OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2009 > Janvier > Critiques de la société de l’information - Pour une hypothèse négociée d’une (…)

Critiques de la société de l’information - Pour une hypothèse négociée d’une intégration des Tic en Afrique

mardi 27 janvier 2009

Recherche

Si l’Afrique, malgré son dénuement, demeure un immense marché potentiel pour les producteurs de technologies, il ne pose pas néanmoins la question de la protection et de la participation du continent à cette ’nouvelle’ société de l’information. Ndiaga Loum, professeur à l’Université de Ouataouais au Québec pose en ces termes la problématique de la Société de l’Information en Afrique. Le jeune enseignant sénégalais vient de participer à un ouvrage collectif intitulé Critiques de la Société de L’Information, paru au Canada aux éditions L’Harmattan. Il appelle à une hypothèse négociée d’une intégration des Tic.

L’ouvrage, conduit par deux chercheurs, Eric Georges, professeur à L’Ecole des Médias de l’Université du Québec à Montréal et Fabien Granjon, sociologue, a réuni un panel d’enseignants et de chercheurs de très haut niveau de l’Amérique, de l’Europe et de l’Afrique. ’S’il n’est pas contestable que les Tic jouent un rôle grandissant dans les diverses sphères d’activités au sein desquelles s’insèrent les acteurs sociaux, il n’en va pas de même des attendus économiques, politiques, culturels ou encore sociaux que l’on nous présente comme les effets positifs de déploiement technologique’, affirment les auteurs.

Ndiaga Loum, professeur sénégalais à l’Université de Ouataouais au Québec, n’est pas loin de partager un tel avis. D’emblée, l’enseignant parle du paradigme informationnel partant entre autres de Dominique Dubarle, adepte de la pensée de Wiener, qui publia en 1948 dans Le Monde un article intitulé ’Vers la machine à gouverner une nouvelle science : la cybernétique’. On parle alors de l’avènement d’une nouvelle machine qui se substituerait aux hommes politiques pour prendre en charge la gestion des sociétés au niveau mondial.

Désormais, certains pensent que la société serait mieux organisée grâce aux nouvelles technologies.Si ce paradigme informationnel tombe sous la propension à ’l’impérialisme épistémologique’, il a échoué pour leurs thuriféraires, selon le Pr Ndiaga Loum, à cause d’une certaine amnésie d’origine tendant à faire croire à un discours nouveau alors qu’il ne s’agit que d’une répétition à l’identique des grands éléments théoriques qui formaient le paradigme à l’origine.

Malheureusement ce paradigme sera repris, ’travaillé’ ou ’retravaillé’ dans les discours politiques africains, surtout le Nepad ; et ensuite validé par les experts. Ces derniers iront plus loin en pensant que la nouvelle société de l’information dessine une mondialisation dans laquelle l’Afrique serait partie prenante ou gagnante. Les Ntic offrent alors aux pays africains la possibilité de sauter l’étape de la révolution industrielle. Une telle vision soutenue par le Nepad, incarnée par la Commission économique pour l’Afrique qui créa la Société africaine de l’information (Aisi) pousse, selon le Pr Loum, à la redéfinition d’un Etat africain devenant un véritable partenaire et non éternel assisté de l’économie mondiale.

La question de la recherche en sciences sociales sur Internet en Afrique

Cet optimisme des politiques est validé par les experts africains. Ces derniers dressent, selon Ndiaga Loum, un tableau incontestablement positif. Peut-il en être autrement ? dit-il, puisque ’ces experts sont à la fois conseillers des gouvernants africains et commis des institutions financières internationales dont dépend l’Afrique pour financer ses programmes portant sur l’intégration à la nouvelle société de l’information, celles-là mêmes qui conditionnent leur aide à l’adoption de politiques de déréglementation et de libéralisation économique’.

Evitant de tomber dans cet optimisme béat, Loum cherche à voir s’il existe une perspective théorique et critique qui valorise une économie politique de l’information dans la recherche africaine en sciences sociales sur Internet et les Tic. A ce niveau, la première idée émise est celle du désert critique, autrement dit l’ ’absence quasi-totale d’une véritable science sociale critique portant sur Internet et la société de l’information comme idéologie’ Les études réalisées jusqu’ici portent seulement sur l’usage, le développement, le rôle de l’Internet en Afrique, l’état de la connexion, le contenu des sites web.

