OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Mars 2024 > Coupure d’internet en Afrique : réparer les câbles sous-marins, une tâche (…)

Coupure d’internet en Afrique : réparer les câbles sous-marins, une tâche complexe et fastidieuse

mercredi 20 mars 2024

Qualité de service

Une partie du continent africain s’est vu privée d’accès à internet, jeudi 14 mars, après l’arrachage de quatre des cinq câbles sous-marins qui permettent de relier l’Afrique de l’Ouest au réseau mondial. Si les différents opérateurs ont rapidement réagi pour rediriger leurs flux et rétablir le réseau, la réparation des câbles pourrait prendre plusieurs semaines.

Après les perturbations internet qui ont touché de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest comme la Côte d’Ivoire, qui a été la plus impactée, le Liberia, le Burkina Faso, la Guinée ou encore le Ghana, la situation est progressivement revenue à la normale. Sur les cinq câbles sous-marins reliant cette partie du continent à internet, quatre ont été endommagés, dont ceux de deux des plus gros opérateurs, Orange et MTN. Dans la plupart des cas, ce type d’incident est dû à un arrachage des câbles par des ancres de navires, l’activité de bateaux de pêche ou par des mouvements de terrain sous-marins.

Les pannes concernent principalement les câbles West Africa Cable System, Africa Coast to Europe, SAT-3 et MainOne, tous longs de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres, desservant plusieurs pays le long de la côte ouest-africaine et se branchant à l’Europe, notamment en Espagne, au Royaume-Uni et en France.

Le trafic redirigé pour rétablir le réseau

Pour rétablir l’accès à internet au plus vite, les fournisseurs d’accès ont rapidement réagi. Dans les heures suivant la panne, l’opérateur sud-africain MTN assurait que des « opérations » étaient en cours pour « rediriger le trafic par des voies alternatives au réseau ». Même chose du côté d’Orange qui s’est tout de suite dit « mobilisé pour trouver des solutions de reroutage du trafic et connecter les pays isolés par d’autres voies ».

En réorientant les flux, les opérateurs internet ont pu rapidement stabiliser la situation et rétablir un accès au réseau satisfaisant pour la plupart des pays concernés par cette panne. MTN a par exemple affirmé ce lundi 19 mars avoir « rétabli avec succès ses opérations, récupérant plus de trois térabits par seconde de capacité » sur l’ensemble de sa zone de couverture. « Tout au long de cette période, nous avons donné la priorité au rétablissement des services en activant rapidement de nouveaux câbles pour accroître l’interconnectivité et établir des itinéraires alternatifs, renforçant ainsi la résilience de notre réseau », s’est félicité l’opérateur sud-africain.

Localiser l’incident pour réparer

Leur réparation est désormais une priorité des opérateurs pour éviter une saturation du réseau, mais il s’agit d’une tâche complexe et fastidieuse. « Il faut commencer par localiser précisément la coupure, explique Stéphane Lelux, le président du cabinet de télécom Tactis au micro de RFI. Ensuite, il faut envoyer un navire spécialisé sur le site, qui va devoir détecter précisément la position des câbles. Déjà ça, ça prend quelques jours : trois, quatre voire cinq jours maximum ».

Ces navires spécifiques sont ce que l’on appelle des navires câbliers. Ils sont conçus pour installer des câbles de la taille d’un tuyau d’arrosage au fond des océans, mais aussi pour les réparer. Jusqu’à 2 000 mètres de profondeur, ce sont des robots sous-marins qui sont chargés d’aller récupérer chaque extrémité des câbles endommagés, mais au-delà de 2 000 mètres, la situation se complique. Dans ce cas, « on travaille à l’ancienne, avec un grappin qu’on va laisser traîner au fond. On le relève pour ramener le câble à bord et c’est une fois remonté qu’on peut voir si on a tapé juste », expliquait Didier Dillard, le PDG d’Orange Marine, l’une de la petite douzaine d’entreprises dans le monde capable de réparer des câbles sous-marins, au journal La Nouvelle République en 2023.

