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Cheikh Bakhoum Chef du service informatique au Secrétariat de la Présidence « Les freins à l’efficacité de l’administration de la Présidence sont levés… »

samedi 19 juillet 2014

L’information portant distinction du site web présidentiel sénégalais parmi les meilleurs institutionnels francophones, le récent e-conseil, pour parler de la nouvelle forme du conseil des ministres, la dématérialisation et bien d’autres sujets ont poussé Dakaractu à s’intéresser à ce défi majeur du président MM. Bakhoum pouvez-vous revenir sur les objectifs et missions assignés au Service informatique de l’Etat ?

Notre service s’occupe de tout ce qui est infrastructure informatique de la Présidence. Nous garantissons le service support de l’ensemble des utilisateurs, des collaborateurs du président. Nous garantissons la mise en place d’application métier pour l’ensemble des services qui se trouvent au niveau de la Présidence. Nous accompagnons les utilisateurs dans le domaine de l’informatique pour que cet outil soit une réalité au niveau de l’institution.

La Présidence jouant un rôle central, toutes les décisions venant du sommet avec le conseil des ministres, l’institution imprime le rythme de la modernité. La modernisation du processus métier est nécessaire, c’est d’ici que partent tous les dossiers, nous centralisons ici tous les grands dossiers des différents ministères, de la primature etc. C’est une raison pour que l’Etat puisse se doter d’infrastructures modernes informatiques avec la mise en place d’un data secteur où sont stockées les informations de la Présidence de manière sécurisée.

Parler d’informatique c’est aussi parler d’enjeux de modernité ou même de modernisation de l’outil de l’Etat. A ce propos, quels sont à ce jour, les jalons qui ont été posés ?

Quand nous sommes arrivés en 2012, le service informatique n’avait pas de salle de serveur, n’avait pas un rôle central à jouer dans les outils qui permettent aux différents collaborateurs du président de disposer d’outils permettant de les aider dans les décisions qu’ils doivent prendre tous les jours. Parce que ce sont des décisions qui impactent la vie de millions de Sénégalais il est important d’avoir des outils qui permettent d’avoir une visibilité sur l’activité la Présidence et du pays.

C’est cette lecture qui a permis d’avoir une messagerie collaborative. On n’utilise pas n’importe quelle messagerie parce que ce sont souvent des dossiers confidentiels. L’autre défi était de garantir l’identité des différents utilisateurs, là aussi un annuaire numérique est à la disposition du service informatique. Nous avons un intranet présidentiel qui permet d’échanger entre les différents collaborateurs, d’avoir accès aux dernières informations.

Le collaborateur du président n’a plus besoin d’aller voir le secrétaire général ou le ministre-directeur de cabinet. Les informations sont systématiquement partagées. Ça garantit la fidélité de l’information, la rapidité en termes de réception.

On avait un problème primordial, la gestion du courrier, le flux du courrier qui arrivait quotidiennement dans les différentes administrations. Aujourd’hui avec la dématérialisation et l’automatisation, la gestion de ce courrier est primordiale pour le courrier destiné aux citoyens, celui destiné aux différentes ambassades, aux différentes administrations.

Aujourd’hui, nous avons réussi à avoir une application qui gère tout cela, qui permet au Président à l’endroit où il se trouve, même en déplacement de pouvoir gérer lui-même, de pouvoir imputer directement ces courriers. Ce qui lui évite d’avoir cette pile de parapheurs qu’il avait tous les jours. Ce qui était presque intenable avec les audiences qu’il accordait tous les jours. Le parapheur électronique a d’abord permis un gain de temps, parce que parfois tel papier est bloqué dans tel ou tel bureau, ensuite un gain d’argent parce qu’il y a moins de transport…

Les freins à l’efficacité de notre administration, en tout cas ici à la Présidence sont levés. Nous avons notre indépendance totale en terme de dématérialisation des procédures. Globalement ce sont des économies en terme de carburant, de téléphone et de temps entre les différents ministères.

Après ce sera au tour des différentes administrations du pays, pour avoir une administration unifiée, centralisée. Ce qui permettra d’avoir l’ensemble des ressources en un clic. C’est un pari que nous pouvons relever.

Au fait, à quand remonte ce travail de modernisation ?

Ce travail a été entamé depuis l’arrivée du ministre, secrétaire général Jean Maxime Simon N’diaye en avril 2012, qui a voulu concrétiser un vœu du président la République qui est de moderniser totalement l’administration, surtout en commençant par la Présidence de la République. C’est à partir de ce moment là, que nos équipes à pied d’œuvre, ont commencé à travailler dans l’ombre. Durant plusieurs mois, nous avons réussi à abattre ce travail. On avait un défi, celui de gérer ces projets par des équipes en interne. Une administration 100% sénégalaise qui a eu à développer tous ces outils-là. Le défi était de faire confiance en ces ingénieurs qui sont sortis de nos écoles. Le défi a été relevé, ils nous ont fourni des outils qui n’ont rien à envier aux grandes nations ou démocraties dans le monde.

Vous avez effleuré un maillon important dans ce système : la sécurité qui est un défi pour les pays en voie de développement. Comment rassurez-vous les Sénégalais ?

