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Coût de la connectivité en Afrique : Un véritable obstacle à l’économie numérique

mercredi 21 décembre 2022

Le nouveau rapport 2022 de l’Union internationale des télécommunications (UIT) sur la connectivité dans le monde montre que l’Afrique reste à la traîne en matière d’Internet et de numérique. En 2021, 33% des Africains utilisaient Internet contre 63% pour la moyenne mondiale. C’est ce que révèle l’Union internationale des télécommunications (UIT) dans un document exploité par notre rédaction. Afrobarometer, organisation panafricaine, a relevé plusieurs aspects de la fracture numérique dans ses enquêtes du Round 8 dans son exploitation dudit rapport.

Le rapport de l’Union Internationale des Télécommunications (2021) sur la connectivité exploité par Afrobarometer indique qu’en dépit d’un accès accru aux réseaux mobiles à grande vitesse, les pays les moins avancés (PMA) pourraient en réalité accuser un retard plus important dans l’usage de l’Internet. Les raisons probables en sont le coût des services et des appareils ainsi que le manque de connaissance de l’Internet et des compétences numériques appropriées.

Afrobarometer a relevé plusieurs aspects de la fracture numérique dans ses enquêtes du Round 8 (2019/2021) dans 34 pays africains, dont 19 pays classés dans la catégorie des « moins avancés » par les Nations Unies. Les réponses aux enquêtes renseignent sur les mesures, tant au niveau des individus que des États, de l’accès aux appareils et aux services de réseau, des taux d’usage et des divergences dans l’usage quotidien de l’Internet. Afrobarometer, dans son rapport final constate que la plupart des Africains possèdent un téléphone portable et ont accès à un réseau de téléphonie mobile.

Utilisation de l’internet en hausse

Toutefois, moins de la moitié d’entre eux possèdent un téléphone portable avec accès à l’Internet, et encore moins ont accès à un ordinateur. Il en résulte de faibles niveaux d’usage de l’Internet dans de nombreux pays. Le déficit d’accès et d’usage de l’Internet est nettement plus fréquent chez les femmes et les personnes rurales, âgées, moins riches et/ou moins instruites. Il existe également un fossé important entre les PMA et les pays plus développés (« non-PMA »).

Entre 2019 et 2021, le nombre d’utilisateurs d’internet dans les PMA a augmenté de 20 %. Il représente désormais 27 % de la population. L’écart entre les économies développées et les PMA est ainsi passé de 66 % en 2017 à 63 % en 2021. Et en Afrique, entre 2019 et 2021, l’utilisation d’internet a bondi de 23 % et 24 %.

Les différentiels démographiques en termes d’accès à l’Internet via le téléphone sont encore plus prononcés que pour la possession d’un téléphone, atteignant 72 points de pourcentage chez les citoyens sans instruction formelle (13% ont accès à l’Internet via le téléphone) et ceux qui ont fait des études post secondaires (85%). Les PMA sont à la traîne par rapport aux autres pays pour ce qui est de l’accès à l’Internet par téléphone (35% contre 58%).

La réduction de la fracture numérique, un enjeu crucial

L’accès à un ordinateur dans le ménage est beaucoup plus limité (28%) et ne s’est pas accru de manière significative depuis le round d’enquêtes précédent. Moins d’un sur 10 citoyens ont accès à un ordinateur dans cinq PMA – Ouganda, Tanzanie, Niger, Éthiopie et Malawi. Quatre Africains sur 10 (40%) déclarent utiliser l’Internet – soit via un smartphone, soit via un ordinateur – « quelques fois par semaine » ou « tous les jours ».

Si la possession de plus en plus répandue d’un téléphone portable est encourageante, une connectivité totale suppose que l’on puisse se connecter à Internet. Or, c’est là que les écarts se creusent de façon spectaculaire : En moyenne, relativement peu d’Africains sont connectés. Et les Africains ruraux, pauvres et peu instruits sont très désavantagés par rapport à leurs congénères plus riches, urbains et plus instruits.

La réduction de la fracture numérique demeure un enjeu crucial pour la plupart des pays africains, et pour le continent dans son ensemble. Pour combler les lacunes, il faudra renforcer les infrastructures. Mais comme le souligne le rapport de situation de l’Union Internationale des Télécommunications (2021), et le confirment les données présentées ici, la seule disponibilité des infrastructures de réseau est loin d’être suffisante ; elle ne correspond pas automatiquement à une augmentation généralisée de l’usage de l’Internet. L’accès aux équipements qui peuvent se connecter à Internet est une question essentielle, mais les coûts élevés de la connectivité pourraient être un obstacle encore plus important.

(Source : Social Net Link, 21 décembre 2022)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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