OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Août 2017 > Congo-Kinshasa : Pourquoi le gouvernement a limité l’accès aux réseaux sociaux

Congo-Kinshasa : Pourquoi le gouvernement a limité l’accès aux réseaux sociaux

jeudi 10 août 2017

Liberté d’expression/Censure de l’Internet

Pour la société civile congolaise, comme internationale, cette limitation de l’accès aux réseaux sociaux est une nouvelle restriction des libertés dans un contexte de fermeture de l’espace politique observé depuis plus de deux ans.

Pour le gouvernement, c’est une mesure temporaire pour maintenir l’ordre public après la diffusion d’images et de vidéos de cadavres qui ne seraient pas ceux des Congolais tués lundi lors des attaques attribuées à la secte Bundu dia Kongo.

Pour le ministre en charge des Nouvelles technologies, il s’agit d’une mesure d’urgence, une mesure conservatoire qui devrait être levée incessamment.

Mais selon Emery Okundji, les comportements abusifs sur les réseaux sociaux (messages de haine, appels à la violence, photos détournées) se multiplient et cela mériterait une législation dont la RDC n’est pour le moment pas dotée.

Du côté des activistes comme des professionnels des médias numériques, on reconnaît qu’il y a bien quelques comportements qui mériteraient d’être réprimés. Mais la mesure imposée par le gouvernement est indiscriminée et punit tous les utilisateurs. Elle est donc liberticide.

L’explication du ministre ne satisfait pas des ONG comme Amnesty. Pour le chercheur Jean-Mobert Nsenga, « derrière l’argument de l’ordre public » se cache un dessein plus inavoué : celui de réduire encore l’espace démocratique dans un pays où il est devenu quasi impossible de manifester.

Pour l’Association congolaise des médias en ligne, qui a protesté contre cette mesure, on ne peut pas nier qu’il y ait une corrélation entre la fermeture de l’espace politique, la polarisation de l’espace médiatique classique (TV, radios, journaux) et l’appétit des Congolais pour les réseaux sociaux.

Cette mesure est dans le but de préserver l’ordre public,elle a été prise provisoirement et est justifiée par des circonstances du moment.

Des restrictions loin d’être inédites

Ce n’est pas la première fois que les réseaux sociaux sont coupés depuis le début de la contestation du maintien au pouvoir de Joseph Kabila. Toujours en période de contestation.

Cela correspond à la période de multiplication des mouvements citoyens très branchés sur ces réseaux pour leur communication ; des lanceurs d’alerte, anonymes ou non, qui diffusent des documents confidentiels, vidéos et images d’exactions ; et des médias en ligne qui offrent plus de débouchés pour toutes ces informations.

La première restriction emblématique, c’était en janvier 2015, déjà autour de l’organisation des élections. Un projet de révision de la loi électorale avait provoqué des manifestations à Kinshasa d’une ampleur inattendue.

Le premier jour, des images, des vidéos de la constestation envahissent les réseaux sociaux. Et dès le deuxième jour, black-out : internet, SMS coupés. En 48 heure, internet avait été rétabli vu le manque à gagner pour l’économie du pays, mais les réseaux sociaux étaient restés coupés pendant plusieurs semaines.

Phénomène que l’on a revu avant la fin du deuxième et dernier mandat du président Kabila en décembre 2016. Toujours au nom de risque de troubles à l’ordre public.

Ce que professionnels et activistes constatent, c’est qu’il y a de plus en plus de lanceurs d’alerte, prêts à photographier des documents ou filmer des exactions et qui le font aussi grace à l’anonymat tout relatif qu’offrent les réseaux sociaux.

Y compris depuis les villages le plus reculés, notamment dans l’est du pays mieux connecté. Dans les manifestations de ces derniers mois, il n’y a pas que des journalistes qui ont été arrêtés avec leurs caméras, mais aussi des civils munis de téléphones portables.

L’accès à internet en forte hausse

Officiellement, 3,8% de la population congolaise a accès aux réseaux sociaux, selon des chiffres datant de juillet 2015. Ce qui représente quand même plusieurs millions de personnes, pour l’essentiel en milieu urbain.

