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Batik N° 47 Juin 2003

lundi 30 juin 2003

Bulletin d’Analyse sur les Technologies de l’Information et de la Communication
Lettre d’information électronique mensuelle publiée par OSIRIS
l’Observatoire sur les Systèmes d’Information, les Réseaux et les Inforoutes au Sénégal
n° 47 juin 2003


Sommaire
Éditorial
Enfin du concret !
Actualités
Le nouveau billet de 10.000 francs CFA à l’heure des TIC
Mise en ligne du nouveau site Web de l’association Garentic
Politique
Le Club Nation et Développement se penche sur le concept de "Solidarité numérique"
Infrastructures et services
La liaison Internet de la Sonatel via Téléglobe passe à 45 Mbps
Projets
Le lancement du satellite RASCOM annoncé pour l’année 2006
Projet de création d’une fédération des utilisateurs de logiciels libres (FULL)
Des sénégalais de l’extérieur envisagent d’investir dans les médias
Rendez-vous
Conférence ministérielle francophone sur la société de l’information


Editorial


Enfin du concret !

C’est dans l’indifférence quasi générale qu’a été signé, le 28 mai 2003 à l’île Maurice, l’accord qui permet enfin de boucler le financement nécessaire à la réalisation du projet RASCOM, le satellite régional africain de télécommunications pour lequel une organisation commerciale intergouvernementale réunissant 44 états africains a été créée en 1992. A l’heure ou la problématique des infrastructures, considérées comme élément-clé du développement de l’Afrique, a été remise à l’ordre du jour par le NEPAD, on ne peut être que surpris par le peu d’échos donné à cette information par les médias comme par les dirigeants africains. Certes, ce projet lancé en 1992 avec la création de RASCOM, l’organisation commerciale intergouvernementale africaine de communications par satellite, a connu beaucoup de vicissitudes depuis que le principe de la mise en œuvre d’un satellite africain dans le cadre d’un partenariat de type BOT (Built Operate and Transfer) d’une durée de dix ans a été retenu en 1996. Après le lancement en 1997 d’un appel d’offres international pour la construction et le lancement du satellite, c’est Alcatel qui emporta le marché en 1998. La mise en service du système fut d’abord annoncée pour le premier trimestre de l’année 2001, puis pour octobre 2002, alors que l’Union internationale des télécommunications (UIT) n’avait même pas encore indiqué la position orbitale que pourrait occuper le satellite africain. Puis la date de lancement fut repoussée à 2004 ce qui amena nombre de sceptiques à se demander si ce projet n’était pas voué à rejoindre le musée des nombreux projets africains sans cesse annoncés mais jamais réalisés. Heureusement, le bouclage du financement du satellite RASCOM donne enfin le coup de départ de sa construction et rend désormais crédible son lancement programmé pour l’année 2006. D’un coût total estimé à 1,5 milliards de dollars, dont 500 millions de dollars pour le segment spatial et 1 milliard de dollars pour le segment terrestre, le projet RASCOM comprend la mise en orbite de deux satellites, l’un en dépannage de l’autre, et la construction d’un réseau de stations au sol. Il se fixe pour objectif de permettre l’installation de près de 400000 cabines publiques dans les zones rurales avec un coût des communications annoncé entre 0,10 et 0,20 dollars US. La mise en service du satellite RASCOM devrait donc permettre d’améliorer l’interconnexion entre les pays africains, notamment entre ceux de la frange littorale pour l’essentiel déjà reliés entre eux par des câbles sous-marins et ceux de l’hinterland souvent très isolés, d’agréger le trafic sortant pour faire en sorte que l’Afrique soit en mesure de négocier de meilleurs tarifs avec les opérateurs de télécommunications extérieurs au continent et de faciliter l’accès à la téléphonie dans les zones rurales enclavées. Il reste que le satellite RASCOM ne sera pas la panacée universelle aux maux dont souffrent les pays africains en matière d’infrastructures de télécommunications, d’accès aux services de communication et d’appropriation des technologies de l’information et de la communication. En effet, pour aboutir à une amélioration durable de la situation il faudra d’une part que chaque pays poursuive le développement de son infrastructure nationale de télécommunications en combinant les différentes technologies existantes (fibres optiques, faisceaux hertziens, etc.) et surtout imagine les politiques et les modèles économiques viables qui offriront au plus grand nombre la possibilité de devenir de véritables acteurs de la Société de l’information.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

* Mea culpa

Dans l’éditorial de Batik n° 46 du mois de mai 20003 consacré à l’ART, nous avons indiqué par erreur que la durée du mandat des membres du Conseil de la régulation n’était pas précisée alors qu’elle est fixée à trois ans par la loi. Par contre, il peut être mis fin à leurs fonctions avant expiration de leur mandat, « en cas d’empêchement constaté par le Conseil d’Etat ou de manquement grave sur décision du Président de la République » (article 47 de la Loi n°2001-15 du 27 décembre 2001 Portant Code des Télécommunications).


Actualités


Le nouveau billet de 10.000 francs CFA à l’heure des TIC

Dans un communiqué de presse publié par le Gouverneur de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à l’occasion de la mise en circulation le 23 juin 2003 du nouveau billet de 10.000 francs CFA, on peut lire que « Pour bien marquer la volonté d’ouverture des Etats membres de l’UEMOA, le recto de la nouvelle coupure est relatif au développement des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Ce thème est représenté au premier plan, par une parabole, un satellite et le signe @ (arobase). A l’arrière plan, apparaissent des circuits intégrés dessinés de manière stylisée. Ces motifs sont reliés entre eux par une représentation de la propagation, dans l’air, d’ondes électromagnétiques ».

BCEAO : http://www.bceao.int/

Mise en ligne du nouveau site Web de l’association Garentic

L’association Garentic, présidée par Maître Elhadji Mame Gning, vient de mettre en ligne une nouvelle version de son site Web qui se propose de mettre en place d’une base d’articles, écrits par des africains, sur la recherche dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.

Garentic : http://www.garentic.org/

Les programmes de l’Institut Panos désormais sur le Canal éducatif francophone

Depuis le 28 avril 2003, les magazines radiophoniques de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (Ipao) sont diffusés via le satellite Worldspace sur le Canal éducatif francophone (Cef), la radio numérique de l’Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF). Quatre magazines en français et quatre autres en pulaar, une des langues nationales les plus parlées en Afrique, seront diffusés chaque mois. Chaque production est diffusée deux fois par semaine, afin de toucher le plus grand nombre d’auditeurs et de radios partenaires. Ces produits sont destinés autant aux détenteurs de récepteurs Worldspace qu’aux radios partenaires de Panos.

Panos Afrique de l’Ouest : http://www.panos-ao.org/
AIF : http://agence.francophonie.org/


Politique


Le Club Nation et Développement se penche sur le concept de "Solidarité numérique"

Le samedi 7 juin 2003, le Club Nation et Développement (CND) a organisé une rencontre portant sur le thème : " la solidarité numérique et les enjeux pour l’Afrique. " qui a réuni plus d’une centaine de scientifiques, d’experts, de professionnels des technologies de l’information et de la communication, d’ingénieurs, d’universitaires, de chercheurs, de représentants de partis politiques et de la société civile. Présidée par Abdou Fall, Ministre de la communication et de la Culture, cette réunion a été introduite par Thierno Ousmane Sy, Conseiller Spécial du président de la République chargé des NTIC, qui a expliqué le concept de solidarité numérique présenté par le Président Abdoulaye Wade à l’occasion de la PrepCom 2 organisée à Genève en mars 2002. D’autres communications ont également été faites Chérif Salif Sy, Conseiller aux affaires économiques du Président de la République, sur "l’articulation de la Solidarité Numérique au NEPAD" et par Mohamed Tidiane Seck, Directeur général de l’Informatique de l’État.


Infrastructures et services


La liaison Internet de la Sonatel via Téléglobe passe à 45 Mbps

Dans le cadre d’un accord de cinq ans passé avec la société Téléglobe, la liaison Internet de la Sonatel vers les Etats-Unis qui possédait jusqu’à présent un débit de 8 Mpbs a été porté à 45 Mbps.

Téléglobe : http://www.teleglobe.com/
Sonatel : http://www.sonatel.sn/


Projets


Le lancement du satellite RASCOM annoncé pour l’année 2006

RASCOM, l’organisation commerciale intergouvernementale africaine de communications par satellite créée en 1992, a franchi une étape importante dans la mise en oeuvre de son projet de satellite régional africain en procédant au bouclage du financement nécessaire à ce programme. En effet, avec l’entrée en vigueur du contrat signé par la Société RascomStar-QAF et le constructeur Alcatel Space pour la livraison en orbite du satellite, le démarrage effectif de la construction du premier satellite RASCOM va pouvoir débuter. Le satellite qui devrait être mis en orbite géostationnaire à la position 2,9° et dont le lancement avait été annoncé pour 2001, 2002 puis 2004 devrait finalement être lancé en 2006. Couvrant l’ensemble du continent africain et les îles associées en bandes C et Ku, le satellite RASCOM devrait permettre de relier directement tous les pays africains entre eux et fournir, y compris dans les zones rurales et isolées, des services fixes de qualité et à faible coût pour la voix, les données, les télécommunications, l’accès Internet à grand débit ainsi que la vidéo, la télévision et la radiodiffusion.

RASCOM : http://www.rascom.org/

Projet de création d’une fédération des utilisateurs de logiciels libres (FULL)

Dans un communiqué diffusé le 13 juin 2003, un comité d’initiative a appelé à la création d’une fédération des utilisateurs de logiciels libres au Sénégal (FULL-Sénégal). L’assemblée générale constitutive de cette fédération devrait avoir lieu en juillet 2003 et d’ici là les initiateurs demandent aux personnes intéressées de se manifester auprès de Mamadou Camara (mcamara@initiatives.sn) et annoncent la création d’une liste de discussion. Pour mémoire, il faut rappeler que deux associations d’utilisateurs de logiciels libres existent déjà à savoir l’Association sénégalaise des utilisateurs de Linux (ASUL) et l’Association sénégalaise pour Linux et les logiciels libres (AS3L).

AS3L : http://www.as3l.org/
Texte de l’appel : Naissance d’un comité d’initiative pour la création d’une Fédération des Utilisateurs des Logiciels Libres au Sénégal

Des sénégalais de l’extérieur envisagent d’investir dans les médias

Le Comité de Coordination et de Réflexion des Sénégalais de l’extérieur (COREF) souhaite réaliser en 2003-2004 un projet de création d’une radio des immigrés et d’une télévision, a annoncé à l’Agence de presse sénégalaise (APS) le président de cette structure, M. Hamidou Dié Bâ Cissé. Parallèlement, l’Association des Ressortissants de Waoundé (région de Matam), membre du comité, a décidé de créer une radio communautaire pour pallier le manque d’informations dont souffre cette localité située sur le bord du fleuve Sénégal qui se trouve dans une zone mal couverte par les radios existantes.

Un Salon international francophone des TIC à Thiès en décembre 2003

M. Cheikh Aïdara, Directeur du groupe Challenger Consulting, a annoncé que la ville de Thiès abritera du 10 au 13 décembre 2003 un Salon International Francophone des Technologies de l’Information, de la Communication et de la Bureautique intitulé ’’Univers 2000, le rendez-vous de l’Afrique du 3ème millénaire’’. L’organisation de ce salon qui veut s’inscrire dans la politique de décentralisation et de régionalisation des autorités sénégalaises aurait déjà reçu le soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), du Ministère français des affaires étrangères (MAE) et du ministère canadien des affaires étrangères et de la coopération internationale (MAECI).


Rendez-vous


Conférence ministérielle francophone sur la société de l’information

Suite au séminaire préparatoire des experts gouvernementaux qui s’est déroulé du 9 au 10 juin 2002 à Bordeaux (France), la Conférence ministérielle francophone sur la Société de l’information se déroulera du 3 au 5 septembre 2002 au Maroc.

Francophonie : http://www.francophonie.org/


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Copyright © Osiris, juin 2003


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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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