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Cybercriminalité : le Sénégal se prépare aux crimes des temps modernes

samedi 22 mars 2014

Au Sénégal comme partout ailleurs dans le monde, la cybercriminalité augmente à pas de course. A partir d’un clavier et d’un écran, ils vident des comptes en banque, ils arnaquent, ils diffament, ils volent des identités, bref ils commettent toutes les infractions qu’on peut imaginer. Pour aller en croisade contre ces délinquants du net le Sénégal organise une conférence internationale sur la cybercriminalité du 24 au 27 mars 2014. Pape Assane Touré, expert en cyber-droit, conseiller technique au ministère de la Justice revient sur les contours du phénomène et de la conférence.

Pressafrik : pouvez-vous nous donner une définition de la cybercriminalité et comment il se manifeste dans notre pays ?

Pape Assane Touré : la cybercriminalité c’est l’ensemble des infractions qui ont un lien avec les technologies de l’information et de la communication. Il y a une classification fondamentale qui a été retenue : les technologies comme objets ou moyens pour commettre une infraction. Quand, elles sont utilisées comme objet, cela veut dire que les cybercriminels s’attaquent aux technologies et aux systèmes informatiques. Dans l’autre cas, ils utilisent l’internet et les technologies comme moyens pour injurier, diffamer entre autres. C’est ce deuxième schéma où les technologies sont comme moyen pour nuire à la réputation d’une personne qui est plus fréquent au Sénégal. Ils l’utilisent aussi pour faire de la fraude ou de l’escroquerie en ligne.

Pressafrik : quelles sont les dispositions prises par le Sénégal pour se prémunir d’un tel fléau ?

C’est l’objectif de cette conférence internationale dans le cadre du projet Glacy (Global Action on cybercrime). Il y a dans le monde une seule convention de Budapest du 23 novembre 2003 qui parle de la cybercriminalité. Le Sénégal a pris l’option d’adhèrer à cette convention et la procédure est en cours. Cette initiative va permettre à notre pays de bénéficier des effets de cette convention. Il pourra collaborer avec les autres parties de cette convention pour sanctionner de manière beaucoup plus efficace les actes cybercriminels.

Pressafrik : comment va se dérouler cette collaboration et sur quelle base le choix s’est porté sur le Sénégal pour organiser la conférence de lancement de ce projet ?

La cybercriminalité est relativement technique. Donc, ce projet permettra concrètement à nos officiers de police judiciaire d’être formés à comprendre l’environnement électronique. Les enquêtes exigent des moyens techniques et financiers. Donc, le projet Glacy a pour objet de permettre aux autorités judiciaires pénales de s’engager dans la coopération internationale en matière de cybercriminalité et de manière électronique. La durée de ce projet va porter sur 3 ans. Il est en grande partie financé par l’Union européenne et le Conseil de l’Europe. C’est la volonté d’adhésion à la convention de Budapest qui a valu au Sénégal d’être choisi parmi d’autres Etats pour abriter la conférence. Le choix est porté sur le pays parce qu’il a un cadre juridique intégral, c’est-à-dire une législation sur la cybercriminalité. La cybercriminalité à la particularité d’être internationale. Il ignore les Etats. Donc pour lutter contre le phénomène, il faut renforcer la coopération internationale.

Ibrahima Khalil

(Source : Pressafrik, 22 mars 2014)

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