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Cheikh Tidiane Diongue, Consultant et ingénieur en télécommunications : « Dans le domaine des télécommunications, il faut de la transparence pour éviter des suspicions »

dimanche 28 février 2010

Consultant et ingénieur en télécommunications, Cheikh Tidiane Diongue qui a eu à occuper dans le passé les fonctions de Directeur des Etudes de la Réglementation des Postes et des Télécommunications, donne sa lecture de l’affaire Milicom-Etat du Sénégal. Cheikh Tidiane Diongue était l’invité de l’émission « Grand Jury » de ce dimanche sur la Rfm. A ses yeux, à l’époque, il y avait deux philosophies concernant la vente des licences, et le Sénégal a opté pour celle consistant à ne pas demander de ticket d’entrée.

’’En ce qui concerne le processus d’attribution de la licence de Sentel GSM, je n’y ai pas participé. Serigne Diop s’est trompé en me citant. Lorsque vous regardez la convention de concession, vous y trouverez le nom de Serigne Diop et non celui d’Aissata Tall Sall’’, précise M. Diongue qui ajoute : ’’J’aurais conduit cette opération autrement parce que j’avais une certaine expérience au Togo et au Tchad’’.

Selon lui, il y avait à l’époque deux philosophies, celle qui consistait à demander un ticket d’entrée et à ne pas être regardant sur les investissements et une autre qui consistait à ne pas demander de ticket d’entrée et à exiger des investissements de grandes envergures.

’’Les cinquante millions constituent une redevance annuelle pour la gestion de l’autorisation. Le gouvernement socialiste n’était pas bien inspiré, mais quand même certains pays avaient l’habitude d’agir de la sorte’’, précise l’ancien Directeur des Etudes de la Réglementation des Postes et des Télécommunications.

En 2001, ajoute-t-il, l’Etat a résilié le contrat de gestion de Millicom, ensuite, il a exigé le paiement d’un ticket d’entrée. ’’Ce qui est gênant, c’est que cela a duré neuf ans. Il y a aussi le principe sacro-saint de la continuité de l’Etat qui n’a pas été respecté. Il y a deux aspects dans ce conflit, la légitimité et la légalité. L’Etat est impersonnel sur le plan de la légalité. Sur le plan de la légitimité, l’Etat doit avoir pouvoir demander un ticket d’entrée, mais il ne faut pas que cela soit aussi long’’, soutient-il.

Pour Cheikh Tidiane Diongue, le procédé de l’Etat du Sénégal n’est pas le bon car l’accord, dont a parlé Thierno Ousmane Sy dans les colonnes de l’Observateur, ne peut pas remplacer un décret.

’’Sudatel et Sentel n’ont pas les mêmes types de licences. Le Sénégal pouvait ne pas attendre le processus de Sudatel et exiger le paiement du ticket d’entrée sur le champ et non attendre. Sentel est soumise au régime de droit commun, elle paye ses redevances, ses contributions diverses’’, souligne-t-il.

Et de rappeler : ’’La seule facilité que l’Etat ait accordée à la Sonatel était un différé de paiement de ses droits de douane, mais elle a fini par le payer. Si tel est le cas avec Sudatel, ce que l’on a gagné avec les 200 millions de dollars qu’elle a versés, on peut l’avoir perdu dans le domaine des exonérations faites à cette entreprise ».

S’agissant des suspicions de corruption, il déclare : ’’Je ne peux ni affirmer, ni infirmer des faits de corruption dans ce domaine. Je pense que ce qui est à l’origine de ces suspicions, c’est la longueur des négociations qui ont duré neuf ans. Dans ce secteur, il faut être transparent. Le Maroc qui a vendu ces licences à des sommes astronomiques l’a fait parce que le premier des critères des marocains, c’est la transparence’’.

Amadou M. Ndiaye

(Source : Nettali, 28 février 2010)

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