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Commission sénatoriale d’information sur la licence ‘Sentel’ : Qui convoquera Karim Wade ?

jeudi 22 avril 2010

Le syndrome Macky Sall, déclenché à la suite de la convocation pour audition de Karim Wade dans le dossier de l’Anoci, hante encore les membres de la commission sénatoriale ad-hoc mise en place le 13 avril dernier pour s’informer sur les conditions d’acquisition de la licence ‘Sentel’ en 1998. Le président du Sénat a, en effet, officialisé, le 15 avril dernier, la décision du bureau de mettre sur pied une commission d’information et les membres de la structure se sont réunis le 16 pour dégager leur feuille de route.

Ainsi, le ministre d’Etat Karim Wade, le conseiller du président en matière de nouvelles technologies, Thierno Ousmane Sy et le directeur de la Sentel figurent parmi les trois premières personnalités à écouter, sans heurter la susceptibilité des uns ou des autres. Aussi la symbolique s’invite-t-elle dans le choix des mots à utiliser : comment rencontrer ou recevoir Karim Wade et comment le lui faire savoir sans donner l’impression de le convoquer ou de le prier de recevoir tout ou partie de la délégation sans le froisser lui-même ou heurter l’humeur du père ? La question est d’importance, en regard de ce qu’il faut désormais appeler le syndrome Macky Sall : alors président de l’Assemblée nationale, M. Sall avait cru du devoir de l’Assemblée nationale de convoquer et d’écouter Karim Wade, alors à l’Agence nationale pour l’Organisation de la conférence islamique (Anoci). La réaction du président de la République fut violente qui assimila l’acte à un crime de lèse-majesté ; Macky Sall connaîtra une traversée du désert sans précédent et refusa de démissionner, préférant jouer au martyr et non au héros.

Depuis, un ange est passé et aujourd’hui, avec la volonté du pouvoir de rendre coûte que coûte publiques les conditions de cession de la deuxième licence téléphonique au Sénégal, en 1988, le travail de la commission mise sur pied au mépris du bon sens n’est pas de tout repos. Car une chose est de contourner la difficulté essentielle de l’alinéa 3 de l’article 34 du règlement intérieur du Sénat qui rendait impossible toute commission d’enquête sur une affaire pendante en justice, comme c’en est actuellement le cas avec le dossier Sentel-Etat du Sénégal, une autre est de vouloir résoudre cette ambiguïté qui semble déteindre sur la démarche générale : les deux premières personnalités citées n’ont joué aucun rôle décisif dans l’octroi de la licence ; elles se sont au contraire illustrées par une opposition sans équivoque à la vente, au point de susciter quelques interrogations quant à l’objectif réel visé par la mise sur pied de cette commission ad-hoc d’information, conformément à l’article 16 de son règlement intérieur, mais en violation flagrante de la loi qui interdit toute commission d’investigation sur une affaire pendante en justice. Etant donné que lui-même prêchait la bonne parole dans le désert sur ce dossier, clamant sur tous les toits vouloir en débattre sur un plateau de télévision, Karim Wade trouve là chaussure à son pied. Loin cependant des feux de la rampe des caméras de télévision. A convoquer ou à inviter ? Il faudra surveiller les termes civilisés de la lettre d’information qui lui sera adressée pour voir les formes que prendrait sa participation aux travaux de la commission.

La polémique suscitée par le gouvernement de l’alternance sur l’affaire opposant l’Etat du Sénégal à Millicom International Cellular avait irrité le pouvoir, surtout à la suite d’un article paru sur le site Internet américain ‘Businessinsider.com’ qui s’interrogeait sur le comportement de ‘politiciens corrompus sénégalais’ qui auraient tenté d’ébranler Millicom pour 200 millions de dollars et qui mettait en cause le ministre de la Coopération internationale, Karim Wade, et le conseiller spécial en nouvelles technologies du chef de l’Etat, Thierno Ousmane Sy. Car l’affaire ‘Tigo’ est à la vérité des plus incroyables : par décret n° 2001-23 du 17 janvier 2001, l’Etat du Sénégal mettait fin à la Convention de concession entre l’Etat du Sénégal et la Société Sentel Gsm S.A. (J.O. n° 6436 du lundi 3 novembre 2008).

L’article 2 dudit décret précisait dès lors que ‘l’Etat du Sénégal se trouve désormais de plein droit subrogé dans tous les droits et obligations de la Société Sentel Gsm S.A. et, en conséquence, prendra toutes les mesures conservatoires immédiates nécessaires à la continuité du service public et à la garantie des droits et intérêts des abonnés de ladite société’. La signature du président de la République accompagnée de celle du Premier ministre de l’époque, Moustapha Niass, daterait du 17 janvier 2001 et le décret n’aurait été publié qu’en...fin 2008 !

- Pathé Mbodje
- M. Sc, Journaliste, sociologue

(Source : Wal Fadjri, 22 avril 2010)

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