La stratégie prospective du marché postal africain initiée en juillet dernier par Lleida.net porte déjà des fruits. L’entreprise qui n’offrait ses services numériques qu’en Afrique du Sud depuis quelques années vient d’ajouter de nouveaux marchés à son portefeuille.

La société espagnole Lleida.net, spécialisée dans la certification des communications électroniques, fournira des services postaux numériques à la Gambie, la Côte d’Ivoire, Djibouti, la Guinée équatoriale et Madagascar. Lundi 16 août, elle a annoncé la signature à cet effet de contrats d’exclusivité avec les cinq pays. C’était à Abidjan, en Côte d’Ivoire, qui accueille du 9 au 27 août le 27e Congrès de l’Union postale universelle (UPU).

Selon Lleida.net, le service qu’elle offrira à ses nouveaux partenaires commerciaux, baptisé DigitalPost Africa, leur permettra d’offrir à leurs populations des services postaux numériques via des communications électroniques certifiées, et principalement des e-mails certifiés, des SMS certifiés et des relevés électroniques certifiés. A travers ces nouveaux contrats, Lleida.net qui est maintenant en relation avec des sociétés postales de 11 pays, dont six en Afrique, progresse dans son ambition de devenir un fournisseur incontournable de technologies de communication certifiées auprès des sociétés postales.

La collaboration exclusive entérinée par la Gambie, la Côte d’Ivoire, Djibouti, la Guinée équatoriale et Madagascar avec Lleida.net à Abidjan intervient six semaines après la signature d’un accord-cadre avec l’Union panafricaine des postes (UPAP). Le 5 juillet dernier, Younouss Djibrine, le secrétaire général de l’organisation internationale relevant de l’Union africaine en charge de la coordination des entreprises postales publiques du continent, avait justifié cette collaboration par le souci de faciliter l’avènement d’un territoire postal unique pour le développement du secteur postal en Afrique.

Avec l’exclusivité des solutions de Lleida.net, les Postes de Gambie, Côte d’Ivoire, Djibouti, Guinée équatoriale et Madagascar désirent gagner en efficacité dans un marché où la concurrence d’Internet a réduit les parts de marché et où les niches restantes sont disputées au cœur d’une bataille avec des prestataires privés.

Muriel Edjo

(Source : Agence Ecofin, 17 août 2021)