Cependant, des tentatives de résistances face à la doxa euphorique ont été notées. Elles posent le débat du changement des règles du jeu internationales pour que les financements des Tic et de l’Internet soient plus efficaces. Elles parlent des craintes, comme la poursuite de la domination du Nord par le Sud, la démocratisation de l’accès à l’information nécessitant des coûts faramineux, la question des exclus, l’équation du cauchemar autistique. Le Pr Ndiaga Loum propose ’la nécessité d’envisager l’hypothèse négociée d’une intégration des Tic qui valorise une perspective critique dans la recherche africaine en sciences sociales sur les thèmes précis de la société de l’information et de son incontournable attribut : la mondialisation’.

Abdou Karim Diarra

(Source : Wal fadjri, 27 Janvier 2009)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4338/5091 Régulation des télécoms
  • 349/5091 Télécentres/Cybercentres
  • 3544/5091 Economie numérique
  • 1850/5091 Politique nationale
  • 5091/5091 Fintech
  • 512/5091 Noms de domaine
  • 1742/5091 Produits et services
  • 1445/5091 Faits divers/Contentieux
  • 740/5091 Nouveau site web
  • 4865/5091 Infrastructures
  • 1646/5091 TIC pour l’éducation
  • 186/5091 Recherche
  • 242/5091 Projet
  • 3220/5091 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1759/5091 Sonatel/Orange
  • 1623/5091 Licences de télécommunications
  • 277/5091 Sudatel/Expresso
  • 1048/5091 Régulation des médias
  • 1365/5091 Applications
  • 1115/5091 Mouvements sociaux
  • 1668/5091 Données personnelles
  • 133/5091 Big Data/Données ouvertes
  • 650/5091 Mouvement consumériste
  • 358/5091 Médias
  • 645/5091 Appels internationaux entrants
  • 1571/5091 Formation
  • 92/5091 Logiciel libre
  • 2049/5091 Politiques africaines
  • 1103/5091 Fiscalité
  • 166/5091 Art et culture
  • 575/5091 Genre
  • 1638/5091 Point de vue
  • 1096/5091 Commerce électronique
  • 1458/5091 Manifestation
  • 314/5091 Presse en ligne
  • 127/5091 Piratage
  • 207/5091 Téléservices
  • 879/5091 Biométrie/Identité numérique
  • 304/5091 Environnement/Santé
  • 451/5091 Législation/Réglementation
  • 345/5091 Gouvernance
  • 1819/5091 Portrait/Entretien
  • 144/5091 Radio
  • 780/5091 TIC pour la santé
  • 347/5091 Propriété intellectuelle
  • 60/5091 Langues/Localisation
  • 1032/5091 Médias/Réseaux sociaux
  • 2015/5091 Téléphonie
  • 192/5091 Désengagement de l’Etat
  • 1152/5091 Internet
  • 114/5091 Collectivités locales
  • 393/5091 Dédouanement électronique
  • 1119/5091 Usages et comportements
  • 1030/5091 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 556/5091 Audiovisuel
  • 3337/5091 Transformation digitale
  • 382/5091 Affaire Global Voice
  • 158/5091 Géomatique/Géolocalisation
  • 313/5091 Service universel
  • 660/5091 Sentel/Tigo
  • 179/5091 Vie politique
  • 1628/5091 Distinction/Nomination
  • 34/5091 Handicapés
  • 684/5091 Enseignement à distance
  • 679/5091 Contenus numériques
  • 584/5091 Gestion de l’ARTP
  • 183/5091 Radios communautaires
  • 1733/5091 Qualité de service
  • 424/5091 Privatisation/Libéralisation
  • 132/5091 SMSI
  • 461/5091 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2808/5091 Innovation/Entreprenariat
  • 1319/5091 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5091 Internet des objets
  • 171/5091 Free Sénégal
  • 526/5091 Intelligence artificielle
  • 205/5091 Editorial
  • 24/5091 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous