L’Association sénégalaise des utilisateurs des Tic au Sénégal (Asutic) est loin de se satisfaire du dernier classement du pays dans le rapport de l’Union internationale des télécommunications (Uit) sur l’état de développement par pays des Technologies de l’information et de la communication (Tic), publié le 30 novembre. En effet, dans ce rapport, le Sénégal a régressé en se retrouvant « à la 132e place sur 167 pays ». Cette position n’est pas meilleure que celle de 2014 (130e), ni que la 124e place obtenue en 2012 et en 2013, et enfin la 125e place en 2011.
Dans un communiqué, l’Asutic indique qu’« au niveau africain, le Sénégal est classé à la 11e place en 2015 alors qu’il était à la 12e en 2014 ».
Alors qu’au « même moment, le classement africain est trusté par l’Ile Maurice, les Iles Seychelles et en Afrique de l’Ouest par le Ghana et le Cap-Vert ». Et le document de constater à nouveau : « Notre pays est encore loin du gotha africain en matière de développement des Tic et très loin du peloton de tête. » Toutes choses qui poussent l’Asutic à se désoler « de cette place dans le rapport 2015 de l’Uit qui n’honore pas le Sénégal ». Cette structure ne manque pas d’imputer ce recul du Sénégal au ministère des Postes et télécommunications en convoquant l’article 18 de la loi 2011-1 du 24 février 2011 portant Code des télécommunications.
Ces utilisateurs des Tic rappellent que depuis 2010, le Sénégal n’a pas cessé de régresser, ce qui l’amène à se retrouver « parmi les derniers pays au monde ». Le communiqué se désole même : « Pis encore, il n’a jamais été parmi les dix pays les plus dynamiques au monde en évolution de l’indice de développement des Tic. » Une position contraire à celle d’autres pays africains comme le Ghana, le Cap Vert, la Gambie, le Burkina Faso, le Congo, etc. « On retrouve plutôt notre pays parmi les 39 pays les moins connectés au monde », signale le document, en convoquant les rapports publiés durant la période de 2010 à 2015.
Cette place du Sénégal en 2015 par rapport à 2010 est qualifiée de « plus que médiocre » et « constitue donc un recul notoire que les Sénégalais vivent au quotidien par une mauvaise qualité de service Tic quand il est accessible et des tarifs inabordables ».
Analysant la position du pays, l’Asutic parle « d’une absence totale de stratégie nationale de développement des Tic depuis plusieurs années ». « En effet depuis 2012, aucune politique sectorielle des Tic n’a été formulée pour décliner les orientations stratégiques du gouvernement conformément à l’Acte additionnel A/SA/1/01/07 de la Cedeao de 2007 », explique la structure. Une politique de pilotage à vue, caractérisée par des errements, des tâtonnements et des annonces de projets épars sans aucune cohérence, de même qu’une identification claire des résultats attendus en termes d’impacts positifs sur les populations sénégalaises sont aussi à l’index.
Néanmoins, l’Asutic ne s’est pas privée d’exhorter « le gouvernement à utiliser les Tic comme un levier de développement du Sénégal en créant les conditions pour l’émergence d’une véritable industrie des Tic ». L’association demande à l’Etat de procéder « dans les plus brefs délais » à la formulation d’une politique sectorielle Tic en mettant en avant « une démarche inclusive, itérative et transparente ».
Mamadou T. Diatta
(Source : Le Quotidien, 16 décemre 2015)
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