La Collaboration sur la Politique Internationale des TIC pour l’Afrique de l’Est et Australe (CIPESA) organise le Forum annuel sur la liberté d’Internet en Afrique (FIFAfrica24) au Sénégal en partenariat avec AfricTivistes. Cette première édition de l’événement en Afrique francophone permettra de mettre en lumière la situation de la démocratie numérique dans cette région d’Afrique où elle est confrontée à de nombreux défis.
Du 25 au 27 septembre, 2024, Dakar, abritera le plus grand rassemblement sur les droits numériques du continent, après des éditions précédentes organisées en Ouganda, en Afrique du Sud, au Ghana, en Éthiopie, en Zambie et en Tanzanie. Organisé annuellement depuis 2014, le FIFAfrica pose le cadre des efforts concertés pour faire progresser les droits numériques en Afrique et promouvoir le modèle multipartite de la gouvernance d’Internet.
Le partenariat CIPESA-AfricTivistes s’inscrit dans le cadre des efforts de FIFAfrica pour galvaniser les initiatives multi-acteurs en faveur de stratégies partagées pour faire avancer les droits, la participation et l’innovation en ligne. « Ce partenariat pour organiser un FIFAfrica réussi est essentiel, car il permettra de mettre en lumière l’état de la démocratie participative dans cette région d’Afrique où elle fait face à de nombreux défis, et, en fin de compte, de faire progresser la démocratie numérique par tous les acteurs », soutient Cheikh Fall, Président de AfricTivistes.
Pour cette édition, les objectifs de FIFAfrica sont :
Le Sénégal pour cas d’école
A en croire CIPESA, le choix porté sur le Sénégal pour cette édition n’est pas fortuit car « Le Sénégal se démarque comme un phare dans la défense de la démocratie et offre des leçons non seulement pour l’Afrique francophone, mais pour le continent dans son ensemble ».
Dans un contexte où plusieurs pays de l’Afrique francophone font face à plusieurs défis majeurs en matière de liberté d’expression et d’accès à l’internet. Selon CIPESA, organiser le FIFAfrica au Sénégal permettra de mettre en lumière la situation de la démocratie numérique dans les pays francophones d’Afrique, à savoir notamment la construction d’un cyberespace qui respecte les droits des citoyens et répond à leurs besoins. « Plus tôt cette année, le pays (ndlr : Sénégal) a organisé des élections transparentes malgré un parcours électoral tumultueux. »
Considéré comme un modèle de la démocratie au cœur d’une Afrique de l’Ouest en perpétuelle quête de stabilité, Le Sénégal n’était pourtant pas si loin de sombrer dans la mauvaise direction de l’histoire. « Le chemin parcouru jusqu’à cette élection historique n’a pas été exempt d’embûches. La jeunesse sénégalaise, en particulier, s’est levée comme un seul homme pour revendiquer un avenir plus lumineux, poussée par des années de frustrations accumulées et d’espoirs déçus », peut-on lire dans une contribution de Cheikh Fall, Président de AfricTivistes adressée au nouveau Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
L’organisation de FIFAfrica24 en Afrique francophone permettra d’orienter l’avenir des droits numériques en Afrique et le rôle que différents acteurs doivent jouer pour réaliser la Stratégie de Transformation Numérique pour l’Afrique et la Déclaration 15 de l’Agenda 2030 pour le Développement Durable.
Des défis à la hauteur des avancées
Avec l’augmentation de la connectivité, les discours de haine et la désinformation en ligne prolifèrent et font de nombreuses victimes. On ajoute à cela les nombreux autres défis auxquels peuvent être quotidiennement confrontés les utilisateurs sur le continent. Ces dernières années, les citoyens sénégalais ont été à plusieurs reprises victimes de restrictions sur internet. En février 2024, l’internet a été coupé à la suite au report de l’élection présidentielle.
Pour rappel, au mois de juin, juillet et août 2023, l’accès à internet via les données mobiles et aux plateformes majeures avait été fortement restreint sous le motif de « diffusion de messages haineux et subversifs » et d’« appels à l’insurrection » selon les autorités étatiques.
En réponse à ces violations, AfricTivistes, organisation soucieuse des libertés numériques, a toujours dénoncé ces décisions liberticides en portant le plaidoyer comme la plainte déposée au mois de janvier dernier à la cour de la justice de la Cedeao contre l’Etat du Sénégal pour dénoncer les coupures abusives et intempestives d’internet.
L’évènement s’adresse entre autres aux décideurs politiques, les organisations de la société civile, les experts en technologie, les universitaires et les membres des médias, à nous rejoindre à Dakar, Sénégal, en Septembre pour FIFAfrica24, en personne ou à distance.
(Source : Social Net Link, 20 septembre 2024)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000