« La définition des stratégies de vulgarisation des Technologies de l’information et de la communication (Tic) doit prendre en compte les besoins des femmes en matière de formation et d’information. » C’est l’avis émis avant hier par Mar Lô, directeur de cabinet du ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social, lors d’une rencontre convoquée à Dakar, en prélude au sommet mondial sur la société de l’information qui se tiendra à Tunis en septembre prochain. M. Lô relève que « l’accès des femmes aux Tic constitue un levier important pour éliminer les discriminations, dont elles sont victimes ».
Aussi souligne-t-il, lors du lancement du document « Fracture numérique de genre en Afrique francophone : une inquiétante réalité », que plus de neuf mille six cents femmes ont déjà bénéficié d’une formation aux Tic au Sénégal, et une centaine d’ordinateurs, été mis à la disposition d’organisations féminines.
L’indicateur synthétique de la fracture numérique de genre, informe Marie-Hélène Mottin-Sylla, coordinatrice du Réseau Genre et Tic à Enda Tiers-Monde, devait s’articuler sur les « 4 C : le Contrôle, la pertinence des Contenus, les Capacités et la Connectivité ». Dans le document, il ressort que cet indicateur permet de mesurer les disparités de genre dans l’accès, l’usage et la maîtrise de trois Technologies de l’information et de la communication : l’ordinateur, Internet et le téléphone portable. Stratégiques pour la promotion de l’égalité de genre.
Dans l’exemple de l’indicateur de contrôle, Mme Mottin-Sylla explique qu’ils ont comparé le nombre d’hommes et de femmes participants au contrôle et au pouvoir de décision politique, économique et citoyenne, dans les sphères publiques et privées. La composante contenu, poursuit-elle, témoigne des dimensions genre de l’utilisation faite des outils, produits et services de Tic. Mais aussi de la sensibilité aux questions de genre dans les produits de Tic et de la pertinence des contenus en termes de genre.
Le paramètre capacités englobe la formation, en termes d’alphabétisation et de connaissances. Dans l’accès et l’accessibilité ou encore connectivité, précise-t-elle, « il y a le fait de pouvoir accéder physiquement à un ordinateur. Et, les femmes connaissent davantage de contraintes que les hommes en termes de disponibilités financières, de mobilité, de temps », avise-t-elle. Sur le plan régional, les femmes ont 10 % de chance de moins que les hommes en termes d’accès et d’accessibilité à Internet, l’ordinateur et le téléphone portable.
Elles sont très sensibles, de plus, aux aspects de sécurité et de violences. De ce fait, les normes et rôles sociaux de genre relatifs aux femmes font que les lieux d’implantation, heures, formats et coûts influent sur l’utilisation qu’en font les femmes, pour autant qu’ils soient disponibles. Dans les cybercafés, constate la coordinatrice du Réseau Genre et Tic, évoluent plus d’hommes que de femmes, « car, ces lieux publics sont considérés, ici, comme un lieu de perdition où les femmes se font draguer ».
Si Alex Corenthin est d’avis qu’il reste beaucoup à faire au Sénégal, dans le cadre du Réseau Genre et Tic, « pour résorber la fracture numérique », Mar Lô ose croire que ce document contribuera à une intégration et une appropriation effective des Tic par les femmes, « dans la triple dimension du Contrôle, du Contenu et des Capacités », tout comme au Bénin, au Burkina-Faso, au Cameroun, au Mali et en Mauritanie.
Guermia BOUBAAYA
(Source : Le Quotidien, 30 juiillet 2005)
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