locales.

Des revenus en progression

Les auteurs du rapport ont ainsi calculé qu’au Niger, les revenus des agriculteurs et des négociants en céréales utilisant ce type d’application mobile a progressé de 30 %. En Ouganda, le gain est de 34 % pour les planteurs de banane. Ces applications, si elles s’adressent à des opérateurs privés, ont souvent été conçues par des organisations non gouvernementales engagées localement sur des projets de développement.

L’envoi de messages représente la principale utilisation du mobile, avec la prise de photos ou de vidéos, loin devant la navigation sur Internet. Car, malgré ce développement planétaire du mobile, la fracture numérique perdure bel et bien. Les 2,267 milliards d’utilisateurs d’Internet, selon les chiffres Internet World Stats pour 2011, restent localisés dans les pays occidentaux : l’Afrique ne compte que 13,5 % de personnes connectées et l’Asie 26,2 %, quand l’Europe en totalise 61,3 % et l’Amérique du Nord 78,6 %. Signe d’amélioration cependant, Internet a progressé très fortement au cours des cinq dernières années dans les régions les plus en retard : l’augmentation est ainsi de 317 % en Afrique et de 143 % en Asie.

Rémi Barroux

(Source : Le Monde, 18 juillet 2012)

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