En terme de sécurité informatique, nous ne pouvons pas garantir que nous avons une sécurité à 100%. Des cas comme celui de la Maison blanche piratée par un jeune indien de juste 16 ans sont assez édifiants. Ce sont des choses qui peuvent arriver dans un état. Nous, à notre niveau nous avons pris toutes les précautions pour garantir la sécurisation optimale de notre infrastructure et celle de nos applications et de nos serveurs. Cela nous permet d’avoir des activités sereines où nous sommes sûrs à 99% d’avoir une information fiable et sécurisée dans des plateformes où il y a tous les jours une veille avec des ingénieurs qui regardent les data qui sont faits de part et d‘autre. Ils apportent les réponses appropriées et mettent à niveau les infrastructures. C’est une dynamique, chaque jour la technologie évolue, nous avons donc l’obligation de nous mettre à niveau. L’administration a besoin d’ingénieurs qui à leur tour, ont besoin de se former pour pouvoir garantir cette sécurité. Ici à la présidence nous avons notre point de sécurisation qui est dynamique avec des ingénieurs bien formés, qui partent souvent en formation dans d’autres pays pour pouvoir être à niveau. C’est ça qui est notre garantie par nos services actuellement parce qu’au niveau de notre système général, il y a ce planning du ministre-secrétaire général qui est magnifique en terme d’optimisation des procédures, en terme de sécurisation de nos applications.

Le dernier conseil des ministres a connu une avancée majeure, pour ne pas parler de révolution. Qu’est-ce qui a changé ? Quel plus a-t-on noté par rapport aux précédents conseils ?

Déjà c’est une excellente chose, il faut saluer la volonté du Président de République qui veut aujourd’hui en tout cas innover et permettre une efficience dans l’action et dans la gouvernance de ce pays. Parce qu’il est important quand même d’améliorer les procédures, parce qu‘on dit souvent qu’avec les présidents qui arrivent, les projets ont du mal à démarrer, cela est dû souvent à la lenteur des procédures, il faut souvent des semaines, des mois etc. C’est parce que nous n’avions pas fait cette procédure qu’il fallait automatiser au niveau de notre administration.

Maintenant le conseil des ministres va imprimer le tempo aux autres administrations, parce qu’il faut rappeler que le Président de la République utilise sa tablette depuis presque 3 conseils des ministres, bien avant l’utilisation de ces tablettes par les différents ministres. Ça nous a permis d’avoir une dématérialisation totale en terme de gestion des différentes interventions au niveau du conseil. Donc le Président dans son discours préliminaire, le Premier ministre et l’ensemble des matrices interpellatives des différents ministres, tout ça a aujourd’hui été automatisé et a permis au chef de l’État de pouvoir juste amener sa tablette aux conseils des ministres et de ne pas venir avec des piles de documents ou parfois un support de média. Ça a été en tout cas relevé à plusieurs reprises et aujourd’hui avec un système informatisé nous pouvons être sûrs que tout va être traité de manière très rapide, et que tous les ministres signent en même temps les différents discours qui seront tenus par leurs camarades ou par le président de la République.

Donc, c’est un peu cela le principe, ça a été le premier conseil et puis au fur et à mesure que les choses vont avancer, on aura une dématérialisation totale du conseil que ce soit la gestion des décrets ou celle des projets de loi. On aura dans chaque ministère un répondant qui va aujourd’hui mettre toutes ces informations avant que le ministre puisse arriver au conseil sans papier, et puis faire les échanges avec les différents ministres qui seront au Conseil.

Nous avons eu écho, info que nous avons relayée d’ailleurs, d’un prix décerné au site web de la Présidence. Expliquez-nous son dynamisme qui lui a valu ce prix ?

Nous avons reçu un courrier du ministère des affaires étrangères nous informant de ce prix pour le site web de la Présidence (http://www.présidence.sn/) qui est le portail de la Présidence. Il est géré techniquement par le Service informatique de la Présidence, en terme de contenu, il est géré par la cellule de communication de la Présidence. Tous les jours nous essayons d’améliorer le site pour lui permettre d’avoir une certaine visibilité. Cela permet aussi au simple citoyen de pouvoir envoyer sa contribution pour le président. Autrefois, il n’y avait pas d’interactivité, les informations n’étaient pas mises à jour. Au niveau de la Présidence, on peut voir l’agenda du président, ses déplacements, les dossiers les plus importants sont mis en ligne. Cela permet de garantir une certaine fluidité dans la gestion de l’information, mais aussi une bonne présentation de ce site. C’est un site très moderne qui répond aux standards internationaux, qui nous permet d’avoir une visibilité internationale.acky Sall : la modernisation du système informatique de l’Etat.

Qu’est-ce qui a changé ? Quelles sont les avancées notées ? Qu’en est-il du défi de la sécurité ? Quelles positions occupent nos ingénieurs dans ce système ?

Cheikh Bakhoum, ingénieur informaticien, Conseiller technique et Chef du service informatique au secrétariat de la Présidence, dirigé par le ministre-secrétaire général Maxime Jean Simon Ndiaye, s’est prêté volontiers à nos questions…

(Source : Dakar Actu, 19 juillet 2014)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

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