Une opération qui « peut prendre plusieurs semaines »

Le temps que peuvent durer les réparations est donc très variables. Une fois les câbles remontés, « on les coupe proprement et on refait les soudures sur ces câbles que l’on rejoint avec un manchon étanche qui va ensuite être remis au fond de la mer. Là, on a quatre câbles donc quatre opérations à faire. Ça peut prendre plusieurs semaines », estime Stéphane Lelux. La fibre optique étant très fragile, l’opération pour ressouder les fibres entre elles peut prendre entre 15 et 20 heures pour chaque joint. Un travail mené par du personnel très spécifique spécialement formé pour ce genre d’intervention.

Près de 99% du trafic internet intercontinental est assuré par des câbles sous-marins, leur importance est donc capitale, en particulier pour l’Afrique. Le continent est « très dépendant des câbles sous-marins, y compris pour les connexions continentales. Je pense que les leçons à tirer de tous ces incidents qui continueront malheureusement, c’est d’abord de diversifier les routes et renforcer les interconnections entre les pays », conclue Stéphane Lelux.

Pierre Fesnien

(Source : RFI, 20 mars 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2064/2234 Régulation des télécoms
  • 173/2234 Télécentres/Cybercentres
  • 1551/2234 Economie numérique
  • 817/2234 Politique nationale
  • 2234/2234 Fintech
  • 253/2234 Noms de domaine
  • 816/2234 Produits et services
  • 715/2234 Faits divers/Contentieux
  • 366/2234 Nouveau site web
  • 2161/2234 Infrastructures
  • 817/2234 TIC pour l’éducation
  • 91/2234 Recherche
  • 122/2234 Projet
  • 1400/2234 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 868/2234 Sonatel/Orange
  • 780/2234 Licences de télécommunications
  • 132/2234 Sudatel/Expresso
  • 466/2234 Régulation des médias
  • 601/2234 Applications
  • 494/2234 Mouvements sociaux
  • 765/2234 Données personnelles
  • 60/2234 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2234 Mouvement consumériste
  • 179/2234 Médias
  • 321/2234 Appels internationaux entrants
  • 693/2234 Formation
  • 48/2234 Logiciel libre
  • 853/2234 Politiques africaines
  • 410/2234 Fiscalité
  • 83/2234 Art et culture
  • 284/2234 Genre
  • 725/2234 Point de vue
  • 480/2234 Commerce électronique
  • 700/2234 Manifestation
  • 157/2234 Presse en ligne
  • 63/2234 Piratage
  • 102/2234 Téléservices
  • 438/2234 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2234 Environnement/Santé
  • 166/2234 Législation/Réglementation
  • 169/2234 Gouvernance
  • 861/2234 Portrait/Entretien
  • 72/2234 Radio
  • 341/2234 TIC pour la santé
  • 133/2234 Propriété intellectuelle
  • 29/2234 Langues/Localisation
  • 502/2234 Médias/Réseaux sociaux
  • 922/2234 Téléphonie
  • 95/2234 Désengagement de l’Etat
  • 486/2234 Internet
  • 57/2234 Collectivités locales
  • 189/2234 Dédouanement électronique
  • 569/2234 Usages et comportements
  • 512/2234 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2234 Audiovisuel
  • 1373/2234 Transformation digitale
  • 191/2234 Affaire Global Voice
  • 75/2234 Géomatique/Géolocalisation
  • 154/2234 Service universel
  • 330/2234 Sentel/Tigo
  • 87/2234 Vie politique
  • 728/2234 Distinction/Nomination
  • 17/2234 Handicapés
  • 343/2234 Enseignement à distance
  • 319/2234 Contenus numériques
  • 292/2234 Gestion de l’ARTP
  • 89/2234 Radios communautaires
  • 807/2234 Qualité de service
  • 212/2234 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2234 SMSI
  • 225/2234 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1280/2234 Innovation/Entreprenariat
  • 668/2234 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2234 Internet des objets
  • 85/2234 Free Sénégal
  • 261/2234 Intelligence artificielle
  • 97/2234 Editorial
  • 10/2234 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous