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Centres multimédias communautaires : Les belles promesses pour les ruraux

vendredi 13 juin 2003

Les centres multimédias pourraient se révéler d’une grande utilité pour les populations rurales. Ils devraient leur garantir un meilleur accès à une plus vaste mine d’information.

Les centres multimédias communautaires peuvent aider à atténuer la marginalisation des communautés rurales africaines. C’est la conviction de Yaya Sangaré, président de l’Association mondiale des radios diffuseurs communautaires (Amarc) d’Amarc-Afrique.

M. Sangharé, le représentant de l’Association sur ce continent, considère que « le centre multimédia communautaire conçu comme une forme d’association de la radio de proximité et du télécentre communautaire est une structure innovatrice ».

Aussi se considérant comme un lien « entre l’écrit et l’oral, entre les savoirs des paysans et ceux des experts », il estime que les radios rurales africaines sont bien placées « pour devenir des interfaces entre l’Internet et (les) populations rurales », expliquait-il hier lors du symposium sur les opportunités numériques pour l’Afrique et les centres multimédias communautaires (Cmc).

Une possibilité qui s’explique par les importants avantages qu’offrent les centres multimédias communautaires, qui, déclare-t-il, « couvriront l’ensemble de nos radios de type associatif ». De fait, les auditeurs pourront « écouter leur radio, mais aussi surfer sur les sites web de leur choix pour être en ligne ». Outre ces avantages, les Cmc permettront aux animateurs « d’enrichir le contenu de leurs émissions à partir de l’ordinateur connecté ».

En somme, résume Yaya Sangaré, ces nouveaux outils « ouvrent un nouveau type d’espaces aux populations défavorisées et marginalisées de nos villages et de nos quartiers : celui du monde en ligne ». Cependant, les vertus de ces Cmc dépassent la possibilité pour les auditeurs de s’informer par la radio et l’Internet. Ils offrent, en même temps, l’occasion de valoriser « les savoirs et les savoirs-faire » que « détiennent » les communautés rurales africaines. Par exemple, ils donnent l’occasion de « collecter et de diffuser (les) traditions orales ».

Yaya Sangaré estime en outre que les Cmc sont de nature à contribuer à la réduction de la fracture numérique « entre villes et campagnes, entre élites et analphabètes ». Pour étayer sa thèse, le patron de l’Amarc-Afrique justifie sa position par un certain nombre d’éléments comme l’approche participative originale des Cmc, leur mariage avec les radios de type communautaire…

La réduction de la fraction numérique « dans certaines communautés les plus pauvres du monde en développement », constitue l’une des préoccupations majeures du programme de l’Unesco pour les Cmc qui a organisé la rencontre de Dakar. En tout cas l’Afrique, où « la radio demeure le moyen de communication le plus largement répandu », semble offrir, un terrain favorable pour le déploiement des Cmc.

De même, elle reste l’outil de communication « le plus largement répandu ». D’ailleurs, selon les chiffres de l’Unesco, publiés en 2001, un Africain sur quatre dispose d’un poste de radio.

Cette situation contraste cependant avec celle qui prévaut dans le domaine des Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Sur ce plan, « on dénombre aujourd’hui plus de centres serveurs d’Internet à New York City que sur tout le continent africain », indique l’Unesco. Aussi « sur environ 816 millions de personnes en Afrique en 2001, (seul) un sur quarante avait une ligne téléphonique ».

Des Cmc ont cependant déjà été installés dans des pays comme le Mali, l’Ouganda ou la Tanzanie. Au Sénégal, leur mise en place ne devrait pas tarder, avec le symposium de Dakar qui est supposé formuler des recommandations pour une bonne exécution du projet de l’Unesco.

Amadou Samba GAYE

(Source : Le Quotidien 13 juin 2003)

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