Le développement technologique s’accompagne d’une montée en puissance de la cybercriminalité en Côte d’Ivoire où l’on a enregistrée une hausse significative des plaintes de victimes du fléau. Au-delà de la Côte d’Ivoire, c’est toute l’Afrique qui subit une explosion d"une cybermenace de plus en plus sophistiquée qui prend désormais différents visages.
La cybercriminalité a pris des proportions inquiétantes depuis ces dernières années en Côte d’Ivoire, selon des experts de la police scientifique. Un constat dressé dans le cadre d’une conférence pour sensibiliser et prévenir près d’un millier de scouts de l’association des éclaireurs unionistes de Côte d’Ivoire sur les dangers de la cybercriminalité dans la région d’Agnéby-Tiassa. Rien que pour l’année 2018, le pays ouest-africain a enregistré 2 860 plaintes en matière d’actes cybercriminels par les services de la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques(DITT). 93% des plaignants proviennent de la Côte d’Ivoire ou y sont résidents.
Le 1 avril 2019, la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) a présenté ses résultats portant sur l’année 2018. Les chiffres révèlent l’enregistrement de pas moins de 2860 plaintes pour des préjudices financiers évalués à 5 595 milliards de Fcfa, soit 9,44 millions de dollars. Le profilage des victimes montre que 60% de celles-ci sont des hommes, 36% des femmes et 4% des entreprises. Le tout pour une moyenne d’âge de 40 ans, appartenant à la classe moyenne ivoirienne.
Une cybercriminalité à multiples visages
En Côte d’Ivoire, 538 actes cybercriminels ont concerné la monnaie électronique (mobile money), 407 cas le vol d’identité et 374 des cas portent sur des menaces, injures, harcèlement, diffamations. Pour faire face au phénomène, la PLCC qui cherche à renforcer la lutte mise sur la communication et la sensibilisation. C’est dans cette perspective que s’inscrit la conférence des experts de la police scientifique ivoirienne organisée ce jeudi 15 août au village de grand-Moutcho dans la région d’Agnéby-Tiassa (sud). La PLCC a mené plusieurs campagnes de sensibilisation en publiant 38 articles sur sa plateforme en ligne, mais aussi sur Facebook. Elle a initié des campagnes ciblées auprès d’élèves, d’agents de banques et d’assurances entre autres. Cependant le cas de la Côte d’Ivoire n’est pas isolé.
Un phénomène continental
La question de la cybercriminalité concerne tous les pays africains où le développement des nouvelles technologies s’accompagne d’une hausse du fléau avec des risques sociopolitiques et financiers. Des menaces qui se sont à la fois amplifiées et sophistiquées. La cybermenace se présentes sous diverses formes : « malwares » et autres logiciels, piratage de serveurs téléphoniques ou « phreaking », « ransomware », une forme de piratage avec le plus souvent une demande de rançon (adware), prisée par les hackers avec l’avènement des crypto-monnaies. La cybercriminalité ce sont également les fake news et les cyberescroqueries.
Maimouna Dia
(Source : La Tribune Afrique, 16 août 2019)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000