Selon un sondage très récent de l’institut Target, sur près de 1 000 personnes interrogées, 40% avaient décidé de s’équiper d’un smartphone. Il existe des modèles très peu chers à 15 ou 30 dollars. Et des forfaits internet spécifiques mis en place par les opérateurs pour attirer les petits revenus.

Des forfaits exclusivement Whatsapp et Facebook, par exemple. Il y a même de nouveaux métiers qui se créent comme celui d’installer des applications comme Twitter ou même les VPN qui permettent de contourner la censure.

Car si encore trop peu de Congolais sont connectés à internet, notamment dans les campagnes, le taux de pénétration de la téléphonie mobile a été multiplié par trois ces sept dernières années pour concerner plus de la moitié de la population désormais.

C’est encore surtout dans les villes, beaucoup plus à l’est qu’à l’ouest du pays, mais le marché a littéralement explosé, malgré la faiblesse des revenus par habitant.

Huit Congolais sur dix vivent sous le seuil de pauvreté absolue, selon le PNUD. Mais parvenir à communiquer fait partie des priorités pour la population.

(Source : RFI, 10 août 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2211/2523 Régulation des télécoms
  • 183/2523 Télécentres/Cybercentres
  • 1749/2523 Economie numérique
  • 848/2523 Politique nationale
  • 2523/2523 Fintech
  • 292/2523 Noms de domaine
  • 858/2523 Produits et services
  • 814/2523 Faits divers/Contentieux
  • 407/2523 Nouveau site web
  • 2394/2523 Infrastructures
  • 877/2523 TIC pour l’éducation
  • 95/2523 Recherche
  • 124/2523 Projet
  • 1582/2523 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 911/2523 Sonatel/Orange
  • 800/2523 Licences de télécommunications
  • 137/2523 Sudatel/Expresso
  • 488/2523 Régulation des médias
  • 638/2523 Applications
  • 521/2523 Mouvements sociaux
  • 813/2523 Données personnelles
  • 93/2523 Big Data/Données ouvertes
  • 309/2523 Mouvement consumériste
  • 183/2523 Médias
  • 329/2523 Appels internationaux entrants
  • 889/2523 Formation
  • 60/2523 Logiciel libre
  • 956/2523 Politiques africaines
  • 610/2523 Fiscalité
  • 86/2523 Art et culture
  • 292/2523 Genre
  • 871/2523 Point de vue
  • 514/2523 Commerce électronique
  • 777/2523 Manifestation
  • 165/2523 Presse en ligne
  • 62/2523 Piratage
  • 102/2523 Téléservices
  • 501/2523 Biométrie/Identité numérique
  • 157/2523 Environnement/Santé
  • 169/2523 Législation/Réglementation
  • 175/2523 Gouvernance
  • 924/2523 Portrait/Entretien
  • 72/2523 Radio
  • 388/2523 TIC pour la santé
  • 138/2523 Propriété intellectuelle
  • 29/2523 Langues/Localisation
  • 556/2523 Médias/Réseaux sociaux
  • 1017/2523 Téléphonie
  • 97/2523 Désengagement de l’Etat
  • 502/2523 Internet
  • 57/2523 Collectivités locales
  • 223/2523 Dédouanement électronique
  • 530/2523 Usages et comportements
  • 531/2523 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 282/2523 Audiovisuel
  • 1536/2523 Transformation digitale
  • 197/2523 Affaire Global Voice
  • 80/2523 Géomatique/Géolocalisation
  • 176/2523 Service universel
  • 336/2523 Sentel/Tigo
  • 88/2523 Vie politique
  • 768/2523 Distinction/Nomination
  • 18/2523 Handicapés
  • 351/2523 Enseignement à distance
  • 360/2523 Contenus numériques
  • 302/2523 Gestion de l’ARTP
  • 92/2523 Radios communautaires
  • 925/2523 Qualité de service
  • 219/2523 Privatisation/Libéralisation
  • 72/2523 SMSI
  • 259/2523 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1317/2523 Innovation/Entreprenariat
  • 669/2523 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2523 Internet des objets
  • 87/2523 Free Sénégal
  • 240/2523 Intelligence artificielle
  • 107/2523 Editorial
  • 11/2523 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous