Etre populaire sur les réseaux sociaux numériques, c’est comme être riche au jeu du Monopoly. C’est un poncif aux allures d’assertion péremptoire.
Cependant, il n’a pas le défaut du manque de corrosivité, même si elle ne fait pas toujours rire les politiques en mal d’audience, d’égo, mais surtout à la communication incertaine pour les futures échéances électorales.
Ceux qui rassemblent toutes ces « tares » se ruent sur la communication digitale comme on se jette, à genoux, dans l’eau inespérée d’une oasis, lors d’une traversée du désert, sans se soucier si elle est potentiellement dangereuse.
En effet, l’horizontalité du digital permet de vérifier la tarte à la crème sous forme de poncif historique qui veut qu’il soit « plus facile de détruire que de construire ».
Elle est encore plus avérée quand il s’agit de réputation digitale. En politique, communiquer est synonyme de chercher à fixer une prise de position en se basant sur l’argumentation et la légitimité.
Chaque intervention doit être minutieusement choisie, car avec le digital, chaque information peut être partagée, commentée et aussi circuler sans limite, notamment avec les réseaux sociaux.
Des prises de position de politiques ou de leurs partis sur Twitter ou Facebook génèrent presque immédiatement de vives oppositions du camp d’en face. Le contraire est une originalité.
« Le digital, c’est technique. Il requiert qu’on le confie à quelqu’un qui s’y connaît », avertit Charles Sanches, activiste et ancien membre de la com’ digitale de la Croix-Rouge à Dakar.
Il poursuit : « Il ne suffit pas juste d’avoir du succès sur les réseaux sociaux ou d’avoir de la répartie pour savoir l’utiliser, parce que la stratégie devient conjoncturelle.
Ainsi, à la première crise, tout s’écroule alors que pour avoir des résultats sur le long terme, la communication digitale doit être structurelle ». L’hybridité de la communication digitale en politique au Sénégal est ainsi justifiée. Elle est souvent mi-professionnelle mi artisanale.
« Dans un pays avec un nombre d’internautes assez réduit (4 119 527 selon internetwordstats), l’utilisation des médias traditionnels offre une meilleure visibilité aux acteurs politiques », conseille Mamadou Ndiaye, professeur au Cesti. Et le serpent se mord finalement la queue. Autre poncif à l’originalité floue comme la com’ digitale en politique au Sénégal.
O. Ba
(Source : Le Soleil, 20 février 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000