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Business autour des cartes de crédit de téléphone : Un commerce florissant, malgré la crise

jeudi 17 septembre 2009

On n’a plus besoin d’aller chez le boutiquier du coin pour se procurer du crédit. Les rues de Dakar sont maintenant jonchées de petits revendeurs qui vont même jusqu’à harceler le passant pour écouler leurs produits. Dans le centre-ville, plus exactement à la Place de l’Indépendance, ce phénomène peut être constaté de visu.

Il est treize heures passées de quelques minutes. A la Place de l’Indépendance, c’est le décor habituel. Les voitures dans de longues files klaxonnent à tout-va. S’y ajoutent les nombreux passants à l’allure pressée. Vers le siège de la Bicis, il y a un nombre assez important de revendeurs de cartes de crédit de téléphonie. Selon l’un d’eux, Ibrahima, 22 ans, de nationalité guinéenne, cela fait à peine six mois qu’il est dans ce business. Ibrahima est un ex-boutiquier qui a préféré se reconvertir en revendeur de cartes de crédit. Sac à dos en bandoulière, il tient avec beaucoup d’adresse à sa main droite des cartes de crédit de différents opérateurs (Orange, Tigo, Expresso, Kirène Mobile). Ce Guinéen d’origine quitte tous les jours Colobane pour être à son lieu habituel de travail à huit heures. D’après lui, la revente de cartes de crédits marche plutôt bien. « Je peux faire chaque jour 8 000 FCfa de bénéfice, voire plus en période de promotion. »

Non loin de là, trois revendeuses offrent leurs marchandises. Réticentes, elles ne veulent rien dire par rapport à ce qu’elles font. D’autant plus qu’elles savent qu’elles attirent la curiosité de certains. L’une d’entre elles nous signifie qu’elle s’adonne à ce commerce durant les vacances scolaires.

A quelques encablures une autre fille habillée sobrement tenant des cartes de crédit de téléphone à la main, s’adonne au même métier. Aïssata, 22 ans vend aussi des puces en plus des recharges. Et ce, depuis seulement un mois. Elle loge aux Parcelles Assainies et a troqué ses parfums pour ce business. Ramadan oblige. Et à l’en croire, elle ne se plaint pas du tout, elle arrive à joindre les deux bouts.

Aliou Dia, toucouleur bon teint, est aussi dans la même affaire depuis quatre ans. Agé de 36 ans, il était vendeur de journaux au début. Il a, par la suite, tenté d’y joindre les cartes de crédit, ce qu’il n’a pas du tout regretté. D’après ses dires, il a même observé un regain de bénéfices. Et ses clients ne s’arrêtent pas seulement aux passants. Il lui arrive très fréquemment d’aller proposer des cartes au niveau des bureaux, surtout en période de promotion.

La dépendance

Les Sénégalais ont tout le temps l’oreille collée au téléphone. Toutes les situations nécessitent un coup de fil. Plus commode et moins fatigant le cellulaire est devenue une arme. Il permet d’éviter les déplacements difficiles et contraignants. Ce qui n’est pas pour déplaire aux revendeurs. Ces derniers sont très souvent interpellés par les passants, qu’ils soient à pied ou en voiture. Sur l’avenue Georges Pompidou, nous croisons un jeune homme dans le style jeune cadre dynamique. « Je dépense cent mille francs par mois en cartes et recharge électronique ce qui fait en moyenne dix mille francs par jour », se désole-t-il. Plus loin sur la même avenue en face de la pâtisserie La Galette, Mamoudou Seck, un vendeur de montres, déclare dépenser au minimum deux mille FCfa pour sa consommation en crédit par jour. Il affirme aussi en envoyer autant à sa femme. La vente de cartes de crédit téléphoniques à la sauvette est un commerce florissant. La venue de nouveaux opérateurs n’a fait qu’augmenter les gains des revendeurs. Ces derniers ne se plaignent guère, car ils affirment pouvoir boucler les fins de mois et assurer certaines menues dépenses. A l’image de la Place de l’Indépendance, les autres grandes artères de Dakar sont aussi très prisées par ces revendeurs.

Anne Marie Agboton et Ndèye Bineta Ndiaye

(Source : L’Observateur, 17 septembre 2009)

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