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Accueil > Ressources > Points de vue > 2022 > Cybersécurité, une composante essentielle de la transformation numérique des (…)

Cybersécurité, une composante essentielle de la transformation numérique des Etats africains

lundi 1er août 2022

Point de vue

A l’horizon 2025, les gains associés à l’économie numérique en Afrique pourraient atteindre 180 milliards de dollars, soit plus de 5% du PIB du continent. Or, parallèlement, le continent a été confronté à près de 28 millions de cyberattaques entre janvier et août 2020 seulement. Plus que jamais exposé, le continent doit mettre la cybersécurité au cœur de ses enjeux de croissance et de développement socio-économique. Vecteur d’innovation et d’opportunités, la cybersécurité est en effet essentielle à la transformation numérique de l’Afrique, priorité au cœur de l’agenda de l’Union africaine.

L’explosion de l’usage des solutions numériques et l’accélération de l’informatisation durant la pandémie de la Covid-19 ont multiplié le nombre de cyberattaques sur le continent africain. Selon l’étude réalisée par le cabinet de conseil Deloitte en 2021 sur la maturité des entreprises en matière de cybersécurité dans 11 pays d’Afrique francophone, 40% des 210 entreprises sondées ont enregistré une augmentation significative du nombre d’incidents cyber depuis le début de la pandémie. Les atteintes en matière de sécurité des données et de leur confidentialité sont préjudiciables aux organisations qui, prenant peu à peu le chemin de la transformation numérique, ne mettent pas en place au préalable des mesures de sécurisation adaptées et efficaces. Les cyberattaques, de plus en plus développées, risquent à terme d’engendrer des pertes estimées à hauteur de 180 milliards de francs CFA d’ici à 2025 et 712 milliards d’ici 2050.

Pourtant, les opportunités et bénéfices apportés par la transformation numérique sont nombreux sur le continent africain, et sont à même de décupler d’ici les prochaines années.

Le taux de pénétration d’Internet est ainsi passé de 1% en 2001 à près de 40% en 2021 et le nombre d’appareils utilisés sur le continent a augmenté de 770 millions entre 2005 et 2015. Quant au nombre de connexions par carte SIM, celui-ci s’élevait à 772 millions en 2016 pour dépasser le milliard en 2020. Cette dynamique, couplée à une forte croissance démographique, fait sans conteste du continent africain un marché considérable pour l’économie des technologies de l’information et de la communication (TIC). Selon le rapport de la GSMA, le poids des TIC dans l’économie africaine était estimé entre 7% et 10% du PIB en 2019, avec des recettes avoisinant les 13 milliards de dollars.

Il ne fait aucun doute que l’Afrique possède un fort potentiel numérique, mais les moyens dont elle dispose pour protéger efficacement les données de ses populations sont encore trop limités, empêchant ainsi les pays d’assurer une transformation numérique optimale et sécurisée. La révolution numérique nécessite impérativement des niveaux de maturité en cybersécurité à la hauteur des menaces qu’elle engendre. A titre d’exemple, près de 90% des entreprises africaines ne disposent pas de protocoles de cybersécurité suffisants selon l’évaluation 2021 des cybermenaces en Afrique réalisée par Interpol.

Chez Huawei, nous sommes convaincus que les enjeux de la cybersécurité sont intrinsèquement liés à ceux de la transformation numérique. C’est pour cela que nous avons mis en place des formations spécialisées qui allient notamment apprentissage des nouvelles technologies et introduction à la cybersécurité. Cela a été particulièrement le cas lors de l’édition « Seeds for the Future Mali 2021 », où les étudiants ont eu l’occasion d’assister à un cours d’introduction à la cybersécurité et à l’approche développée par Huawei en matière de cybersécurité. Par ce biais, il est ainsi permis aux jeunes talents spécialisés en TIC de comprendre et d’assimiler au mieux les actions du Groupe dans ce domaine et de prendre eux-mêmes part à l’écosystème numérique de leur pays.

De plus, pilier essentiel de la transformation numérique et de facto, vecteur d’innovations et de croissance, la cybersécurité doit faire l’objet d’une réglementation efficace et adaptée, reposant sur une mobilisation conjointe des acteurs privés et publics. C’est dans cette optique que Huawei s’engage depuis des années aux côtés des gouvernements et organisations privées africains, à travers, par exemple, la participation à des évènements tels que le Cyber Africa Forum (CAF). Cet engagement se traduit également par la part croissante que le Groupe accorde à la R&D. En 2021, Huawei a investi près de 142,7 milliards de RMB (20 milliards d’euros) en matière de R&D, correspondant à 22,4 % du chiffre d’affaires annuel.

Il est désormais crucial de mettre la cybersécurité au premier plan des priorités des entreprises et des gouvernements africains. Pour y parvenir, il est essentiel d’encourager la signature et la ratification de la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel afin de faire émerger un cyberespace africain sûr, réunissant acteurs publics et privés. Ce faisant, l’émergence d’un cadre légal et réglementaire spécifique à la cybersécurité et à la lutte contre la cybercriminalité pourra pleinement advenir. Nous devons donc agir ensemble pour faire de la cybersécurité l’un des piliers de la transformation numérique du continent.

Philippe Wang [1]

(Source : La Tribune Afrique, 1er août 2022)


[1] Vice-président exécutif de Huawei Northern Africa

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